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 Le choix de la Fédération sénégalaise de football (FSF) de jouer au stade du 28 septembre de Conakry (Guinée) le match contre l’Angola prévu le 23 mars prochain présente beaucoup de risques pour dire le moins pour les Lions, qui ont un impératif de victoire contre l’un des favoris de leur groupe de qualification.

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En décidant de jouer dans la capitale guinéenne, la FSF multiplie en effet à l’infini les problèmes de déplacement pour une équipe composée à majorité de joueurs évoluant en Europe.

Beaucoup de questions peuvent ainsi être posées : Alain Giresse et son équipe vont-ils aller directement à Conakry pour leur préparation, ou devraient-ils se réunir à Dakar avant de s’envoler pour la capitale guinéenne ?

Une question en suspens pour l’instance dirigeante qui aurait pu faire l’économie de toutes ces équations en choisissant de jouer cette rencontre au Maroc.

Mais en plus du problème de transport, on peut, peut-être, supposer que la Fédération de football a certainement eu les garanties nécessaires en termes de fournitures d’électricité en programmant le match à 19h dans la capitale guinéenne.

Car sans vouloir jeter l’anathème sur la Guinée, on sait que ce pays voisin du Sénégal éprouve parfois beaucoup de difficultés à satisfaire les demandes de ses populations en électricité et en eau courante.

D’ailleurs, l’un des gros chantiers du pouvoir actuel du Pr Alpha Condé n’est-il pas de résorber ce grand déficit d’électricité ?

Mais les risques encourus en programmant le match au stade du 28 septembre ne sont pas que d’ordre logistique. Ils sont aussi liés à l’infrastructure elle-même.

Dans des commentaires dans plusieurs médiats, l’ancien attaquant du Syli Kaba Diawara expliquait l’élimination de la sélection guinéenne de la CAN 2013 par le Niger par le mauvais état de la pelouse du stade du 28 septembre.

Le Syli trouve beaucoup de mal à asseoir son football face à des équipes bien regroupées en raison de l’état de la pelouse de sa principale infrastructure sportive.

C’est tellement vrai que les autorités guinéennes, avec la coopération chinoise, ont érigé un nouveau stade, le stade de Nongo, dans la banlieue ouest de Conakry, pour se donner les moyens de jouer les premiers rôles en Afrique.

Elles ont constaté que le stade du 28 septembre n’offrait plus les garanties nécessaires pour une équipe ambitieuse voulant gagner en prenant le jeu à son compte.

Membre de la délégation ayant visité ce stade, Alioune Diakhaté Mbaye, l’ancien Directeur de la Haute compétition, interrogé par le quotidien sportif, Stades, reconnaît certes le bon état du terrain. Mais il n’en pense pas moins qu’il peut-être amélioré.

Or, s’il faut améliorer l’état de la pelouse, autant alors jouer en Gambie, où les autorités sportives avaient donné les mêmes garanties pour retaper l’aire de jeu de l’Independence Stadium de Bakau.

Autre difficulté supplémentaire pour les Lions, les températures caniculaires au mois de mars dans la capitale guinéenne.

Durant ce mois de mars, ce sera encore l’hiver en Europe. Et les Lions sont ainsi appelés à venir jouer sous des températures estivales avec une touffeur qui ferait les affaires des Palencas Negras, qui ont une ossature plutôt locale.

De fait, quand les Lions en seront à chercher à s’acclimater, les joueurs angolais, eux, auront peut-être déjà fini de prendre leurs marques.

APS

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