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Dans une interview dans L’Obs de ce vendredi, Pape Seydou Ndiaye revient sur son but encaissé le 5 septembre 2017 à Ouagadougou (2-2). Un épisode qu’il qualifie de «sanction» pour expliquer sa non-sélection avec l’équipe nationale depuis ce match de la 4e journée des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2018. Le gardien international de 24 ans revient aussi sur son choix de quitter Ngb (Niary-Tally) et ses objectifs avec les «Vert-Blanc».

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Pape, vous n’avez plus été appelé en sélection depuis septembre et le match à Ouagadougou où vous aviez remplacé Khadim Ndiaye dans les buts. Comment vous jugez votre absence en Equipe nationale ?

Je ne m’attendais pas à cette absence, mais c’est le football qui est ainsi. On respecte les choix du coach tout en continuant le travail comme il le faut et espérer avoir mieux à l’avenir.

Avez-vous pris votre non-sélection comme une sanction après votre prestation contre le Burkina ?

Oui, je pense que c’est une sanction. Je ne vais pas essayer de l’expliquer autrement, parce que c’est évident. Mais je la prends positivement. J’ai fait mon autocritique et continue de travailler durement pour ne pas faire les mêmes erreurs à l’avenir. C’est ainsi que je vois les choses. C’est quand même très dur, mais j’y ai beaucoup appris.

Mon but encaissé à Ouagadougou…

En tant que principal concerné, comment expliquez-vous ce but ?

J’ai suivi la trajectoire de la balle. Cela m’aurait fait plus mal si j’avais été lobé sur le coup, mais la balle a changé de trajectoire. Il y a eu un effet du ballon et c’est comme si on l’avait dévié. Quand la balle a touché le poteau, je me suis retourné et elle a rebondi sur ma poitrine pour rentrer. Mais c’est le football et on accepte toutes les critiques en y tirant du positif, parce que c’est ce qui fait avancer un joueur.

Comment avez-vous passé cette nuit du 5 septembre après le nul à Ouaga ?

C’était très difficile. J’ai eu d’autant plus mal parce que ce but est intervenu dans un moment où tout allait bien sur le terrain. On menait au score (2-1) et le match était presque terminé et on prend ce but (égalisateur). Cela aurait fait mal à tout joueur. Mais c’est le football et cet épisode de Ouaga m’a beaucoup appris sur ce métier. Depuis les sélections jeunes, j’étais le numéro un. L’Equipe A, c’est autre chose, mais malgré tout, j’essayais de tout faire pour être numéro un. Et après ma mise à l’écart du groupe, suite au match de Ouaga, cela fait mal. Mais je suis encore jeune et je vais continuer mon apprentissage et regarder vers l’avenir.

Avez-vous eu le soutien des autres joueurs après le match ?

Bien sûr. Je n’ai que des amis en sélection. Cela ne leur a pas plu et ils m’ont tous appelé. Ils voulaient que je continue à être appelé en Equipe nationale. Les joueurs m’appellent souvent pour prendre de mes nouvelles. Je salue tout le groupe pour ce soutien. Mais c’est le football. Il y a de bons moments et des passages difficiles. Nul n’est parfait.

Depuis lors, Alfred Gomis est venu s’ajouter à la liste des gardiens composée de Khadim Ndiaye et Clément Diop, sans oublier Abdoulaye Diallo qui a commencé à rejouer. Cela ne risque-t-il pas de compromettre votre retour ?

Non. Tout ce qui peut m’handicaper, c’est que je ne joue pas. Dieu merci, je joue avec mon club et c’est le plus important. Je me concentre sur le Jaraaf pour être performant. Je crois au travail en club pour aller de l’avant. Je souhaite aussi le meilleur aux autres pour que tout se passe bien dans leurs clubs et qu’ils soient performants, parce que la concurrence doit être saine. C’est ce qui nous fait avancer.

Mais la concurrence risque d’être plus rude…

Elle ne sera pas seulement difficile pour moi, mais pour tout le monde. En plus, il reste quelques mois avant juin (début de la Coupe du Monde). Je souhaite à tout le monde d’avoir une bonne santé et qu’on soit dans les meilleures dispositions d’ici là. Après, ce sera au coach de faire ses choix.

Depuis lors, avez-vous parlé avec le sélectionneur Aliou Cissé ?

Récemment, on s’est vu à Ziguinchor lors de notre match contre le Casa-Sport. Nous avons parlé sur le match que je venais de livrer. Nous avons discuté comme entre un coach et son joueur.

Pour les cinq prochains mois, il va falloir mettre le paquet pour espérer jouer une première Coupe du Monde après une première Can en 2017…

Effectivement. Chaque joueur sénégalais souhaite être convoqué et se bat en club pour y arriver. Je suis animé par le même état d’esprit. Oui et je travaille pour cet objectif. Une Coupe du Monde représenterait beaucoup pour moi. Ce serait surtout une fierté et quelque chose d’exceptionnelle.

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