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Après sa carrière professionnelle, Moussa Ndiaye a trouvé sa reconversion. L’ancien international sénégalais a passé son diplôme de coach. Il conduit présentement les destinées de Jolof Olympique Club, le centre de Pape Alioune Ndiaye. D’ailleurs, son équipe était en déplacement lundi passé, au stade Cheikh Tacko Coumé de Linguère pour croiser l’Asc Djolof, dans le cadre de la 7e journée du champion régional de Louga. Un match que Moussa Ndiaye a remporté (2-1), sa cinquième victoire en six matchs disputés. À cette occasion, le vainqueur de la France en 2002 a accordé un entretien à RECORD. Il a évoqué avec nous sa reconversion, ses objectifs avec JOC. Le technicien a également revenu sur la victoire des Lions face à la France. Pour lui, cette victoire est la première grande victoire du Sénégal.

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Vous étiez introuvable. Ou était Moussa Ndiaye après sa retraite professionnelle ?

Après ma retraite professionnelle, j’ai suivi une formation pour devenir un entraîneur. C’est après cela que je suis rentré au Sénégal. Et depuis, je suis dans le milieu. J’ai coaché plusieurs équipes, mais je suis toujours en apprentissage. Je fais de mon mieux et je m’investis pleinement pour réussir. Je laisse tout entre les mains de Dieu.

Comment votre collaboration avec le Jolof Olympique Club s’est arrivée ?

C’est à travers des contacts. J’étais en train de travailler dans mon coin. Et les dirigeants de JOC ont apprécié ce que je faisais. C’est ainsi qu’ils m’ont contacté. Mais à JOC, c’est un collectif. Un travail de groupe. J’apporte mon expérience en tant qu’ancien joueur professionnel et le peu de vécu que j’ai en tant que coach.

Moussa Ndiaye a-t-il un diplôme d’entraîneur ?

J’ai un diplôme d’entraîneurs, mais j’aspire en décrocher d’autres. Tout est possible avec le travail. Je suis sur le terrain pour maîtriser certains détails, les systèmes de jeu. Je suis en train de pratiquer le métier. Et cela me permettra de passer plus facilement la théorie prochainement, lors des examens. Je suis entouré d’une équipe qui m’aide. Le directeur technique (Mor Ndiaye, le père de Pape Alioune Ndiaye ndl) m’apporte son soutien et c’est une opportunité pour le reste de ma carrière.

C’est quoi vos objectifs en tant que coach ?

J’ai débuté dans les Navétanes. J’ai remporté des trophées dans le championnat populaire. J’ai coaché également dans le National 2. C’est à la suite de cela que JOC m’a recruté. Mon ambition avec JOC est de mettre en place une grande équipe qui pourra représenter tout le Djolof partout à travers le monde. C’est un centre et nous ambitionnons de faire mieux que Génération Foot, Dakar Sacré-Cœur et autres.

Abordons la question de l’équipe nationale du Sénégal. Le 31 mai passé, on fêtait la 20e anniversaire de notre victoire sur la France, lors de la Coupe du monde 2022. Vous qui aviez joué toute la rencontre, quels souvenir vous reste-t-il de ce match ?

Gagné contre la France était une grande joie. On regardait la Coupe du monde à la télé. Donc avoir la chance de la jouer avec son pays était un immense bonheur. En plus de cela, battre l’équipe de France, championne du monde, était une grande victoire. On jouait dans le championnat français, on croisait des coéquipiers en club. Grâce à notre courage et abnégation, on a réussi à remporter ce match. Ce n’est pas une mèche affaire. Nous devons fêter cette victoire tous les 31 mai. Parce que cette victoire est le premier bébé que le Sénégal a eu. L’objectif a été atteint. Parce que le coach de l’équipe nationale, aujourd’hui, était notre capitaine à l’époque. Je félicite, par cette occasion, Aliou Cissé. Et lui dire que le métier n’est pas facile. Il a subi beaucoup de critiques. Mais grâce à son amour au métier et son courage, il a réussi à décrocher le Graal avec la CAN.

C’était quoi votre motivation pour pouvoir battre la France ?

Notre motivation ? Lorsque nous quittions nos clubs, nos coéquipiers nous charriaient en disant que nous allions prendre une raclée face à la France. On répondait qu’on verrait et tout cela nous motivait à redoubler d’efforts, à se battre pour notre pays. Tous les joueurs avaient envie de se montrer à la face du monde parce que personne ne nous connaissait. Tout le monde était au rendez-vous. Tout le monde avait assuré.

Quelle qualité de votre équipe aimeriez-vous revoir dans l’actuelle équipe ?

Je vois certaines de nos qualités dans la présente équipe. Mais tout ne peut pas être parfait. C’est une nouvelle génération. Un nouveau système de jeu. Le coach cherche des profils et les mettre alors que nous, nous étions des guerriers, des joueurs de « Gagne sa money ». Et c’est grâce à cela que nous avons battu la France.

L’équipe nationale va participer à la prochaine Coupe monde. Selon vous qu’est-ce qu’elle a besoin pour faire un bon tournoi ?

Du courage et de l’abnégation. Ils doivent répéter la même chose que ce qu’ils ont fait lors de dernière CAN. Nous n’avons peur de rien. Nous avons une équipe qui peut aller très loin.

Sadio Mané aspire à décrocher le Ballon d’Or. Pensez-vous qu’il peut l’avoir ?

Je pense que oui. Parce que nous n’avons que Sadio Mané. Nous prions pour lui pour qu’il atteigne ses objectifs. Il est le meilleur en Afrique présentement. Nous l’encourageons à aller le plus loin possible. C’est notre grand joueur. Nous sommes fiers de lui. Nous sommes des anciens joueurs et nous savons ce qu’il a fait pour nous en remportant la CAN. En Afrique, on ne parle que de Sadio Mané. Longue vie à lui.

Moussa Ndiaye, Habib Bèye, Aliou Cissé et Omar Daf tous des coachs. Est-ce que cela veut dire que le Sénégal n’a plus le droit d’avoir un entraîneur étranger ?

Nous sommes en train de travailler et c’est une force. Nous sommes rentrés pour aider nos jeunes frères pour que le Sénégal ne manque plus de joueurs.

…..Mais également ne manque plus de coach ?

Nous nous battons pour ça. Nous devons travaillons pour que cela puisse être une réalité. C’est nous qui devons faire avancer les choses.

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