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Le rideau est tombé ce week-end sur le championnat de Ligue 1 avec comme fait marquant, la grosse perf’ des clubs traditionnels qui ont répondu présents dans le peloton de tête. Avec l’Us Gorée qui décroche le titre, le Jaraaf vice-champion et la Linguère qui vient en 4e position. Explications de cette rebuffade des clubs traditionnels.

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«Les clubs traditionnels étaient à la croisée des chemins. Et aujourd’hui, c’est avec fierté qu’on se rend compte que des clubs comme l’Us Gorée arrivent à survivre. Le Jaraaf est là. La Linguère est là. Le Casa Sport est là aussi. Il faut continuer à travailler.» Ces propos du président de la Fédération, Me Augustin Senghor, par ailleurs patron du club insulaire, résument la révolte des clubs traditionnels que d’aucuns avaient vite fait d’enterrer au profit des centres de formation.

Mais au juste comment expliquez cette révolte notée chez les clubs traditionnels cette saison ? Amsatou Fall, Directeur exécutif de la Ligue Pro et ancien Dtn, analyse ce retour en force par la «patiente, la stabilité et l’humilité». «Ce sont des clubs qui ont pris leur mal en patience tout en gardant une certaine stabilité de l’effectif, des joueurs, de l’encadrement. Et avec la forte présence des centres de formation, les clubs traditionnels ont mis le temps pour se ressaisir», a-t-il souligné.

Amsatou Fall : «Il y a une nouvelle vision dans la gestion des clubs traditionnels»

Prenant l’exemple de l’Us Gorée, l’ancien Dtn note «une nouvelle vision dans la gestion des clubs traditionnels». «Il faut souligner le travail de restructuration fait par le président du club (Me Augustin Senghor) en faisant appel à un directeur technique de la trempe de Bassouaré Diaby que je connais bien pour sa compétence et qui a le profil», note-t-il. Dans le sillage de Me Senghor, Amsatou Fall cite le président du Jaraaf, Cheikh Seck , «qui est allé chercher un entraîneur de haut niveau, Alassane Dia, pour remettre le Jaraaf parmi l’élite». De l’avis de ce technicien qui travaille avec la Caf, «nous assistons à un renouvellement des valeurs vers le haut».

En effet, avant l’Us Gorée, d’autres clubs ont également eu à récolter les fruits «de la patience et de l’humilité». C’est le cas du Jaraaf, de l’As Douanes, l’As Pikine, il y a deux ans ou encore de la Linguère de Saint-Louis avec les résultats enregistrés au cours de la présente saison. «Un nouveau président est venu à la Linguère et s’est attaché les services d’un technicien étranger. Ce dernier a su trouver les mots pour mettre sur pied une bonne équipe qui a occupé la tête du classement pendant un bon moment», souligne Amsatou Fall.

«Les centres de formation vont continuer à booster les clubs traditionnels»

Quid de l’avenir des centres de formation ? Sur ce chapitre, le directeur exécutif de la Ligue Pro ne se fait aucune illusion. «Les centres de formations sont utiles pour un pays, pour notre football. Ils vont continuer à booster les clubs traditionnels et les obliger à s’aligner aux conditions standards», explique-t-il. Sans manquer de souligner qu’«ils vont continuer à fortement les concurrencer de façon saine. Et cela, au grand bonheur du football sénégalais». Avant d’ajouter : «Il faut avoir une autre vision de la gestion des clubs traditionnels avec une structure de communication, de marketing… Elle doit être différente de la gestion de la pratique compétitive au quotidien.» Pourvu simplement que les responsables des clubs traditionnels suivent cette trajectoire…

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