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Il vit déjà sa neuvième saison avec Guingamp. Moustapha Diallo (31 ans) ignore encore s’il y en aura une dixième. Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu’il a « l’esprit guingampais » et que ce club lui colle à la peau. En témoigne encore son but contre Bordeaux, dimanche, le cinquième de la saison. Et son discours enfiévré avant de recevoir l’Estac de Troyes.

Diallo, ce buteur
Ce n’est pas une nouveauté puisqu’il en est aujourd’hui à 27 depuis son premier but inscrit en 32e de finale de Coupe de France à Bonchamp-lès-Laval, le 10 janvier 2010 (2-0). Mais Moustapha Diallo s’est érigé, cette saison plus que jamais, comme un homme décisif d’EAG en inscrivant son cinquième but de la saison contre Bordeaux (2-1). Une reprise tendue du pied droit qui dit à la fois ses progrès techniques et sa volonté, jamais altérée, d’aller de l’avant. Le voici, mine de rien, deuxième meilleur buteur de l’équipe derrière Jimmy Briand. « Je suis un buteur, maintenant ! », s’amuse le Sénégalais.

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Diallo, ce porte-bonheur
S’il marque régulièrement, Moustapha Diallo le fait rarement pour rien. De ses 27 buts sont nées 20 victoires. Cette saison, le score est quasi parfait : cinq buts pour quatre victoires et un nul. « Je porte bonheur à Guingamp », sourit celui qui arbore à chacun de ses exploits le visage de Serigne Fallou, son guide spirituel. L’arrivée de Clément Grenier l’a pourtant confiné au strict rôle de milieu défensif. « Récupérer les ballons, ça, c’est moi ! Les buts, c’est un plus », soutient le grand échalas (1,92 m). Avant Bordeaux, cela faisait pourtant plus de deux mois qu’Antoine Kombouaré ne l’avait pas aligné d’entrée. « Il est revenu alors que le groupe était au pied du mur. Il faut croire qu’il est bon dans ce contexte, loue son entraîneur. Quand il est discipliné, avec cet état d’esprit, cette envie de gagner les ballons, de faire mal dans l’impact, il nous est très utile. » Pour preuve, cette autre statistique : quand il a été titulaire cette saison, l’équipe a engrangé en moyenne 1,47 point par match. Lorsqu’il n’était pas là ou simplement remplaçant, cette moyenne tombe à un point. « Cela veut dire que je suis un joueur important », veut croire le fier Africain.

Diallo, ce bosseur
S’il est dans la lumière en ce moment, l’homme n’oublie pas qu’il est un rescapé du football, recalé à Stuttgart, Marseille et Bruges avant de percer, enfin, à En Avant. « Je sais d’où je viens. J’ai connu des d’années de galère. » Moustapha Diallo s’érige même en symbole du miracle guingampais. À l’issue de sa première saison, le club avait été relégué en National. Il a ensuite gagné deux Coupes de France, goûté à la Ligue Europa (huit matchs) et s’est imposé en Ligue 1. « J’espère représenter beaucoup de choses à Guingamp. Ce club me correspond. Sa confiance m’a rendu fort. J’ai l’esprit guingampais ».

Diallo, ce grand coeur
Moustapha Diallo sera en fin de contrat au mois de juin. « On n’a pas encore discuté de la suite, il fallait déjà obtenir le maintien. » Ce sera chose faite ou presque si Guingamp bat Troyes. Pour l’occasion, « je vais retrouver Mamadou Samassa, mon frère, s’enthousiasme le Sénégalais. Il fait partie des belles rencontres que j’ai pu faire ici. » Difficile de savoir si d’autres suivront. « Tout est possible, avoue le natif de Dakar. Deux ou trois clubs de Ligue 1 sont venus aux renseignements mais, si je reste en France, je ne me vois pas jouer ailleurs qu’à Guingamp. » S’il doit partir, alors « Mouss » voyagera. Peut-être vers Dubaï, comme il en fut question l’été dernier. « Mais mon souhait est de finir ma carrière ici. » Dans son club de coeur. Parmi les siens.

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