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Capitaine de la sélection du Sénégal U23 éliminée par la Guinée sur le chemin de la Coupe d’Afrique des Nations de ladite catégorie, Ibrahima Niane (20 ans) garde encore en mémoire les stigmates de cette désillusion. Avec philosophie, il prend les critiques qui se sont abattues sur lui, en raison du nombre important d’occasions alors ratées par les attaquants. L’avant-centre du FC Metz (Ligue 2 française), formé à l’académie Génération Foot, fait le bilan de sa première saison européenne, dans l’antichambre de l’élite du football français qu’il devrait rejoindre en fin de saison, en compagnie de ses coéquipiers et compatriotes Opa Nguette et Habib Diallo.

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Vous faites partie de la sélection U23 du Sénégal, éliminée par la Guinée de la prochaine Can de votre catégorie. Comment avez-vous vécu cette élimination. Et qu’est-ce qui a manqué à l’équipe ?

C’est vrai que l’on pouvait faire largement mieux sur les deux matchs. Mais c’est le football qui est comme ça. Il nous manquait un peu plus d’efficacité. Nous en sommes conscients et nous sommes prêts à rectifier le tir la prochaine fois. Nous n’ignorons pas que les Sénégalais attendent beaucoup de nous.

Les critiques ont été nombreuses contre les attaquants à cause de ce manque d’efficacité que vous évoquez. Il y a eu de nombreuses occasions non concrétisées, notamment par vous, alors qu’il manquait pratiquement, un seul but à l’équipe du Sénégal. Comment avez-vous vécu ces critiques ?

Cela ne nous fait pas plaisir. Nous venons en sélection avec en bandoulière la volonté de rendre heureux les Sénégalais, ce qui passe forcément par des buts et des victoires. Seule la victoire du Sénégal nous intéresse. C’est pourquoi, nous laissons tout pour venir répondre à l’appel. Nous allons tirer les conséquences de cette élimination qui vont nous servir de leçons dans le futur. Je ne sais pas pour les autres, mais personnellement cette élimination va me servir de leçon. Nous sommes conscients que nous pouvons faire mieux.

S’agissant de l’équipe nationale A, le tirage au sort de composition des groupes de la Can a placé le Sénégal dans la poule C avec l’Algérie, le Kenya et la Tanzanie. Quel commentaire feriez-vous sur cette première étape qui attend les “Lions” en Egypte ?

J’ai suivi le tirage. Je pense que nous devrons respecter toutes les équipes. A mon avis, toutes les équipes qui se sont qualifiées à la Can méritent du respect. Mais le Sénégal a toutes les chances d’aller loin dans cette compétition. Pourquoi pas même remporter le trophée ! Je pense que nos aînés sont très conscients de qui les attendent. Et c’est ça l’essentiel. J’ai confiance en cette équipe.

Après avoir découvert le championnat français cette saison, qu’est ce qui change par rapport à ce que vous avez connu dans le championnat sénégalais ?

Ici, les joueurs sont tactiquement et techniquement prêts. Le public est plus présent également. Les supporters viennent régulièrement au stade et il y a une bonne ambiance à chaque match.

Comment évaluez-vous votre saison à Metz ?

Nous sommes en train de progresser en donnant le meilleur de nous-mêmes. Sur le plan collectif, tout se passe bien.

Que diriez-vous si vous deviez faire une évaluation personnelle de votre première saison ?

Si on devait évaluer la saison, je dirais que je fais d’énormes efforts. De manière individuelle comme collective, je pense avoir progressé. Tout le monde est en train de faire son travail.

Même si vous êtes le deuxième meilleur buteur du club (8 buts, derrière Habib Diallo, 22 buts), vous ne comptez que 11 titularisations depuis le début de la saison. Qu’est ce qui pourrait bien expliquer cette difficulté à trouver une place de titulaire à Metz ?

Il est vrai que je n’ai pas trop joué comme titulaire, mais il faudrait aussi reconnaître que j’ai eu un temps de jeu conséquent même si, naturellement, je souhaitais avoir plus. Mais c’est le choix du coach. L’essentiel est de faire ce qu’on doit faire, le reste ne dépend pas de nous. Ce qui dépend de nous, c’est le travail qu’on doit faire au quotidien et on s’efforce de le faire comme il se doit, pour progresser.

Est-ce qu’il n’est pas aussi difficile d’être en concurrence avec ses compatriotes en l’occurrence, Habib Diallo qui est avant-centre comme vous ou encore Opa Nguette qui joue également sur un côté de l’attaque messine ?

Ils sont tous de très bons joueurs. C’est le coach qui fait ses choix. Sur le terrain, ils donnent le meilleur d’eux même. Le coach est aussi est de faire son travail. Moi, je suis avant-centre tout comme Habib. Et lui, il est actuellement le meilleur buteur de l’équipe et le 2e meilleur buteur du championnat. Donc, nous allons redoubler d’effort et continuer notre travail.

Metz est leader de la ligue 2 et sera, sans doute, en Ligue 1 la saison prochaine. Comment préparez-vous ce retour dans l’élite ?

Effectivement, actuellement Metz est leader. Nous allons essayer de garder le même tempo. La saison n’est pas encore fini, mais allons essayer de garder le même rythme. Si on parvient à accéder à la première division, la saison prochaine, ça sera une autre étape pour nous et il s’agira surtout de travailler encore plus pour s’y maintenir.

Quel est votre modèle de joueur, votre modèle d’attaquant ?

Personnellement, je suis tous les joueurs de l’équipe nationale. Que ce soit les attaquants, les milieux de terrain ou les défenseurs. Je les apprécie beaucoup de par leurs comportements. Mais, c’est Cristiano Ronaldo que je suis le plus. Il est le joueur le plus complet au monde parce qu’il travaille beaucoup. Son comportement sur le terrain en témoigne.

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