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Même s’il ne joue pas régulièrement à cause d’une concurrence acerbe dans l’entrejeu des Lions, Pape Kouly Diop positive. Le sociétaire de l’Espanyol Barcelone estime que le collectif doit primer en sélection.

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Pape, dans deux mois vous allez probablement participer à votre deuxième CAN… 

Il faut relativiser parce qu’en football on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Je fais partie des joueurs qui auront la chance ou l’opportunité de jouer cette compétition. Si jamais j’y vais, ce serait une grande fierté de pouvoir représenter mon pays une deuxième fois. Ça a toujours été un rêve de gamin de pouvoir non seulement représenter son pays mais aussi de jouer des compétitions internationales en tant que professionnel.

Quel sera l’objectif du Sénégal à cette CAN 2017 ?

On sait tous l’objectif du Sénégal. On ne va pas se leurrer. On sait tous qu’on court après le trophée depuis 50 ans. Il ne faut pas se mettre la pression tout seul. Elle existera forcément, mais il ne faut pas en rajouter. Il faut prendre les matchs les uns après les autres. D’abord gagner le premier, ensuite le second et composter le ticket qualificatif pour le second tour. Petit à petit, on va essayer de passer les différents tours sans se prendre la tête. C’est avec ça qu’on peut aller loin. Mais si, dès le départ, on se met la pression, on n’ira pas loin.

Ce ne sera pas facile face a l’Algérie et a la Tunisie, des pays qui ont récemment battu le Sénégal…

Il est clair que ça ne sera pas facile, quelle que soit la sélection africaine. Parce qu’il y a beaucoup de différences entre le jeu qu’on produit en Europe et celui en Afrique. Les pelouses ne sont pas les mêmes. Tout est différent, y compris l’arbitrage. Ce n’est pas qu’on est meilleur sur le papier qu’on va gagner facilement. Il faudra prouver sur le terrain, montrer plus d’envie que tous les adversaires. Il faudra avoir aussi un état d’esprit exceptionnel pour pouvoir aller loin dans une CAN. Il n’y a pas que le football. Cet aspect doit être accompagné par l’état d’esprit et la solidarité sans oublier les petits détails.

Le Sénégal vient de décrocher la première place du classement FIFA de la Zone Afrique. Une source de motivation en direction de la CAN ?

Ça montre que le travail que nous fournissons dans cette équipe n’est pas vain. C’est une fierté de se trouver à ce niveau du classement FIFA. On doit concrétiser tout cela. Le Sénégal fait aussi partie des pays qui exportent plus de joueurs partout dans le monde. Ce qui veut dire qu’on est un pays de football. C’est pourquoi je dis que le peuple mérite au moins une coupe d’Afrique. Et on prie tous que ça soit celle de 2017.

Quels souvenirs gardez-vous de la CAN 2015 à laquelle vous avez participé ?

Vous savez, je ne veux pas revenir sur cette compétition qui fait partie du passé. On ne peut plus y revenir mais on sait qu’il y a des choses à apprendre de cette CAN. On va essayer d’améliorer beaucoup de choses pour passer. Mais, je pense que le dernier match contre l’Algérie (défaite 0-2, ndlr) nous restera en travers de la gorge. Il nous fallait juste un nul pour passer, et perdre était un coup dur. Collectivement, on était tous abattu ce jour-là.

Des observateurs pensent que votre place n’est pas sur le banc de touche mais plutôt sur le terrain. Qu’en pensez-vous ?

Si vous posez cette question à n’importe quel footballeur, vous aurez la même réponse. C’est dur de rester sur le banc de touche mais c’est le football. Il y a un entraineur qui est là pour prendre des décisions qui doivent être respectées par les joueurs. Avec Alain Giresse, je ne jouais pas au départ. Mais, au final il m’a mis. Ça fait toujours plaisir d’entendre les observateurs parler comme ça. Mais moi, je suis là pour respecter les décisions du coach. Même si je ne joue pas, je reste positif.

Vous prenez donc cette situation avec philosophie ?

De toutes les façons, quand je viens en équipe nationale c’est pour défendre les couleurs du pays. Je suis là depuis un bon bout de temps. Même si je peux aider les coéquipiers à partir du banc de touche, je le fais sans souci. Ce n’est pas mon cas individuel qui importe en sélection. L’essentiel, c’est de mettre tous les atouts de notre côté afin de remporter quelque chose collectivement. Si on se focalise exclusivement sur un cas individuel isolé, on n’y arrivera pas.

Ne pensez-vous pas que vous pouvez aider dans les coups de pied arrêtés ?

Les coups de pieds arrêtés font partie de mon jeu. Mais ce n’est pas parce que je peux mettre un bon ballon par coup de pied arrêté qu’un coach va me mettre. Dans mon jeu, il y a beaucoup de choses plus intéressantes que les simples coups de pied arrêtés.

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