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L’herbe est-elle plus verte ailleurs ? C’est une question à laquelle Waly Diouf va tenter de répondre ces prochains mois. L’international u20 sénégalais n’a pas réussi à faire son trou en France, que ce soit au Paris Saint-Germain, au Racing Club de France, à l’Olympique Lyonnais, à l’AJ Auxerre ou à Valenciennes. Seulement vingt piges mais pas mal de kilomètres au compteur.

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Il y a deux ans, il s’était fait remarquer pour une polémique déclenchée lorsqu’il avait dit “Bande de putes les Corses” sur Périscope. Pas évident de faire bonne impression quand on se fait piéger par les réseaux sociaux et qu’on est rapidement catalogué comme une sorte de Serge Aurier. Une erreur de jeunesse qui colle à la peau. Il était temps de lever le camp. Le 10 juillet dernier, natif de Neuilly-sur-Seine a pris l’avion avec sa femme direction Leganés, dans le sud-ouest de Madrid, pour prendre une place de défenseur central loin d’être inaccessible.

Pourquoi êtes-vous parti de Valenciennes ?

Là-bas je sentais un manque de confiance en moi et je n’avais pas eu la proposition que je désirais puisque je voulais signer professionnel. Par le bais de mon statut d’international avec la CAN, la coupe du monde U20 que j’ai faite avec le Sénégal et le tournoi en France des quatre nations U20, j’ai eu des ouvertures, et c’était Leganés le plus concret.

Pour les internautes qui ne vous connaissent pas. Quels sont vos points forts?

Je suis défenseur central mais je peux jouer éventuellement 6. On va dire la lecture du jeu, l’anticipation et la force dans les duels, que ce soit aérien ou au sol. Vu mon gabarit (1m90, 90 kg), je n’ai pas trop de mal à m’imposer dans les duels.

Quels sont les domaines que vous devez travailler ?

Je dirais la vivacité et la vitesse d’exécution.

Qui sont tes références à ton poste ?

Quand j’étais petit j’aimais beaucoup Rio Ferdinand, de Manchester United. Maintenant si je devais parler d’un modèle ce serait Jérôme Boateng.

 

LE DÉRAPAGE

Vous vous êtes fait connaître de la plus mauvaise des manières à cause d’un incident sur Periscope. Avez-vous pris une distance avec les réseaux sociaux depuis ?

Oui, maintenant la distance je l’ai prise puisque je n’ai que Instagram où je mets des photos du foot et de ma vie mais je m’arrête là. Je n’ai pas Twitter par exemple.

Votre cas a souvent été assimilé à celui de Serge Aurier, est-ce que vous le comprenez ?

Les gens ont fait l’amalgame parce que c’était juste après. Donc on a tout de suite fait le rapprochement. Mais l’affaire de Serge Aurier et la mienne n’ont rien à voir si ce n’est le fait que c’est sur Periscope. Les gens n’ont pas cherché à voir plus loin. Mais c’est du passé, maintenant j’ai appris des erreur. Je n’oublie pas le passé et je me focalise sur l’avenir.

C’est une expérience qui vous a fait mûrir ?

Oui clairement. C’était pas facile sur le coup. Ça m’a fait mûrir, ça m’a fait prendre du recul et ça m’a rendu plus fort parce que ce n’était pas une période facile.


NOUVELLE AVENTURE

La saison passée, c’était Mantovani, Insua et Medjani qui se partageaient les 2 deux places en défense centrale la plupart du temps. Désormais, il ne reste plus que Mantovani comme titulaire, mais Dos Santos, Muñoz et Siovas ont aussi été recrutés à ce poste. Pensez-vous que le coach pourra vous faire confiance en tant que titulaire ?

Ils ont été clairs avec moi : le projet du coach et du club, c’était un projet à moyen-long terme. Ils m’ont fait reprendre avec la première équipe pour voir ce que je valais. Je pense que ça s’est bien passé aux entraînements et en match. Je pense que, pour les entraînements, je vais rester avec la première équipe pour travailler fort et progresser le plus rapidement possible. Après ils m’ont dit que c’était à moi de rester prêt, patient et de saisir ma chance quand je l’aurai. Ils m’ont dit de travailler pour être prêt le plus vite possible mais ne pas être pressé non plus, ne pas être impatient. Une saison c’est long donc tu as besoin de tout ton effectif.

Vous êtes combientième dans la hiérarchie des défenseurs centraux ?

Franchement, je ne me pose pas ce genre de questions. Je vais à l’entraînement chaque jour pour travailler et pour progresser. Après le coach et le staff font leurs choix, je les respectent. Mais je ne me suis pas posé la question “Combien je suis ?”, etc. Je suis là pour travailler. Si on me dit d’aller avec l’équipe réserve dans un premier temps pour travailler j’irai, si on me met avec l’équipe une j’irai. Peu importe où on me met je suis là pour prouver.

À 20 ans, vous êtes déjà marié. Est-ce que le fait de vous être stabilisé va vous aider à passer un cap ?

Oui clairement. Je suis quelqu’un qui sait ce qu’il veut dans la vie et je n’aime pas repousser les choses quand je pense qu’elles sont prêtes. C’était important pour moi d’officialiser l’union que j’ai avec ma femme et c’est elle mon premier soutien et ma première supportrice. Je sais ce que je lui dois, donc c’était important pour moi de passer cette étape de ma vie d’homme.

L’année dernière, Leganés a terminé 17e, mais cet été vous vous êtes renforcés sans perdre de joueur majeur. Vous vous voyez  terminer à quelle position ?

Le coach a été clair : l’objectif du club c’est encore une fois le maintien. Après on prendra ce qu’il y a à prendre mais dans un premier temps se maintenir. Après, si on peut faire quelque chose en coupe ou aller grappiller des places au classement on ne va pas s’en priver parce que le but c’est quand même de progresser chaque année. L’année dernière c’était la première saison de l’histoire du club en Liga, beaucoup nous voyaient redescendre et faire l’ascenseur en deuxième division mais on a réussi à se maintenir contre pas mal d’attentes donc cette année on sera attendus au tournant.

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