Publicité

Auteur du but exceptionnel qui permet à Hull City de remonter en Premier League pour l’exercice 2016/17, Mohamed Diamé retrouve l’élite anglaise avec l’ambition de faire «la meilleure saison de (sa) carrière». Par ailleurs, le milieu international sénégalais de 28 ans (il aura 29 ans le 14 juin prochain), auteur de 10 buts cette saison, mais qui reconnait n’être pas «au même niveau en sélection», veut maintenant «être plus régulier» avec les «Lions».

Publicité

Vous avez marqué il y a quelques jours le but qui permet à Hull de retrouver la Premier League, après une saison en Championship. Comment avez-vous vécu cela? 

C’est une très grande satisfaction de pouvoir donner autant de plaisir au club, aux fans, aux familles. Il y a un an, on avait des visages tristes et certaines personnes pleuraient à cause de cette descente en division inférieure. Et là, rendre aux gens les sourires, cette joie…, c’est quelque chose de magnifique. C’est un moment inoubliable, qui restera dans l’histoire du club. Et pour moi, c’est jusqu’à présent le but le plus important de ma carrière.

Et de surcroît, à Wembley…

Oui. C’est un endroit que j’avais fréquenté grâce aux Jeux Olympiques (2012), avec  le Sénégal. Retourner là-bas pour faire ce match important pour mon club, ça a été un moment de pur bonheur.

Quel sera l’objectif après ce retour en Premier League ?

C’est tout simplement de faire la meilleure saison de ma carrière. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un sentiment revanchard. J’ai envie de faire une grosse saison l’année prochaine. Donc, je vais me préparer de la meilleure des manières. Je vais respirer, prendre de bonnes vacances et revenir très fort.

Votre nom revient souvent dans la rubrique des transferts ces derniers temps. Vous allez rester à Hull City ou y a t-il des chances que vous changiez de club ?  

Il est possible que je parte, comme il est possible que je reste. Vu qu’il me reste un an de contrat (jusqu’au 30 juin 2017, Ndlr), je pense que le club va me proposer de prolonger, mais je ne sais pas encore. Je n’ai pas encore décidé de ce que je vais faire de mon avenir. La seule chose que je sais, c’est ce que je vais me préparer de la meilleure des manières pour faire la meilleure saison possible.

Êtes-vous toujours en discussions avec Everton, où votre ancien coach, Roberto Martinez, voulait vous attirer, avant d’être limogé ?

Non, je ne n’ai aucune discussion avec Everton à l’heure actuelle. C’est vrai que Roberto Martinez est un coach que je respecte beaucoup et c’est lui qui m’a fait découvrir la Premier League. Je suis vraiment déçu qu’il ait été limogé, mais c’est le football qui est ainsi.  Je pense qu’il retrouvera un autre club. Pour ma part, je vais en vacances, bien me reposer, une ou deux semaines, et après, rentrer en contact avec mon agent et voir quelles sont les possibilités. A l’heure actuelle, tout est possible. Je peux continuer à Hull comme je peux partir.

Si vous deviez partir, quel club aurait votre préférence ? Un club du Big Four ou un autre de milieu de tableau ? 

Non, je pense que ce serait très tôt de dire qu’il y a un club du Big Four qui me veut à l’heure actuelle. Il faut garder les pieds sur terre. Je reviens de très loin et aujourd’hui, jouer en Premier League… Comme vous avez vu, le Championnat, c’est très difficile de sortir des équipes du lot, parce que c’est un Championnat vraiment disputé. Je vais juste essayer de prendre la meilleure décision et le plus important pour moi est d’être performant. J’ai des objectifs très élevés pour la saison prochaine.

«J’ai cette difficulté à avoir mon souffle dans la chaleur»

Vous revenez en sélection après une longue absence, notamment à la dernière CAN et avez même perdu votre brassard. Comment vivez-vous tout cela ? 

C’est le football. Cela fait maintenant beaucoup d’années que je suis dans ce milieu et je sais comment ça marche. Il y a des hauts et des bas. Ce qui fait la différence, c’est la régularité. J’essaie donc d’être le plus régulier possible. Maintenant, c’est vrai que ça n’a pas été le cas en sélection. J’ai eu des hauts et des bas, mais j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même. C’est vrai qu’en sélection, je n’ai pas toujours été au même niveau qu’en club et c’est quelque chose que j’essaie de rectifier.

Comment expliquez-vous que vous ne soyez pas au même niveau en sélection ?

Je pense plutôt que c’est l’environnement. J’ai cette difficulté à avoir mon souffle dans cette chaleur africaine. C’est l’environnement qui me pose le plus problème et c’est quelque chose que je travaille. Et de toutes les façons, je n’ai pas le choix. On est des footballeurs professionnels et on se doit d’être compétents dans n’importe quelle situation.

Après 2012, vous allez jouer une deuxième CAN avec le Sénégal. Qu’estce que cela vous fait quand vous y pensez ?

Je suis là pour ça. Je suis en sélection pour jouer des CAN et essayer d’aller la gagner. C’est un grand plaisir. Je ne viens pas en sélection pour jouer des matchs de qualifications ou amicaux. C’est pour jouer la CAN et la Coupe du monde.

Ces dernières années, le Sénégal se qualifie sans grandes difficultés à la CAN, mais ne va pas loin en phase finale. Selon vous, c’est dû à quoi ?

Pour avoir été dans ce milieu depuis très longtemps, j’en ai pris conscience moi-même. Le coach est en train de travailler et de construire. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Maintenant, il ne faut pas être euphorique, parce que c’était la même chose à Bata. Il faudra juste être prêt le moment venu. Le plus important, c’est qu’on y soit et qu’on arrive à être performants là-bas.

«Mon plus grand rêve dans le football ?  Remporter la CAN ! »

Face à des équipes comme l’Algérie, le Ghana, est-ce que vous pensez que le Sénégal peut sortir du lot ?

Le football a ses vérités, mais le Sénégal n’a rien à envier à aucune équipe africaine. Aujourd’hui, on peut battre n’importe quelle équipe.

«A chaque fois, avant d’entrer sur le terrain, j’ai une pensée pour mon père.»

Votre père aimait beaucoup le football, malheureusement, il n’est plus là pour vous voir jouer. Vous jouez au football pour lui rendre hommage ?

Oui, toujours. A chaque fois, avant d’entrer dans le terrain, j’ai une pensée pour lui. J’essaie de porter son nom le plus haut possible et de donner le meilleur de moi-même.

Qu’est-ce qu’il vous a dit…?

Ce n’est pas spécialement quelque chose qu’il m’a dit, mais je pense à tous ces moments où il m’emmenait dans les parcs pour bonifier ma technique, faire des jonglages…, quand il m’emmenait dans les petits tournois… J’étais encore jeune et il n’était pas dans les dispositions de me dire ce que je devais faire. Il était plus enclin à m’amuser, tout en bonifiant mon football. Ce sont ces moments qui me reviennent à l’esprit.

Quel est votre plus grand rêve dans le football ?  

C’est de remporter la CAN. Ce serait quelque chose de fabuleux qui nous permettrait d’entrer dans l’histoire du pays. On travaille pour cela et «Incha’Allah», avec l’aide de Dieu, on peut y arriver.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici