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Comme prévu, Aliou Cissé a qualifié le Sénégal pour le prochain Mondial. Mais un chantier immense l’attend pour que son équipe soit compétitive en Russie, dans quatre mois.

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S’il faut évidemment se réjouir de voir l’équipe nationale de football du Sénégal décrocher son billet pour la Russie, il est tout aussi légitime de s’interroger sur son niveau et sur celui de son sélectionneur, dont les résultats plaident toutefois en sa faveur. Après avoir conduit le groupe en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2017, Aliou Cissé a une nouvelle fois rempli sa mission en guidant ses hommes jusqu’à la prochaine Coupe du monde. Le tout en terminant en tête d’un groupe même si’il était moins relevé (Burkina Faso, l’Afrique du Sud et le Cap-Vert) où il a fallu batailler jusqu’au bout avec les Bafana Bafana.

Le collectif

La qualification est en poche et c’est l’essentiel, c’est d’ailleurs ce que souhaite toute sélection nationale. Mais c’est à peu près tout. Hormis face au Cap-Vertà Praia (0-2), les Lions n’ont jamais donné l’impression d’avoir progressé lors des éliminatoires et le sélectionneur continue toujours de tâtonner. «Je suis d’accord que l’équipe peut mieux faire. Mais, je préfère jouer comme l’Atlético Madrid et gagner, plutôt que de perdre en jouant comme le Fc Barcelone », avait-t-il déclaré lors des éliminatoires de la CAN 2017.

Pourtant, dans le groupe, il ne manque pas de talents. Cissé peut pourtant compter sur un outil impressionnant, notamment en attaque où Mame Biram Diouf, Diao Baldé, Mbaye Niang, Sadio Mané, Ismaïla Sarr, Moussa Sow ou encore Baye Oumar Niasse feraient le bonheur de n’importe quelle sélection. Mieux, au milieu, Gana Guèye, Salif Sané, Assane Dioussé…sont également de grands talents. Malgré tous ces outils à sa disposition, Cissé a parfois du mal à trouver la bonne formule.

Trouver un style de jeu bien défini

On ne peut pas enlever à Cissé sa culture de la gagne, ni le fait qu’il réponde présent dans les grands rendez-vous. Mais sur la durée, pour avoir des résultats, c’est mieux d’avancer avec une équipe qui s’appuie sur un style de jeu bien défini. D’autant qu’on va vers une compétition très relevée. « Nous sommes d’accord qu’il faut réfléchir sur un style de jeu. Il faut essayer de trouver une identité à notre football. C’est bien d’en discuter et nous allons le faire avec toutes les composantes du football », avouait le technicien sénégalais.

Toutefois, les Lions ont remporté beaucoup de leurs matches sans vraiment convaincre dans le jeu. Ce que réfutaient d’ailleurs beaucoup d’observateurs. Pourtant, avec une telle armada offensive, le Sénégal n’a pas grand-chose à envier à des joueurs à beaucoup de nations qui iront au Mondial. La différence est peut-être que les autres ont su faire de leurs équipes, des machines à rouler sur leurs adversaires.

Des cas à gérer

Pour montrer qu’il ne navigue plus à vue et faire des Lions des adversaires à prendre au sérieux, Cissé n’aura que deux ou trois matches amicaux d’ici le Mondial. C’est peu, surtout que certains seront programmés en fin de saison, une période où les joueurs les plus sollicités au cours de l’année auront besoin de souffler. N’empêche, le sélectionneur doit règler les problèmes qu’il n’a pas su résoudre jusqu’à présent. Il lui faudra notamment trancher entre Sabaly, Saliou Ciss, Wague ou encore Adama Mbengue sur le côté gauche de la défense, trouver des milieux complémentaires à la récupération, gérer le cas de Diao Baldé Keita qui pourrait gâcher l’état d’esprit du groupe. Et, enfin celui de Mame Biram Diouf qui n’est pas explosif avec Stoke, mais qui est toujours décisif chez les Lions. Une nécessité pour espérer atteindre au moins les quarts de finale en Russie. Cissé à un vaste chantier devant lui. Les quatre prochains mois seront décisifs.

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