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Il a traversé la saison 2016-2017 comme une ombre. Pour dire que Mame Biram Diouf n’a été que… l’ombre de lui-même. Au point que la saison qui se profile à l’horizon est, pour lui, celle des défis. 

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À bientôt 30 ans (il les aura le 16 décembre prochain), Mame Biram Diouf est à une période charnière de sa carrière. Celle où les «p’tits jeunes» viennent vous titiller dans vos certitudes de titulaire. Surtout que, autant dans son club anglais de Stoke City qu’avec l’équipe du Sénégal, «Diego» sort, pour dire le moins, d’une saison assez difficile avec notamment 1 seul but en Premier League. Bien maigre pour un attaquant qui, il n’y a pas longtemps, était l’une des fers de lance des Potters. En sélection, l’actif de l’ancien joueur de Molde FK, Manchester United, Blackburn Rovers et Hanovre 96 n’est guère meilleur. Sous le maillot des Lions avec qui il compte 10 buts en 40 sélections, Mame Biram n’a plus trouvé le chemin des filets depuis ce but inscrit contre Madagascar, en novembre 2015, en préliminaires retour du Mondial 2018.

Repositionné… latéral en club, Mame Biram Diouf n’a pas été à son aise lors d’une CAN 2017 où il a été pourtant titulaire à la pointe de l’attaque des Lions. En effet, si Mark Hughesson n’a pas in fine beaucoup misé sur l’instinct de «tueur» de l’ancien meilleur buteur de la D1 norvégienne, son collègue de l’équipe du Sénégal, Aliou Cissé, a jeté son dévolu sur «Diego». Une option qui a soulevé un tollé, d’autant que le sélectionneur national a continué à lui faire confiance. Comme lors du récent Sénégal / Guinée équatoriale (3-0) comptant pour la 1ère journée des éliminatoires de la CAN 2019. C’est dire que Mame Biram Diouf est véritablement sur la sellette. Et devra autant en sélection qu’en club se rebiffer pour retrouver son indéniable talent de buteur. Surtout que l’argument brandi par ses contempteurs, pour répliquer à ceux qui, comme coach Aliou Cissé, magnifient la générosité et la débauche d’énergie de l’enfant des parcelles Assainies, est qu’«un attaquant doit marquer des buts».

Il est clair que s’il ne marque pas, un attaquant, aussi solide fût-il sur le plan mental, perd naturellement de sa confiance. Et cela «Diego» ne peut pas y échapper. Et il n’est pas aidé par l’exigeant (et oublieux) public sénégalais qui, naguère, comme lors de ce but décisif contre l’Égypte au Caire (victoire 1-0) en éliminatoires de la CAN 2015, lui tressait des lauriers. Le joueur a également vécu un douloureux événement extra-sportif. Le rappel à dieu de sa mère Gnilane Diouf lors du drame de Mina à La Mecque a indubitablement impacté sur les performances sportives de Mame Biram. Une épreuve qu’il devra surmonter en direction de la nouvelle saison. Celle des défis.

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