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La mayonnaise ne prend plus au moment où la machine est en panne du côté de Saly Portudal. Avec la nouvelle défaite devant la Douane ce samedi (0-1), le champion du Sénégal 2013 affiche de plus en plus une faiblesse qui laisse des inquiétudes aux yeux de nombreux observateurs.

Moins dominateur et réaliste que par le passé, l’académie Diambars perd de plus en plus de la crédibilité au niveau du panorama du football national sénégalais. La situation du club depuis le début de la saison pourrait le confirmer puis que la bande à l’international sénégalais Ousmane Mané ne voit plus la lumière depuis plus de deux mois.

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Et si Saer Seck allégeait ses charges ?

Les performances du club en Ligue 1 et en coupe du Sénégal ces dernières saisons y compris le manque d’inspiration de l’équipe depuis 810 minutes orientent la pensée de certains observateurs à de vives inquiétudes, surtout sur la baisse de la qualité de jeu de l’académie qui a fourni d’immenses talents au Sénégal il y a quelques saisons.

La montée en puissance du président de l’Institut Saer Seck au trône de la direction de la Ligue Pro qui lui donne la tâche de premier vice-président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) est-elle passée par là ? On peut ne pas en douter puis que cela coïncide avec la réduction de la force du club. En plus de cela, les « contentieux mal gérés » liant certains clubs de l’élite ne confèrent pas un contexte idéal à la formation de la station balnéaire de Mbour qui devient de plus en plus une proie pour la plus part des clubs de Ligue 1, nous a soufflé un observateur.

L’académie est-elle à l’arrêt ? 

Si le système de formation Diambars a fourni d’innombrables jeunes talents au cours des 15 dernières années. Comment expliquer ce passage à vide actuellement ? Les hommes actuels de Boubacar Gadiaga auraient manqué d’inspiration depuis le début de la saison au point de ne pas remporter une victoire en 9 sorties.

A cela pourrait s’ajouter le recrutement de certains joueurs venant d’autres clubs de Ligue 1. Une politique qui n’était pas « Diambars » au tout début de la naissance du club, d’où le « refus sinon la mésentente de la direction du club » avec certains anciens cadres de l’équipe comme Salim Mamadou Ndao, de Khassim Soumaré … qui ont « difficilement » quitté le club pour d’autres formations de la Ligue 1 peut être remis en question.

Et si Boubacar Gadiaga atteignait la fin de son cycle ?

Il est connu du football moderne que l’entraîneur est toujours à la base de la mauvaise performance du club puis que c’est lui qui paie toujours les pots cassés. Une réalité du football moderne qui anime souvent les débats partagés entre sportifs souvent contradictoires dans les justifications.

Au club depuis ses débuts, Pape Boubacar Gadiaga était, plus que tout autre, le symbole du succès de Diambars il y a quelques saisons. Le jeune entraîneur sénégalais et ex-sélectionneur adjoint d’Alain Giresse à la tête des Lions a été le premier des jeunes techniciens à sortir du centre de formation de l’Institut de Saly Portudal de très grands talents tels que : Pape Ndiaye Souaré, Joseph Romeric Lopy, Pape Souaré, Idrissa Gueye, Kara Mbodj, Abdou Karim Camara, Saliou Ciss, Omar Wade, Pape Alioune Ndiaye, Vieux Yaya Sané jusqu’à Adama Mbengue, Al Hassane Sylla, Nestor Mendy, Ama Ciss, Ousseynou Boye, Emmanuel Gomis, Amidou Diop, Matar Fall pour ne citer que ceux-là.

C’était l’incarnation de la philosophie parfaite du Barça dont Diambars tire son modèle en matière de production du jeu. Un jeune entraîneur élevé dans les traditions du club, émergeant à travers le système de formation de la formation catalane qui a ensuite pris les rênes de l’académie puis l’équipe première tout en se basant sur un groupe de joueurs formés au club.

Après avoir remporté la Ligue 2 en 2011, Gadiaga a permis à ses poulains de soulever trois fois d’affilé la coupe de l’Assemblée Nationale (2011, 2012 et en 2013) et la Ligue 1 en 2013. Quelques mois plus tard, le centre de formation Diambars est cité partout dans le monde comme le nouveau modèle de réussite en Afrique. Une entrée dans l’histoire réussie par le projet de Patrick Vieira, ancien international sénégalais originaire du Sénégal.

Si les Diambars affichent un visage peu terne en Ligue 1 avec un déficit succès en 9 sorties, on pourrait penser aux nombreux départs et à la « panne de l’académie » qui ne fournit plus de talents à l’équipe Pro depuis un certain temps.

Neuf match sans victoire, soit 4 points sur 27 points, c’est certainement le pire départ du club depuis son accession dans l’élite du football local sénégalais.  Ce qui est sur, c’est que le football sénégalais a besoin de l’attractivité que lui livrait cette formation qui reste un des plus grands réservoir du football sénégalais.

A l’heure où le questionnement sur la situation inquiétante du club devient quotidien, le réveil sonnera peut dans les prochains jours où il faudra batailler fort pour revenir à son meilleur niveau. Et Diambars est en capable, c’est sur !

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