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A bientôt 35 ans, Camara a inscrit un doublé avec le MHSC contre L’OL en Coupe de la ligue. Sa carrière est incroyable: en 2002, le Sénégalais disputait la Coupe du monde…

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Et un doublé pour prouver qu’il détient bien le secret de la vie éternelle. Souleymane Camara, 35 ans dans huit jours, a encore frappé contre Lyon (4-1) en huitième de finale de Coupe de la ligue. Deux buts qui ont propulsé Montpellier en quart de finale pour la première fois depuis 2013. Deux buts qui le rapprochent à onze longueurs du recordman de buts du club, un certain Laurent Blanc (longtemps numéro dix au MHSC). Deux buts qui font 73 au MHSC (toutes compétitions confondues) qui s’ajoutent à une carrière incroyable d’un type à part.

Lacombe : « Je lui ai dit, c’est à toi de le faire et à personne d’autre »

« Je lui ai dit : “Si quelqu’un doit marquer aujourd’hui, c’est toi”. C’était des mots forts, à l’image de ce que pouvait représenter Louis Nicollin pour Souley, pour nous deux. » Le 5 août, Grégory Lacombe était venu au stade de la Mosson, pour rendre hommage au président du MHSC. Et avant le match il avait pris son pote à part pour lui glisser son message à l’oreille. A l’heure de jeu, le Sénégalais avec lequel il a forgé une amitié indéfectible à Monaco puis Montpellier, a surgi pour marquer l’unique but de la rencontre. C’était le premier match sans Loulou, contre Caen, en ouverture du championnat.

L’attaquant a pointé les doigts vers « Loulou », inscrit au revers de son col, avant de les tendre au ciel, vers celui avec lequel il entretenait une si forte relation. « Comme un père avec son fils », évoque pudiquement le buteur. Souley Camara a, depuis, inscrit depuis son 59e but en L1, à Monaco, le 29 septembre. Le 49e avec Montpellier, qui fait de lui le meilleur buteur de l’histoire du club en L1.

De record, il en détient un autre : les 23 buts inscrits en L1 après son entrée en jeu. Camara, c’est le supersub, le super remplaçant. Ce superlatif, il le déteste, lui qui a tenté toute sa carrière de s’imposer à ses coachs. Mais il résume pourtant si bien son caractère. « Il est fabuleux. Ce caractère colelctif, cette solidarité et ce comportement, ça l’a finalement peut-être un peu desservi. Certains joueurs plus emmerdants sont plus difficiles à mettre sur le banc », évoque Rolland Courbis, l’entraîneur qui l’a fait venir à Montpellier.

Jeunechamp : « Souley, c’est un soldat »

Ce grand timide est un type en or pour un entraîneur. « Intérieurement, il peut faire la gueule, être déçu de ne pas jouer, mais jamais il ne marquera son mécontentement », note Lacombe. « Souley c’est un soldat. Il peut être bon ou pas, commencer ou non. Mais il répondra toujours présent dans la discipline, la rigueur et l’état d’esprit », confirme son autre grand pote, Cyril Jeunechamp, avec lequel il a partagé galères et joies à Nice et Montpellier. « Quand je l’ai recruté, je savais que c’était quelqu’un d’intéressant qui avait perdu confiance à Nice », se souvient Rolland Courbis, son coach de l’époque qui l’avait relancé en L2. « J’ai été surpris qu’il accepte ce challenge et il nous a filé un sacré coup de main pour monter. »

Sa longévité exceptionnelle, seize ans de foot pro, ne doit rien au hasard. Combien sont-ils les joueurs à avoir disputé la Coupe du monde 2002 encore en activité et capables de marquer deux buts contre Lyon. « C’est un mec droit sur le terrain comme dans la vie, je ne l’ai jamais vu faire un truc tordu, reprend Jeunechamp. Il ne parle pas beaucoup, mais il a le respect de tout le vestiaire, par ses actes, son investissement. »

Courbis : « Un exemple à suivre »

Si ses stats de titulaire avaient été à la hauteur de son statut de remplaçant, le parcours du Sénégalais aurait été exceptionnel. « Rolland Courbis, qui l’a fait venir à Montpellier, lui disait : “Tu débutes, mais dans ta tête tu fais comme si c’était la 55e minute” », se souvient Greg Lacombe en se marrant. Sa carrière est « seulement » belle. Et profondément humaine, à l’image de ce 5 août intense en émotion.

Courbis acquiesce : « Personnellement, professionnellement, familialement, c’est un gars extrêmement équilibré, un exemple à suivre. Comme Vito Hilton, Il arrive toujours le premier aux entraînements, il part toujours le dernier ». Lacombe, encore : « Ce jour-là, c’était à lui de marquer l’histoire », reprend Lacombe. En homme de parole, Camara a tenu promesse.

En fin de contrat, Camara attendant comme tous les ans que l’aventure soit prolongée d’un an. « J’ai envie de continuer », explique-t-il. Ça saute aux yeux !

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