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Agé de 23 ans et gardien de but en Italie à Spal depuis 2015, Ngagne Demba Thiam mesure 2m02 pour 87 kilos. L’actuel numéro 22 de Spal (Italie) a joué un total de 16 matchs cette saison avec son club (13 en série B et 3 en Coupe d’Italie). Passé par de Viterbese et par plusieurs clubs amateurs mais aussi dans les équipes jeunes de son club actuel, le portier sénégalais affirme n’avoir d’œil que pour la sélection nationale afin de pouvoir faire comme tout patriote, représenter dignement sa Nation. Le Témoin est allé à la rencontre de celui qui ne pensait pas devenir professionnel. Ngagne Demba a abordé dans cet entretien les péripéties de sa carrière en Italie et n’a pas manqué de jeter un œil avisé sur l’équipe nationale du Sénégal qu’il porte dans son cœur.

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Quel est votre parcours de Sénégal jusqu’en Italie ?

On peut dire que c’est un peu tendu. J’ai connu le mouvement navétane comme bon nombre de joueurs sénégalais. En plus je m’entrainais juste pour maintenir la forme. Un jour, après une longue réflexion, je me suis décidé à prendre les choses au sérieux. J’ai décidé d’exploiter mon talent. J’ai débuté avec le centre de formation Mawade Wade de Dakar. Je n’ai jamais joué dans le championnat sénégalais.

Comment est-ce que vous vous êtes retrouvé en Italie ?

Je suis venu en Italie à travers mes parents. Une fois ici je suis resté 8 mois sans club sans doute lié aux problèmes de papiers que j’avais à l’époque. C’est ensuite que j’ai commencé à m’entrainer dans un club qui s’appelle Viareggio, puis Livorno. C’est là-bas que des agents italiens m’ont vu évolué et m’ont sélectionné. J’ai donc pu avoir la possibilité d’évoluer dans les petites catégories à Spal avant de retrouver l’équipe première. En bref, un parcours pas très facile mais avec l’abnégation j’y suis arrivé.

Il parait que le championnat italien de deuxième division est très dur et que ce n’est pas facile ?

Vous avez raison. C’est un championnat très compliqué et difficile. Je peux même dire que la Série A est plus facile que Série B. Je conseille aux jeunes joueurs sénégalais qui veulent jouer en Italie de bien se préparer physiquement et moralement. Ici en série B, nous sommes que deux sénégalais, Coulibaly qui joue dans un club qui s’appelle Salernitana et moi.

Est-ce qu’il y a des clubs italiens qui s’intéressent à vous en ce moment ?

Oui, il y’a des clubs de 2ème comme de 1ère division qui s’intéressent à moi mais je préfère ne pas m’y prononcer. Je préfère rester à Spal pour le moment.

Comment ça se passe dans votre club, êtes-vous épanoui ou bien vous rencontrez des soucis ?

Non pas tellement, à part ma première année avec les problèmes de papiers et de licences qui m’ont un peu perturbé. Il y avait un moment même où les gens pensaient qu’il me serait impossible d’avoir des papiers mais tout est bien fini Dieu merci.

On constate que le problème majeur des joueurs sénégalais qui viennent en Italie est l’obtention de document de séjour, qu’en pensez-vous, vu que vous en avez subi les conséquences ?

Vraiment on devait dépasser ce stade depuis longtemps car c’est très difficile de quitter sa famille pour travailler et tu peux rester pendant un an voir deux ans sans avoir de papiers. Les autorités compétentes doivent régler ce problème dans les plus brefs délais. Voilà un des grands problèmes qui nous hantent.

Ce n’est pas fréquent de voir des gardiens de buts africains dans le championnat italien. Qu’est-ce que cela vous fait d’y être?

Pour dire vrai c’est rare. Ce n’est pas facile « yomboule ». Si je ne me trompe pas je suis le deuxième ou troisième gardien de but qui a eu la chance de pouvoir évoluer dans ce championnat. D’ailleurs l’année passée j’ai eu aussi la chance de jouer deux matchs en Série A avec Spal comme titulaire.

Comment voyez- vous Aliou Cissé comme sélectionneur national du Sénégal ?

Je ne suis pas en mesure de vous donner une réponse objective parce que je ne le connais pas bien. Je peux certainement confirmer sa rigueur néanmoins je pense qu’il peut amener l’équipe très loin si seulement on lui accorde le soutien et les moyens nécessaires dont il a besoin.

Comment jugez-vous l’équipe ? Pensez-vous qu’elle est prête à gagner cette Coupe d’Afrique 2022 ?

Pour les derniers matchs, j’en ai eu qu’un petit aperçu et d’après ce que j’ai vu, je peux dire qu’aucune équipe n’est plus forte que celle du Sénégal car cette dernière n’est composée que de jeunes qui contribuent d’une manière positive dans leurs clubs respectifs. Si on continue sur cette lancée, ils pourront réaliser le rêve des Sénégalais.

Etes-vous prêt de jouer pour l’équipe nationale A ?

Evidemment, je pense qu’il n’est pas question de demander à un joueur professionnel s’il est prêt pour jouer pour l’équipe nationale. Un joueur doit être toujours prêt car il ne sait pas où la surprise sera en face de lui. Dans tous les cas, je suis toujours prêt pour mouiller le maillot et combattre pour mon pays. Je m’entraine du lundi au vendredi, même durant les vacances. Pour dire vrai en ce moment bien que le championnat est terminé, je m’entraine avec la petite catégorie. J’espère un jour être convoqué.

Si vous pouviez écrire à Aliou Cissé, qu’allez-vous lui dire ?

Il doit jeter un œil sur moi car mon souhait est de jouer à l’équipe nationale et je pense que c’est le souhait même de tout joueur. Je n’ai pas besoin de choisir une autre nationalité car celle du Sénégal me suffit amplement. Donc Cissé doit venir voir les talents afin de les donner aussi leur chance

Quels sont les joueurs sénégalais vivant en Italie avec qui vous entretenez des relations ?

Les joueurs avec qui j’ai des relations ne sont pas nombreux mais j’ai de bonnes relations avec Coulibaly de Salernitana, et je parle souvent au téléphone avec Assane Dioussé, Kalidou Koulibaly, Alfred Gomis etc

Et qui est votre idole ?

Mon idole c’est Petr Cech car la manière dont il jouait me plait beaucoup.

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