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Arrivé d’Italie à l’intersaison, Alfred Gomis, le gardien de but dijonnais, compte déjà parmi les meilleurs de Ligue 1.

Alors que Dijon affronte Lille ce dimanche (17 heures), nous sommes allés à la rencontre du portier dijonnais Alfred Gomis. L’international sénégalais, 26 ans, issu d’une fratrie de gardiens de but et formé en Italie, figure déjà parmi les meilleurs gardiens de Ligue 1.

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Dans la famille Gomis, les 3 frères sont gardiens de but ?

ALFRED GOMIS. Nous sommes 4, en fait. David, le petit dernier, a 9 ans et joue gardien également… Au début, on a essayé de le faire jouer attaquant mais ça ne lui convenait pas. Chaque dimanche, il regarde les matchs de ses grands frères et, c’est normal, il a choisi d’être gardien.

Où évoluent-ils ?

Lys, 30 ans, joue pour le Teramo en 3e division en Italie mais il est malheureusement blessé en ce moment. Maurice, 22 ans, joue avec la SPAL, mon ancien club, en Serie A. En ce moment, il s’entraîne simplement avec eux et attend une opportunité pour partir.

Pourquoi avoir choisi les buts et non le champ ?

C’est dû à mon père qui a joué à ce poste. Moi, au début, comme David, j’ai essayé de jouer attaquant. Mais dans le club où je jouais enfant, il manquait un gardien et on m’a proposé d’essayer, sachant que Lys jouait déjà à ce poste. J’ai bien aimé et lors d’un tournoi, vers 8 ans, un recruteur du Torino était présent. Le club m’a dit que je pourrais aller chez eux en tant que gardien, alors j’ai continué et je m’en félicite aujourd’hui.

Pourquoi votre père a-t-il quitté son pays natal pour l’Italie plutôt que pour la France, destination historiquement plus naturelle pour les Sénégalais ?

Mon père (NDLR : décédé en 2016 à 51 ans) était assez ouvert intellectuellement et il voulait faire une expérience un peu différente de celle de ses frères, dont certains étaient déjà en France. Il a fait un essai en Autriche, un autre à Naples (Italie), sans succès. Ensuite, il s’est blessé mais il n’a pas voulu rentrer au Sénégal, ni aller en France. Il aimait bien l’Italie et il y est resté. Et quand il a réglé les formalités administratives, il nous a fait venir. Un très bon choix, selon moi. Il nous a donné la chance de grandir dans un pays qui offre beaucoup de possibilités. Il a changé notre ambition de vie. Mais tout ça n’est pas si important, au fond. Je peux prendre de la France sans avoir grandi ici, comme choisir de ne rien prendre de l’Italie, même ayant grandi là-bas.

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