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Le sélectionneur national Aliou Cissé est devenu le premier technicien sénégalais à ramener le football national au grand banquet du football mondial, après avoir fait partie de la génération de footballeurs ayant qualifié le Sénégal pour sa première Coupe du monde en 2002.
En effet,la bande à Sadio Mané, qu’il a conduite à la victoire 2-0 à Polokwane contre l’équipe sud-africaine vendredi soir, prendra part au Mondial 2018 prévu en Russie.
Une victoire qui porte la marque des joueurs mais aussi et surtout du jeune technicien de 41 ans dont le magistère à la tête des Lions fut loin d’être un fleuve tranquille.
Aliou Cissé qui avait hérité d’une équipe nationale éreintée après la CAN 2015, disait dans un entretien avec l’APS qu’il a tenté de faire retrouver ?’au groupe cette confiance” qui le fuyait.
Que de critiques malgré des débuts réussis avec un match amical victorieux (2-1) contre le Ghana, finaliste de la CAN 2015!
Mais la méthode Cissé avait du mal à passer et il a été vite surnommé Yaya Jammeh, du nom de l’ancien dictateur de la Gambie, et son bureau affublé de l’acronyme CREI, en allusion à la fameuse Cour qui enquête sur l’enrichissement illicite.
S’il a réussi un carton plein dans les éliminatoires de la CAN 2017 face à des adversaires, il est vrai de petit calibre comme le Niger, le Burundi et la Namibie, les critiques n’ont pas cessé pour autant sur la qualité du jeu produit par ses joueurs.
L’ancien adjoint en sélection olympique où il avait été nommé en avril 2012, fait le dos rond en comptant justement sur les joueurs qu’il avait lancés lors du match d’appui contre Oman (2-0) mais aussi lors du tournoi final de Londres 2012.
Exit les anciens cadres comme Papiss Demba Cissé, Demba Ba et autres Dame Ndoye, Cissé donne le pouvoir à Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye avant d’introniser Cheikhou Kouyaté, capitaine en l’absence de Lamine Sané.
Au finish, il réussit à tenir sa troupe, mais certains joueurs laissés sur le quai ne rataient aucune occasion de critiquer la méthode de gestion du jeune sélectionneur.
Parmi ces contempteurs, certains anciens coéquipiers qui l’accusaient de ne pas être assez associés à la gestion de la Tanière.
Malgré une CAN 2017 ?’acceptable”, notamment dans le continu, terminée en quart de finale aux tirs au but face au Cameroun, futur vainqueur, les critiques restaient au summum.
Mais l’ancien joueur de Sedan, de Montpellier, du PSG (France), de Birmingham et de Portsmouth (Angleterre), avait la carapace pour tenir, lui qui avait fortement été secoué lors de sa carrière de footballeur et capitaine des Lions.
Alors qu’il avait la confiance du coach Bruno Metsu qui l’avait fait reculer en défense centrale lui, le milieu défensif, il a dû faire face aux nombreuses critiques.
Et il a fallu son replacement en milieu défensif lors du Mondial 2002 avec toujours le brassard pour bénéficier d’un peu de répit.
Alors qu’il était porté aux nues par Metsu qui voyait en lui un grand tacticien, un meneur d’hommes et futur technicien, certains ne manquaient pas de mettre en avant son manque d’assurance technique.
S’il a joué la CAN 2004 avec Guy Stephan, il avait perdu à jamais sa prégnance sur le groupe Sénégal.
Aliou Cissé qui avait fini de faire sa formation en France, a accepté de se faire petit en acceptant un poste d’adjoint chez les moins de 23 ans.
Après avoir concouru sans succès en 2013 pour le poste de sélectionneur finalement confié à Alain Giresse, il a été remis en selle après la CAN 2015 dans la foulée de l’échec en Guinée Equatoriale.
Ce vendredi soir, le jeune technicien qui peine à faire l’unanimité sur la qualité et le fond de jeu, a ramené le football sénégalais en Coupe du monde.
Comme en 2002 avec Bruno Metsu, celui là même qui lui avait donné les clefs de la maison Sénégal en tant que footballeur.

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