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Après avoir rêvé d’un avenir au top et découvert l’univers pro au FC Nantes, Aziz Diop est revenu sur terre. À 22 ans, l’attaquant sénégalais s’efforce de donner un nouvel élan à sa carrière à Aurillac.

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Aziz Diop n’avait jamais imaginé qu’un jour, en se levant, se dresserait devant lui… le Puy Courny ! S’il n’a rien contre le Cantal et sa capitale, il pourrait malgré tout considérer qu’il a complètement perdu sa boussole et que sa venue au cœur des volcans d’Auvergne résulte, ni plus ni moins, d’une erreur d’aiguillage.

Mais Diop n’est pas comme ça. La porte qu’il a prise sur le coin du nez au printemps 2014 à Nantes a forcément cultivé l’humilité tout en lui apprenant qu’en matière de ballon rond il ne suffisait pas de vouloir pour pouvoir.

Nantes, une cruelle désillusion

Diop est ainsi « tombé de très, très haut » et considère aujourd’hui que l’écart était beaucoup trop grand entre l’AS Dakar Sacré-Cœur (L2) et le monument de Loire-Atlantique, berceau de la formation à la française avec ses maîtres historiques Arribas, Suaudeauou encore Denoueix.

Alors bien sûr, quand on pose ses crampons à la Jonelière, lorsqu’on a la chance de rouler sa bosse sur le mythique stade Marcel Saupin où Deschamps, Desailly, Karembeu, entre autres, ont effectué leurs classes, on pense naturellement suivre leurs traces et connaître un soir la consécration dans l’ambiance enivrante de la Beaujoire.

Diop y a cru comme un bambin croit au Père Noël, comme on fait croire à un jeune que rien n’est trop beau avant de descendre du nuage et de comprendre que l’orientation donnée à sa carrière par des personnages peu scrupuleux n’était pas la bonne.

Le « Canari » n’a pas réussi à prendre son envol et l’histoire avec le monde pro qui débuta par une semaine d’essai à Lille, une autre à Montpellier, se terminera en queue de poisson pour cet attaquant sénégalais né le 1 er avril 1994.

Inévitablement le coup fut rude. Diop s’en remet à peine. Il avait énormément misé sur cet espoir, sur une réussite dans la cour des grands dessinée par une répétition de performances sous les couleurs du Sacré-Cœur qui porte le nom d’un quartier où il a grandi en compagnie de son ami Famara Diedhiou, le serial buteur clermontois, et côtoyé un certain Momo Sall encore aurillacois il y a quelques mois.

Une Coupe du Sénégal en poche

Avant de quitter son pays, Aziz avait remporté la coupe nationale en triomphant du Smash de Thies (2-1). Buteur et passeur, il pouvait s’envoler vers d’autres horizons la tête haute. La suite s’avéra moins joyeuse mais tout aussi enrichissante aux côtés des Nkoudou, Rongier, Bammou, d’une concurrence exacerbée, trop pour faire son nid au beau milieu d’une troupe orchestrée par la légende Loïc Amisse.

Sonna l’heure du retour sur terre, d’un passage à La Rochelle, un club de Division d’Honneur à la recherche de son lustre d’antan et l’arrivée en juin à Aurillac, un fief du monde amateur. « J’ai accepté mon destin. Aujourd’hui je vais beaucoup mieux. Avant de me faire confiance, Alain Larvaron m’a fait comprendre que je devais relever mon niveau d’exigence. Il a cru en moi comme mon premier entraîneur Assane Karra à Dakar. »

Si Aziz Diop a fait une croix sur le monde pro, il ne cache pas son ambition de réussir en haute Auvergne. Avec Arnaud Combes et Marwane Elaz ne vient-il pas de réveiller une attaque en sommeil ?

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