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A 23 ans, Prosper Mendy attise les convoitises. Auteur de solides prestations avec Stromsgodet (D1 Norvège), le Franco-sénégalais est suivi par des clubs français, dont l’Olympique de Marseille.

23 ans, Prosper Mendy attise les convoitises. Auteur de solides prestations avec Stromsgodet (D1 Norvège), le Franco-sénégalais est suivi par des clubs français, dont l’Olympique de Marseille. Dans un entretien accordé à Onze mondial, le natif de Paris est revenu sur son parcours atypique, son intégration dans le championnat norvégien, mais aussi son désir de défendre un jour les couleurs du Sénégal.

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Prosper, vous jouez au poste de latéral gauche. Est-ce une volonté à la base ou un repositionnement ?

Quand j’étais plus jeune j’étais excentré, je jouais soit au milieu sur le côté ou en milieu central derrière l’attaquant. Et arrivé en U16, j’ai été repositionné latéral gauche. C’est mon poste principal maintenant, c’est là où je suis le mieux. Dans mon club, on joue dans une défense à quatre mais parfois on passe en 3- 5-2. Et dans ce cas-là, je peux jouer soit piston, soit avec les trois défenseurs dans l’axe.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours qui est plutôt atypique?

J’ai commencé à l’UF Clichois jusqu’à l’âge de 12/13 ans puis je suis parti à côté de chez moi au FC Montfermeil à l’âge de 14 ans où j’ai joué jusqu’à mes 17 ans et demi. Puis j’ai arrêté le football pour me consacrer à mes études, j’étais en filière STAPS et je travaillais à côté à Pizza Hut pour pouvoir me payer mes études et tout ce qui concernait l’extra-sportif. Un jour, une personne qui me suivait pendant des mois, m’a recontacté pour participer à des petits matchs amicaux. Parfois dans Paris, il y a des petits tournois d’Île-de-France et j’y ai participé grâce à mon conseiller. Et il s’est avéré que j’ai tapé dans l’œil d’un club de cinquième division en Belgique. J’ai fait un essai là-bas, au Royal Francs Borains. J’y suis resté deux ans et demi, puis je suis parti en Espagne, en Segunda B (ndlr : 3eme division espagnole) à Badajoz, où j’ai signé mon premier contrat professionnel en janvier dernier.

Est-ce que c’est un choix d’avoir signé son premier contrat professionnel à l’étranger ?

A vrai dire, je n’avais pas vraiment eu le choix. On m’a proposé une opportunité à l’étranger pour y tenter ma chance. Au début, jamais on ne s’est dit que j’allais atteindre le niveau professionnel. Un jour, j’ai réalisé un grand match contre Charleroi, alors je me suis dit : « pourquoi pas aller jusqu’au bout ? ». Je me suis battu, j’ai travaillé et j’ai réussi à atteindre mon objectif, obtenir un contrat professionnel. Mais franchement, ça a été une période vraiment mentale. Si je n’avais pas eu certaines personnes autour de moi, ma famille, mes amis, mon conseiller qui m’a permis de reprendre le foot (Alpha Bah), je n’y serai jamais arrivé.

Qu’est ce que tu penses des entraînements en Norvège ?

Quand j’étais en France, donc en jeune, je m’entraînais dans un club de quartier. Ce qui fait que je n’ai pas vraiment progressé sur le plan tactique. J’ai vraiment appris tactiquement quand je suis arrivé en Belgique. En Norvège, c’est très physique et intense. C’est le championnat qui veut ça. C’est vraiment différent de l’Espagne aussi, plus technique, tactique, beaucoup de jeu avec ballon… Toutes ces expériences m’ont beaucoup servi aujourd’hui.

Ce n’est pas trop difficile d’être éloigné de sa famille ?

Le mental, je l’ai parce que ça fait déjà deux ans que je vis seul. Quand on veut vraiment quelque chose, qu’on veut arriver à un but, il faut faire quelques sacrifices. Si tu n’es pas prêt mentalement sur ce genre de situation, il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie qui feront que tu ne seras pas prêt. Quand je fais mes bagages pour partir en Belgique, la première chose à laquelle je pense c’est réussir. Tenter ma chance à l’étranger et réussir. Je savais que j’allais me battre et travailler dur pour ça, gravir les échelons et arriver au plus haut niveau.

Tu es sous contrat jusqu’en août 2021. Est-ce que tu pourrais envisager de prolonger ton contrat avec Stromsgodset IF ?

Pour le moment, il n’y a pas eu de proposition de prolongation. Je me concentre sur mon football, ce qui concerne l’extrasportif, ça viendra avec. Je préfère me focaliser sur mes entraînements et sur mes matchs. Et si on doit parler prolongation, on se réunira autour de la table. Tout ce qui est après, j’en prends conscience. Mais je préfère y aller step by step.

Il y a quelques temps, une information est sortie affirmant que l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais entre autres suivraient tes performances. Qu’est ce que ça te procure ?

Ça fait vraiment plaisir car je me dis qu’aujourd’hui, tout le travail que j’ai pu mettre en œuvre a été vu. Mais voilà, tant que rien n’est fait, je préfère garder la tête froide et continuer à travailler sur le terrain. Si ça doit arriver, ça arrivera. Si quelque chose de précis était formulée, je pense qu’on m’en aurait parlé. Mais si l’intérêt de l’OM s’avère concret, je fonce.

En décembre dernier tu avais dit que ça serait une fierté de jouer pour le Sénégal, mais tu n’avais pas échangé à l’époque avec le staff sénégalais. Aujourd’hui, peut-on dire que la situation a changée ?

Oui je sais que le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé suit mes performances maintenant. Je me prépare chaque jour, à tout moment où on fera appel à moi, je répondrais présent. Mais je n’ai pas de contact actuellement avec les joueurs qui sont appelés. Là-bas au Sénégal, j’ai mes frères et sœurs, mes grands-parents… Je les ai au téléphone, on s’appelle en vidéo.

En jeune en France, est ce que tu as joué avec certains joueurs qui ont réussi ?

Oui, j’ai eu à jouer avec Joris Gnagnon qui joue à Rennes, Felix Eboa-Eboa aussi qui joue à Guingamp, formé au PSG. Ça m’arrive de discuter encore avec eux par message. Après il y en a d’autres aussi contre qui j’ai joué…

Jeune, quel était ton joueur et les équipes que tu regardais ?

C’était Marcelo. C’est surtout son côté offensif qui m’a marqué. A force de le regarder, ça t’arrive parfois de l’imiter. Mais après, je joue mon football. Je suis Prosper Mendy, mais il y des moments oui ça m’arrive. Je regardais vraiment toutes les grosses équipes, que ce soit le FC Barcelone, le Real Madrid, Marseille, Monaco. Mon père est supporter de l’Olympique de Marseille. Quand j’étais petit, je regardais les matchs avec lui, on n’avait pas trop trop le choix (rires). Il est super content que mon nom soit affilié à l’Olympique de Marseille, mais il garde la tête froide.

Quel serait ton plus grand rêve en tant que joueur ?

Mon rêve, ce serait de jouer une Coupe du monde avec le Sénégal. Ça serait magnifique !

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