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A 27 ans, Mbaye Diagne a découvert la sélection nationale sur le tard. Mais le fantasque attaquant de Galatasaray entend rattraper le temps perdu, à grandes enjambées. Et ce ne sont pas ses débuts peu réussis dans la tanière (4 sélections, 0 but) qui vont l’empêcher de rêver grand sous le maillot des Lions. Déjà vainqueur de la Coupe de Turquie, en lice pour remporter la Superlig dont il est le meilleur buteur de la saison, avec un record à la clé, le joueur formé à… la Juventus, puis passé par la France et la Chine, s’est posé pour scruter l’horizon… avec le regard porté sur l’Egypte. Entretien.

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Mbaye Diagne, la Turquie vous découvrez à peine, mais vous explosez déjà les compteurs, avec des records à la clé. Pour un joueur qui n’a pas fait le parcours du footballeur classique, ce n’était pas évident…

C’est la meilleure saison de ma carrière. J’ai débuté avec Kasimpasa Là-bas, mes coéquipiers m’avaient beaucoup aidé. J’y ai marqué 20 buts. C’est après que j’ai rejoint Galatasaray. Je ne voulais même quitter ce club (Kasimpasa). Je voulais attendre la fin de la saison avant de partir. C’est par la volonté divine que j’ai pu rejoindre Galatasaray. Dieu merci, le transfert a eu lieu dans les meilleures conditions. Ici, nous sommes sur bonne position pour être Premier du championnat. C’est une bonne chose. Mon objectif était de rester à Kasimpasa, être meilleur buteur du club et battre le record que j’ai avais trouvé là-bas. C’est un club que je connaissais bien et j’avais l’esprit tranquille dans ce club. C’est pourquoi, je ne voulais pas prendre le risque de changer de avec les problèmes liés à l’adaptation.

Vous avez rejoint Galatasaray au mois de janvier passé. En 15 matches, vous avez marqué 10 buts. Ce qui vous permet d’être déjà à plus de 30 buts cette saison. Comment évaluez-vous cette performance individuelle ?

Je suis très fier de cette performance. Mais, c’est quelque chose que j’ai réalisé parce que je crois profondément en moi. Depuis Kasimpasa, je me suis dit que je vais réaliser ces performances. Quand je suis venu à Galatasaray, ce n’était pas évident, comme vous l’avez dit, c’est vrai, avec le changement d’atmosphère. Mais avec l’aide de Dieu, nous avons battu le record. Aujourd’hui, on se fixe de nouveaux objectifs. J’ai déjà battu le record alors que le championnat n’est même pas terminé. C’est une bonne chose. J’avance étape par étape. On parlait du record de buts en Turquie, je l’ai battu. Je vais continuer sur cette même lancée. J’ai confiance en moi et sûr de ce que je fais. Le reste va venir naturellement.

« CE QUE JE RÉALISE EN CLUB N’AURA AUCUN SENS SI JE NE PARVIENS PAS À LE RÉPÉTER EN ÉQUIPE NATIONALE »

Quand tu dis le reste, on pense forcément au prochain mercato. Avec plus de 30 buts, on imagine qu’il y a certainement de grands clubs qui tapent à la porte, non ?

Ça c’est normal. Quand un joueur fait une très bonne saison, forcément les grands clubs commencent s’intéresser à lui. Déjà, la saison n’est pas encore terminée et il y a des clubs anglais, allemands et même dans les pays arabes qui commencent à taper à la porte. Mais là, mon objectif est surtout de terminer la saison en beauté et préparer la Coupe d’Afrique qui est devant nous. Après, on aura le temps de discuter avec mon staff de toute proposition qui viendra. Mais je rappelle que je viens d’arriver à Galatasaray et j’y ai un contrat de 4 ans. Un éventuel départ ne peut dépendre que du club. On vise le doublé après avoir remporté la Coupe en Turquie. Il nous reste le championnat à décrocher (Ndlr : à 2 journées de la fin, Galatasaray est leader, avec le même nombre de points que le deuxième, Basaksehir. Les deux clubs s’affrontent ce dimanche à 16h, dans un match de l’avant-dernière journée qui pourrait déterminer le vainqueur). Ce qui veut dire que le club sera en ligue des champions la saison prochaine et ce n’est pas à négliger.

Vous êtes le meilleur buteur sénégalais à l’étranger. Cela vous laisse confiant pour faire partie de la liste du sélectionneur national pour la prochaine CAN, même si vos débuts ne sont pas encore réussis en équipe nationale ?

Jouer une Coupe d’Afrique était un rêve d’enfant chez moi. Porter haut les couleurs nationales est une aubaine pour moi. Ce que je fais ici en club n’aura de sens que si je parviens à le répéter en sélection. C’est pourquoi, je prépare très bien cette Coupe d’Afrique et j’espère naturellement y prendre part. Si Dieu me prête une bonne santé et que le coach me choisis, je vais mouiller le maillot.

« ÇA ME MOTIVE DE SAVOIR QUE LE PUBLIC A CONFIANCE EN MOI ET DES ATTENTES ÉLEVÉES ME CONCERNANT »

Le public attend toujours vos buts en sélection. Qu’est ce qui justifie ce blocage ?

C’est vrai. Mais je peux vous assurer que mon envie de briller en sélection dépasse les limites. Je ne parlerai pas de blocage. Retenez tout simplement que ça va venir. Ça me motive de savoir que le public sénégalais a confiance en moi et a des attentes élevées me concernant. Je vais redoubler d’efforts pour mériter cette confiance. Et je pense que cette Coupe d’Afrique à venir sera une belle occasion de leur prouver que nous méritons leur confiance. Nous sommes prêts à relever le défi.

Comment évaluez la saison de vos coéquipiers en équipe nationale et qui évoluent eu Europe, notamment Sadio Mané qui est finaliste de la Ligue des champions ?

Je suis très content de mes frères lorsque je les vois faire des performances dans leurs clubs. Quand Sadio joue, je le regarde et je le supporte à fond. Mbaye Niang et Ismaila Sarr, j’ai regardé leur finale contre le PSG et j’étais très fier d’eux. Nous sommes une famille. Nous sommes tous en train de faire de belles choses au niveau de nos clubs respectifs. Je prie le Bon Dieu que cela puisse continuer jusqu’à la Coupe d’Afrique et que l’on puisse remporter ce trophée tant attendu par le peuple sénégalais.

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