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Victime du rendement défensif médiocre de l’ASNL et de performances individuelles plus quelconques, Modou Diagne vient de faire un tour sur le banc. Le défenseur central évoque cette période délicate.

Modou, êtes-vous d’accord si on vous dit que vous avez effectué un début de saison consistant avant de connaître une baisse de régime ?

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Oui… (il hésite quelques secondes). J’ai connu une baisse de régime, mais à l’image de l’équipe. Aujourd’hui, il est très difficile de maintenir le même niveau toute une saison. Forcément, quand l’équipe est en difficulté, ça se voit plus.

Après quinze matches comme titulaire, vous avez été sorti de l’équipe face à Auxerre. Comment l’avez-vous pris ?

Le coach cherche des solutions. Il essaye de trouver la meilleure formule. Il fait des choix. Il faut les respecter. Évidemment, quand vous avez joué les quinze premiers matches, se retrouver sur le banc, ça fait bizarre. Mais c’est peut-être un mal pour un bien. Ça m’a permis de me reposer et d’y voir plus clair. Je dois travailler. Je suis encore un jeune joueur (23 ans). Je dois encore m’améliorer.

Que vous a dit Vincent Hognon ?

Nous avons eu une discussion avant qu’il me sorte de l’équipe. Il m’a expliqué qu’il cherchait des solutions car on prenait trop de buts. Il voulait tester autre chose, pour voir comment ça fonctionnait. Mais je ne suis sorti qu’un match car le suivant (Le Havre), j’étais suspendu. On verra si je joue à Tours…

(Il marque une pause puis poursuit). Quand une équipe encaisse deux buts par match, les défenseurs sont immédiatement montrés du doigt. Ça me fait ch… de prendre des buts. Ce n’est pas satisfaisant. On connaît les difficultés de l’équipe. On essaye de redresser la barre.

Dans ces périodes-là, quel rôle joue votre père, qui est un ancien international ?

C’est mon conseiller le plus proche. Il a vu tous mes matches depuis que j’ai commencé en benjamin et que je suis arrivé à l’ASNL, il y a 11 ans. Il sait quoi me dire. Pour lui, l’important est qu’un joueur ne perdre pas confiance en ses moyens et en ses qualités. Car ça va se ressentir dans son jeu et ses performances. Il est très attentif à ça.

Le fait de vous rendre compte que l’ASNL ne jouerait pas la montée vous a-t-il mis un coup au moral ?

Forcément. C’est ma quatrième saison en pro. En Ligue 2, on a toujours joué les premiers rôles avec l’ASNL. Aujourd’hui, on joue le maintien. C’est moins valorisant pour moi et tous les joueurs. Mais quand on est footballeur professionnel, il faut accepter toutes les situations. C’est là qu’on voit si on est fort.

Faire une bonne saison avec Nancy peut avoir une incidence sur votre avenir en sélection. Le Sénégal est qualifié pour le Mondial 2018 en Russie. Y pensez-vous ?

Oui, bien sûr. Tous les joueurs sénégalais y pensent. En plus, j’ai eu la chance de participer aux matches éliminatoires. Je sais qu’il y a de bons échos sur moi là-bas. On me dit que j’ai toutes mes chances. Mais ça ne dépend pas que de moi. Aujourd’hui, intégrer l’équipe du Sénégal, ce n’est pas évident. À mon poste, il y a plusieurs joueurs qui font la Ligue des Champions. Moi, je joue en L2. Je pars de loin. Mais j’en ai parlé avec le coach (Aliou Cissé), ce n’est pas ça qui sera déterminant. Ça va dépendre aussi de ma saison avec Nancy. C’est vrai que j’ai eu un petit coup de moins bien. J’étais plus décisif en début de saison. À moi de travailler pour retrouver toute la confiance que j’avais à ce moment-là. Ça va revenir. Si l’équipe redevient performante, ce sera également bénéfique pour tout le monde. Il faut juste que ça tourne.

Un mot sur le match de vendredi, à Tours. Quel est le mot d’ordre ?

C’est un match à ne pas perdre, car ça les relancerait et ça nous enfoncerait. Mais ça ne sert à rien de parler. On connaît la situation. Il faut foncer et faire un résultat.

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