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La levée de la suspension de l’enfant terrible du football sénégalais, El Hadji Diouf, est une nouvelle bourde des fédéraux. En effet, les responsables de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) ont donné là au double ballon d’or africain une cravache pour se faire chicoter. La preuve avec la sortie au vitriol de l’ancien capitaine des «Lions» ,hier, dans le quotidien sportif «Stade» où il a traité les fédéraux de «tocards» et de «cancres».
Après sa guéguerre avec la tutelle avant la Coupe d’Afrique des nations 2012 et le conflit avec l’ancien coach des «Lions», Amara Traoré, la Fédération sénégalaise de football (Fsf) s’est une nouvelle fois illustrée de la plus mauvaise des façons en levant la sanction d’El Hadji Diouf, à moins de trois semaines du match capital entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Du reste, les observateurs avertis se demandent encore pourquoi la Fédération a décidé de lever cette sanction à la veille du rendez-vous du 13 octobre face aux Ivoiriens. Une suspension du mythique attaquant des «Lions» pour cinq ans, prise en juillet 2011, suite à une sortie au vitriole de Diouf sur Rfi au cours de laquelle il avait accusé les dirigeants du football sénégalais d’être des «magouilleurs». Mais voilà qu’un peu plus d’un an après, alors même qu’aucune des trois conditions qui étaient posées pour la levée de la sanction du «Bad boy» n’a été remplie, les fédéraux lèvent la mesure. Il était pourtant dit que l’ancien capitaine des «Lions» devait d’abord comparaître devant la Commission de discipline de la Fédération qui l’avait sanctionné avant que la mesure ne soit reconsidérée. Diouf n’a jamais comparu et il l’a encore clamé dans «Stade», hier. «Moi, je n’ai appelé personne. Qu’ils lèvent la suspension ou pas, ça ne me fait ni chaud ni froid. Ces dirigeants ne maîtrisent pas leur sujet», a asséné El Hadji Diouf avant d’ajouter : «Pour moi, les dirigeants sont des tocards, des cancres». Deuxième condition non remplie, la Fédération devait au moins y mettre les formes en demandant à Diouf d’écrire pour se faire pardonner, à défaut de comparution. Ce que les responsables fédéraux n’ont pas fait avant de lever la sanction. Troisièmement condition, il fallait au moins penser à l’environnement de l’équipe qui a pris un coup. Car, il faut retenir qu’il y avait deux clans manifestement. Celui de ceux qui étaient pour son retour, et celui de ceux qui étaient contre. Le contexte de l’unité aussi a pris un sacré coup. Maintenant, l’heure est aux interrogations. L’on se demande en effet, pourquoi lever la sanction à ce moment précis ? Joseph koto et son staff avaient-ils souhaité faire appel à Diouf ? Qui a demandé son retour aux affaires ? Soupçonné d’être à l’origine de la levée de la suspension, le ministre des Sports s’est lavé les mains en déclarant n’être mêlé ni de prés, ni de loin à cette affaire. «Je n’ai donné aucune instruction sur les sanctions contre El Hadji Diouf, encore moins sur une éventuelle levée de la suspension de Boy Niang. Je suis ministre des Sports, je ne suis pas dans la vie des Fédérations. Notre ambition, c’est de rendre les Fédérations autonomes. En tant qu’Etat, c’est de les encadrer et de les mettre dans des conditions optimales. Je ne peux pas m’impliquer directement de la gestion des fédérations», s’est défendu El Hadji Malick Gakou.

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Source: Proxibar

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