Le “père fondateur” de Touré Kunda a donné ses arguments, tout en excluant catégoriquement l’expertise étrangère.
Mbaye Diouf Dia, qui dit avoir pratiqué Aliou, Cissé, notamment avec la préparation des Jeux Olympiques (JO) à Londres, souligne qu’il ne mettra pas de gants pour dire qu’Aliou Cissé «est l’homme de la situation pour quatre raisons». La première, indique le dirigeant mbourois, c’est qui’il «est né et a grandi au Sénégal» ; la seconde, «il connaît l’environnement sénégalais» ; la troisième ; «il a été joueur et capitaine de cette Equipe nationale» et, la quatrième, «il a eu tous les diplômes qu’un entraîneur de haut niveau doit avoir».
L’ancien président de l’équipe des Douanes, estime que «cette équipe qu’on a mise en place et qui était en phase de reconstruction est aujourd’hui composée à 80% des joueurs qu’il a tenus pendant trois ou quatre ans». Cela veut dire, selon lui, «que tout plaide en sa faveur: l’expertise, l’encadrement et la connaissance du milieu». D’ailleurs, affirme Mbaye Diouf Dia, «même les joueurs de l’Equipe nationale sont favorables pour le choix d’Aliou Cissé. Je suis en contact permanent avec au moins 18 des 23 sélectionnés (Ndlr : des derniers matchs de Koto), et ils me disent qu’effectivement, si on veut bien faire, il est l’homme de la situation». Sur le caractère, le comportement et la technicité, qu’il dit avoir vérifiés, rappelant au passage avoir «fréquenté une vingtaine voire une trentaine d’entraîneurs», M. Diouf assure que «c’est très logique s’il tient la corde».
Et le responsable fédéral, qui s’exprimait à titre personnel, affirme que «ce sont même les cadres qui sont encore beaucoup plus favorables. Ils le connaissent et savent qu’il dégage une forte personnalité. Ils l’ont vu à l’œuvre et personne n’a fait ce qu’il a déjà réussi pour son pays, à savoir une finale de Can (2000) et un quart de finale d’une Coupe du monde (2002)». En plus, ajoute-t-il, «sa carrière professionnelle n’a lien à envier à celles de ceux qui composent cette équipe». Les Olympiques, soutient M. Dia, «ont tellement appris avec Aliou, qu’ils savent également qu’ils ont affaire à une tête dure, qui ne badine pas avec la rigueur et l’effort à fournir quand on est en Equipe nationale». Pour moi, et c’est son avis personnel, précise-t-il, «il est effectivement le meilleur choix».
Ne lui parlez pas d’un entraîneur étranger…
«Par respect pour mes convictions, je ne veux même pas m’avancer sur cette question. Je ne pense même pas qu’on puisse songer à un expatrié ou un autre choix possible. Je me réserve le droit de dire que je n’y pense même pas, d’autant plus que, pour ceux qui parlent de l’expérience, je rappelle que Lamouchi n’avait jamais entraîné une équipe avant de prendre la Côte d’Ivoire», martèle Mbaye Diouf Dia. Les derniers qui ont gagné des Coupes d’Europe, «à l’image de Pep Guardiola (Fc Barcelone) ou Robelto Di Matteo (Chelsea), ils ont entre 33 et 35 ans», fait-il remarquer, pour faire allusion à la jeunesse de Cissé. L’expérience, fait-il noter, «c’est ce qu’on a acquis durant sa vie, et on ne peut plus parler de cela pour un joueur qui a été en centre de formation en Europe à l’âge de 14 ans, qui a été au Paris Saint-Germain et capitaine du Sénégal dans la meilleure époque, qui a joué en Angleterre et qui a côtoyé les meilleurs joueurs, techniciens et infrastructures du monde». Alors, pour le patron de Touré Kunda, vivement Aliou Cissé.
