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Incidents survenus au stade LSS

Depuis l’élimination de notre équipe nationale de football, des voix « d’hannetons de l’espérance » se lèvent pour manipuler l’opinion publique afin de propulser le Président de la Fédération Sénégalaise de Football vers la porte de sortie voire le jeter en pâture. 

A ce jeu, la tactique utilisée par les détracteurs de la Fédération Sénégalaise de Football est très peu orthodoxe voire machiavélique : la fin justifie les moyens. Manipulation de clubs et membres de la Fédération, chantage de l’association des arbitres de football, manipulation de l’Etat par des soi-disant patriotes sincères  regroupés au sein d’un collectif des anciens perdants et disciples du lobbying.

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Ce collectif qui veut prendre en otage notre football, composé d’anciens fédéraux, ministre ou anciens joueurs, en y regardant de prés  ont, tous, à quelques exceptions près un passif peu reluisant relativement à la gestion de notre football au cours de ces dix dernières années en terme d’attitude, de comportements sociaux ou de valeurs.

C’est seulement au Sénégal, la culture de la non transparence dans la gestion du bien commun est la plus partagée. Sinon, comment comprendre que des soi-disant anciens dirigeants de notre football peuvent continuer à gesticuler au moment où leur véritable place devrait être la prison ? Jusque là, nous ont-ils fait le bilan financier de la participation du Sénégal à la coupe du monde ? Pire,  l’Etat accepte au vue et au su de tous la fragilisation de nos institutions en l’occurrence la FSF. Sinon, comment comprendre qu’un soi-disant ancien joueur peut-il se permettre d’injurier publiquement le Président de la FSF sans qu’une seule autorité de l’Etat notamment l’ancien Ministre des Sports ne puisse piper mot ? Un silence complice. www.galsenfoot.com

La première réforme au Sénégal est celle des valeurs, des attitudes et des comportements sociaux. L’actuel Président de la Fédération de Football du Sénégal gagnerait à être protégé en tant qu’institution. Il est important de suivre sa trajectoire pour se convaincre que nous avons ici le nouveau type de leader pour l’Afrique.  Un leader qui a su donner avec son équipe un nouveau souffle au football sénégalais de par les valeurs qu’il porte.

Reconnaissons-le, le Sénégal doit se féliciter et se sentir fier d’avoir un homme de la trempe de Me Augustin Senghor qui incarne à bien des égards l’éthique sportive. Il a toujours refusé toute forme de  tricherie, c’est le cas avec la CAF et l’ancien ministre des sports et son club « d’amis ». Il a toujours su faire preuve de loyauté, de maitrise de soi, de fair-play et montrer l’exemple. Malheureusement, dans notre cher Sénégal,  certains ont  peur des personnes qui posent des actes sous le sceau de la transparence, des gens qui travaillent, des gens intègres, rigoureux. Halte au populisme et à l’activisme, c’est notre sport qui en pâtit. Le sport sénégalais n’a point besoin de gens qui agissent en fonction des circonstances et des intérêts mais de vrais patriotes imbus de valeurs profondes.

Loin l’idée de dédouaner le Président de la Fédération Sénégalaise de Football dans la débâcle de l’équipe nationale de Football. La gestion de toute entité devrait être axée sur les résultats. A ce titre, nous devons nous arrêter un instant pour nous intéresser sur le bilan sportif et financier de la fédération sénégalaise de football. Autrement, nous serions tentés de nous focaliser uniquement sur l’arbre qui cache la forêt, l’équipe nationale. L’avantage de cette nouvelle fédération est qu’elle a su insuffler une nouvelle dynamique basée sur l’éthique sportive. De plus, depuis son élection, la FSF a mis l’accent sur une politique de développement national du football et non une politique de développement de l’équipe nationale.

Bien entendu, cette dernière est partie intégrante de la première composante. Les illustrations sont nombreuses : compétitions dans toutes les catégories, redynamisations des ligues régionales, début de professionnalisation  du football, finances assainies, qualification des équipes olympiques, des cadets, du football féminin aux différentes joutes continentales ou internationales. S’y ajoute en moins de quatre ans de fonctionnement, la FSF a su renforcer  sa présence dans les instances  continentales et internationales du Football. Sachons raison garder et évitons vaille que vaille à fragiliser nos institutions.

Le mouvement sportif sénégalais ne devrait en aucun cas se laisser manipuler. La seule constance est le respect des valeurs de la république pour le triomphe du Sénégal. Il ne faudrait pas nous limiter à s’enfermer dans une nostalgie de l’épopée de 2002 mais plutôt se propulser vers l’avenir. Cela passe par le respect de l’éthique sportive, le respect des valeurs de travail,  de loyauté, d’intégrité et surtout de générosité.

La première réforme de notre sport pour le tout nouveau ministre des sports est celle de sanctionner les manquements à l’éthique c’est-à-dire les attitudes et comportements publics de nature à nuire l’image de notre fédération, de notre football voire de notre sport.  Après tout, appartenir à une institution suppose donc « intérioriser des rôles, des obligations, des comportements».

La confusion entre les sphères publique et privé est l’envers de l’institutionnalisation. Le propre de l’institution est de durer plus longtemps que les hommes et cela passe par notre capacité à respecter les autres (attitude), ne pas utiliser de violence verbale ou physique (comportements sociaux), être généreux (laisser une chance de participation aux autres (valeurs). Pour cela,  Il nous faut avoir un esprit sportif, c’est-à-dire refuser de gagner par des moyens illégaux et par la tricherie ; garder sa dignité en toutes circonstances;  démontrer que l’on a la maîtrise de soi ; refuser que la manipulation politicienne à des fin claniques prenne le dessus sur l’intérêt de la nation.

Par Doudou DIA
Observateur du Sport

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