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Habitué aux bonnes places du championnat depuis son accession à l’élite, Diambars vit la pire première partie de saison de son histoire. Classés dans le wagon des cadors du championnat, les Académiciens ont, après 6 journées de L1, spectaculairement glissé à une triste 13ème place indigne de leur rang. Avec des résultats historiquement faibles (5 points pris sur 18 possibles) et un fond de jeu loin de celui auquel il avait habitué le public, le club doit impérativement se relancer.

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Diambars est en danger ! Le club de Saly vit en effet un début de saison très noir, au terme des 6 premières journées de la L1. Depuis le coup d’envoi du championnat, rien ne semble tourner dans le bon sens du côté de cette formation dirigée par Papa Boubacar Gadiaga et habituée à jouer les premiers rôles depuis son accession à l’élite en 2011. Champions en 2013 et 4e lors du dernier exercice, les « Académiciens » ont, depuis quelques journées, la tête dans le sac pour avoir enregistré des résultats historiquement faibles qui n’honorent pas le club qui a toujours séduit par la qualité de son jeu. Aujourd’hui, après 6 matches joués, Diambars ne pointe qu’à une inquiétante 13e place ne devançant que la Suneor, et ne comptabilise que 5 points. A domicile, le club du président Saër Seck ne fait plus peur pour avoir concédé deux défaites contre Mbour Petite Côte et Suneor sur le même score (2-1). A l’extérieur, les statistiques sont légèrement meilleures avec une défaite (Ndiambour), deux nuls (Ouakam et Diaraf) et une victoire (2-0) contre Niary Tally. Ce bilan désastreux explique la triste 13e place des joueurs de Papa Boubacar Gadiaga.

Ce bilan est catastrophique pour une équipe qui prétendait jouer les premiers rôles, et qui avait en début de saison de très grandes ambitions. « Nous visons au moins un trophée, mais ça ne sera pas du tout facile, car nous avons une équipe jeune avec beaucoup de juniors qui n’ont pas encore l’expérience de la compétition, mais avec l’engagement et la détermination du staff et le soutien de certains anciens qui sont là avec nous, nous pouvons réaliser de bonnes choses dans ce championnat », avait indiqué le président Saër Seck avant le coup d’envoi du championnat. Mais après le premier succès (2-0) de la saison contre Niary Tally lors de la troisième journée à Dakar, c’était comme une lente descente aux enfers des Académiciens.

Leurs belles illusions se sont envolées et pour l’heure, c’est plutôt la soupe à la grimace dans ce club qui, depuis 2013, année où il a remporté haut la main son premier titre national, brille plutôt par son inconstance. Cette glorieuse époque semble révolue et une nouvelle génération de joueurs a pris le relais, sans vraiment réussir à émerger. En fait, le club connaît chaque saison une profonde saignée dans son effectif. Pour cet exercice, Diambars a laissé filer beaucoup joueurs (Ousseynou Ndiaye, Ousseynou Boye, Aristide Simon Diedhiou, Serge Gomis, Amadou Diop) et les nouvelles recrues, moins efficaces pour l’instant, n’ont pas apporté satisfaction à leur entraîneur. La mauvaise passe semble se poursuivre pour l’équipe de Saly. Après la défaite à domicile (1-2) contre Suneor, Papa Boubacar Gadiaga avait évoqué les problèmes défensifs, surtout avec les blessures de Salim Ndao, Momo Cissé, Seydina Keïta, Djiby Ndiaye, Souleymane Diallo et Sady Guèye. Mais le problème est plus profond, car son équipe avait également pêché par manque d’agressivité et de réalisme. Comme le weekend passé à Louga face au Ndiambour. Et la qualité du jeu laisse parfois à désirer.

Diambars continue donc de manger son pain noir. Et son coach Papa Boubacar Gadiaga est très attendu pour remettre de l’ordre dans la maison et sauver une situation mal engagée. La L1 n’en est certes qu’à sa 6ème journée et le championnat a beau être, par définition, une épreuve d’endurance, comme dans la fable de La Fontaine, « rien ne sert de courir, il faut partir à point ». S’agit-il juste d’un retard à l’allumage ou le mal est-il plus profond ? En attendant d’en avoir le cœur net, les Académiciens portent mal, pour le moment, leur surnom. Ils seraient donc bien inspirés de se réveiller dès samedi, lors de la réception de Gorée (7e journée) avant le derby contre Stade de Mbour (8e journée) à Caroline Faye, pour tourner cette page noire de leur club.

Papa Boubacar Gadiaga, entraineur du club : « Il nous reste juste quelques détails à régler »

« La situation actuelle de Diambars ? Je vais la caractériser par une formule que j’aime beaucoup : c’est compliqué, mais pas impossible » ! Papa Boubacar Gadiaga, l’entraîneur du club de Saly, 13ème de la L1 et premier relégable au bout de 6 journées, refuse de s’alarmer. Parce que, argumente-t-il, « nous mettons tous les ingrédients qu’il faut pour nous imposer. Il y a du jeu, de l’engagement et de la qualité. S’il y avait une logique en football, on aurait gagné presque tous nos matches ». Mais, la réalité est que Diambars n’est pas dans une bonne spirale. « Il nous manque la chance, la maturité et le réalisme », énumère l’ancien adjoint d’Alain Giresse en équipe nationale. C’est beaucoup, non ? « Enorme », rectifie-t-il avant d’ajouter que son équipe est « sur le bon chemin. Nous nous créons beaucoup d’occasions et nous défendons bien. Il nous reste juste quelques détails à régler et d’ici à quelques semaines, nous aurons redressé la barre », croit-il.

Gadiaga reconnaît toutefois que Diambars fait quelque part les frais du départ de plusieurs de ses joueurs à vocation offensive : Ousseynou Boye, Simon Diedhiou, Amadou Diop notamment. Autant de « joueurs de référence » que n’ont pas forcément fait oublier les jeunes qui suivent derrière « qui ont le potentiel, mais qui ne sont encore très affûtés », selon le coach du club de Saly. Et, encore une fois, il donne rendez-vous « dans quelques semaines ». Car, pour lui, cette mauvaise passe ne saurait durer toute la saison. « Ça aurait été grave si l’on ne faisait pas l’essentiel de ce qu’il faut faire pour gagner », philosophe-t-il. D’ailleurs, Gadiaga estime que « nul n’aurait crié au hold-up » si son équipe s’était imposée le weekend dernier face au Ndiambour à Louga (défaite 0 – 1), ni si elle avait battu le Diaraf (3 – 3), d’autant que Diambars a battu Niary Tally (2 – 0) « avec la manière » et il parle du revers contre Mbour PC (1 – 2) comme d’une « défaite amère ».

  Tout cela fonde son espoir qu’à force de provoquer la chance, ses joueurs finiront par être récompensés de leurs efforts. Pour Pape Boubacar Gadiaga, dans cette L1, c’est « à chacun son tour chez le coiffeur ». Et, selon lui, lorsque le temps viendra pour son équipe d’allier efficacité à beau jeu, « le jour où la chance nous sourira, on marquera 3 ou 4 buts par match. Et cela n’étonnera personne ». En attendant, ses « Académiciens » portent plutôt mal leur surnom…

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