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Remy Gomis

Révélé au plus haut niveau à Caen, c’est à Valenciennes que Rémi Gomis s’épanouit pleinement. Avec plus d’une centaine de matches à son compteur sous le maillot de VA, le milieu récupérateur fait partie des meubles.

Pour Foot Mercato, le joueur revient sur le bon début de saison des siens, son mercato, et évoque son avenir.

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Vous avez connu la défaite à Lille le week-end dernier. Quel bilan faîtes-vous de ce match ?

C’est vrai qu’on restait sur un beau match à domicile contre Lorient. On avait à cœur de confirmer en prenant au moins un point à Lille. Malheureusement, on a connu la défaite contre une très bonne équipe. On s’est mis un handicap d’entrée en prenant ce but dès la 1ère minute, et ensuite avec ce carton rouge. Mais on est resté soudé, on a réussi à réduire le score. On aurait pu égaliser sur la fin, mais Lille mérite sa victoire.

À onze contre onze, les trois points étaient-ils envisageables selon vous ?

Je n’irai pas jusque-là, mais c’est vrai que ça aurait été différent. On a fait une mauvaise entame, mais comme on l’a vu on a su réduire le score en étant à dix. À onze contre onze, ça n’aurait pas été le même match.

Ce match vous laisse-t-il des regrets, où nourrissez vous des espoirs du fait d’avoir pu réduire le score et poser des problèmes à Lille même en infériorité numérique ?

C’est sûr que ça reste positif. On sait ce qu’il nous reste à faire pour se mettre au niveau des grandes équipes. On a fait une erreur, on l’a payé cash. J’espère que ça nous servira de leçon et qu’on ne reproduira pas ça prochainement.

Globalement, le début de saison est plus que satisfaisant pour VA. Comment expliquez-vous cette réussite ?

C’est un début de saison très positif. À l’intersaison, on n’a pas trop changé. On n’a eu que deux recrues, avec Loris Néry et Anthony Le Tallec. On a perdu Renaud Cohade, donc on a eu un groupe stable, avec le même entraîneur. On se connaissait, on avait des bases sur lesquelles se poser.

Êtes-vous malgré tout surpris de voir l’équipe si bien tourner ?

On n’est pas surpris, on sait qu’on a les capacités pour le faire. On l’avait déjà montré dans certains matches contre les gros la saison dernière. Mais ce qui nous manque, c’est la régularité. Je pense que, si on arrive à trouver cette régularité précisément en prenant plus de points à l’extérieur, on peut faire une bonne saison.

Cet écart de performances à domicile et à l’extérieur est un problème récurrent pour VA. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne sais pas, c’est peut-être au niveau mental. On avait bien commencé la saison en allant prendre les trois points à Troyes. Ensuite, il y a eu un match à Lyon où on a fait un bon match, on aurait largement mérité de repartir avec au moins un point. Malheureusement, on a perdu. Il y a eu ce match ensuite à Brest où on a mené 1-0, on avait le match en main, et on s’est écroulé alors qu’on devait largement gagné ce match. À Toulouse, on est tombé sur une équipe solide mais on est arrivé à mener 2-0 et, derrière, on s’est fait rattraper. Je ne sais pas, c’est peut-être dans la tête, on fait peut-être les choses différemment qu’à domicile. Je n’arrive pas trop à trouver d’explications, mais pour moi c’est plus un problème mental qu’autre chose.

La clé de votre réussite c’est l’attaque, avec 20 buts inscrits. Est-ce vraiment plaisant d’évoluer dans une équipe résolument tournée vers l’offensive ?

Oui, c’est bien parce qu’on voit qu’on a des joueurs offensifs qui sont performants. Mais c’est le début de saison, et il faudra le confirmer sur la durée. Tout le monde prend du plaisir à jouer dans cette équipe, parce qu’on joue au football et qu’on se procure des occasions. En plus, on a la réussite en marquant des buts, donc c’est tout bénéf pour nous.

En parlant du secteur offensif, un homme arrivé cet été brille, c’est Anthony Le Tallec. Qu’a-t-il apporté dans ce secteur de jeu ?

Il a apporté de la présence devant le but. C’est un joueur qui a eu un parcours assez chaotique, mais ça n’enlève rien à ses qualités. Comme il l’a dit, il arrive à maturité, et il nous fait du bien parce qu’il est présent devant le but et il a le sens du placement. Et avec des passeurs comme Gaël (Danic), Foued (Kadir) ou Mathieu (Dossevi), Anthony se régale en ce moment.

Vous parlez justement de ce trio de milieux offensifs. Que pourriez-vous nous dire sur ces trois joueurs, assez bluffants depuis le début de la saison ?

Foued a connu un début de saison marqué par son départ avorté pour l’OM. Il n’avait donc pas trop de temps de jeu au début, mais il s’est remis dans le bain et il a la confiance du coach. Gaël, on connait le joueur, ses qualités, tout va bien et il faut que ça continue comme ça. Mathieu, c’est pareil, il a fait une saison dernière un peu en dents de scie. Là, il a fait une bonne préparation, on lui demande de ne pas se prendre la tête et de jouer avec ses qualités. Ça se passe plutôt pas mal, j’espère que ça va continuer comme ça.

Parmi les temps forts de cette saison, il y a eu le 6-1 contre Lorient mais aussi votre cinglante victoire contre l’OM (4-1). Ce match a-t-il été un déclic ?

Oui, c’est vrai que ça a peut-être été un déclic. On restait sur de bons matches, mais là venait Marseille, qui était invaincu dans ce championnat. On avait à cœur de les faire chuter, c’est ce qu’on a fait, et avec la manière. On a bien débuté le match en les pressant très haut, on les a gênés en les empêchant de jouer. Au final, on fait un match plein, on arrive à mettre quatre buts. C’est une belle prestation, et l’équipe a pris un peu plus confiance, ça s’est vu par la suite.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

Collectivement, c’est de finir dans la première partie de tableau et pourquoi pas le plus haut possible. On a bien commencé, ce serait bête de s’arrêter là. J’espère que toute l’équipe aura l’ambition de faire une grande saison. Après, à titre personnel, c’est de faire une saison pleine. J’avais bien débuté, mais je me suis blessé. Quand je suis revenu, l’équipe tournait, donc j’ai eu un peu moins de temps de jeu. Mais ce n’est pas grave, la saison est longue. Tant que l’équipe tourne, c’est l’essentiel.

Vous l’avez dit, vous avez moins de temps de jeu ces dernières semaines. Le vivez-vous bien ?

Je le vis bien, oui et non. Oui, parce que le groupe se comporte bien, on a un bon état d’esprit, ça rigole. On a fait un bon début de saison, on pratique du beau jeu. Non, parce que j’avais bien débuté et je me suis blessé. Ça m’a porté préjudice, mais comme on dit les absents ont toujours tort donc tant pis pour moi. L’équipe a bien tourné, le coach a décidé de garder la même équipe, on respecte les choix. Tant que l’équipe va, ça me va. Je travaille à l’entraînement, et j’espère retrouver plus de temps de jeu prochainement. Pas besoin d’en parler avec le coach, son choix est normal. On a un groupe, il n’y a pas de titulaires attitrés, il y a de la concurrence. Ça fait de l’émulation, et c’est très bien comme ça.

Cet été, il s’est dit que vous étiez tout proche d’Al Hilal. Qu’en était-il exactement ?

Oui, c’est vrai que j’étais proche de signer là-bas, de rejoindre l’Arabie Saoudite. Mais après réflexion, j’ai décidé de rester encore un an supplémentaire à Valenciennes.

Quelles raisons vous ont poussé à faire ce choix ?

Franchement, j’ai préféré le sportif au financier. Si j’allais là-bas, j’allais gagner pas mal d’argent. Mais je me suis posé pas mal de questions : est-ce que j’allais être heureux ? Est-ce que le championnat allait me convenir ? Est-ce que la vie là-bas allait me convenir ? Et après réflexion, après plusieurs conseils, j’ai décidé de rester une année en plus à Valenciennes. Après, on ne sait jamais ce qui peut arriver par la suite, ça peut se présenter à nouveau, on verra comme ça se passe.

Vous êtes en fin de contrat au terme de cet exercice. Une prolongation est-elle toujours envisageable ?

Je ne sais pas. On en avait discuté vaguement pendant le mercato et, depuis, c’est resté en stand-by.

Un départ cet hiver est-il envisageable ?

J’ai dans l’idée de finir la saison avec Valenciennes. Mais vous le savez, en football, tout est possible. Mais ce n’est pas ma priorité de partir au mercato d’hiver.

Si départ il devait y avoir en fin de saison, quel type de challenge pourrait vous intéresser ?

Après avoir connu Valenciennes, si jamais je devais quitter le club, j’aimerais bien jouer dans un club du haut de tableau. Comme tout joueur, on a des ambitions, et j’aimerais bien jouer dans un club de haut de tableau en France ou à l’étranger. Une expérience à l’étranger, ça pourrait être plaisant. Après, je n’ai pas de clubs particuliers en tête. Mais c’est bien de jouer dans un club du haut de tableau, de disputer la Coupe d’Europe, car pour l’instant je ne l’ai jamais connue.

Vous parlez de l’étranger. Ciblez-vous l’Europe, ou un challenge comme celui d’Al Hilal pourrait-il aussi entrer dans vos plans ?

Après, ça dépend des offres. Si un bon challenge en Europe se présente, ça pourrait m’attirer. Mais s’il doit y avoir des offres de pays du Golfe, il faut savoir écouter les propositions et ne rien mettre de côté, pour prendre la bonne décision.

 

Source : Foot Mercato

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