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Victorieuse de la Coupe du Sénégal devant le Casa Sports, l’équipe de Niary Tally- Grand Dakar-Biscuiterie (Ngb) a accompli l’une des missions qu’il s’est fixée. Landry  Lopy, qui a pris comme entraîneur le relais Lamine Dieng au bout de la saison, le pense. Dans ce entretien accordé à Sud quotidien, le technicien revient sur la préparation de cette finale mais aussi sur les conditions dans lesquelles, il a accédé sur le banc des Galactiques. Il a fait le bilan du club qu’il a jugé « satisfaisant » au regard de l’objectif qui était de jouer sur tous les tableaux et de boucler la saison avec au moins un trophée. Mais au-delà du trophée, le technicien de NGB a l’œil tourné vers le titre championnat qui, de son point de vue, permettra de dominer le football sénégalais et ensuite d’aller à la conquête de l’Afrique.

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Quels sont les sentiments qui vous animent après ce premier trophée en coupe du Sénégal ?
Nous continuons de rendre grâce en Dieu. C’est mission accomplie  d’avoir remporté cette coupe du Sénégal après le championnat raté à 3 reprises lors des dernières journées. Après avoir gagné la coupe de la ligue, ce trophée national était très désiré par le club et son environnement. Nous continuons de fêter ce titre tout en remerciant nos collaborateurs. De près ou de loin,  beaucoup de gens ont contribué à cette réussite.
C’est vrai que le score était fleuve devant une très grande formation comme le Casa Sport, mais on a un potentiel en matière de joueurs à la hauteur. On savait bien qu’on pouvait gagner ce trophée car si nos joueurs sont dans leurs éléments, ils deviennent très performants et peuvent faire mal à n’importe quelle équipe. Depuis qu’on a discuté avec les joueurs on a su qu’ils sont conscients et on est parti au stade avec assurance.
Comment s’est déroulée la préparation de la finale ?
On avait préparée cette finale avec beaucoup de sérénité et sans aucune pression. C’est une première pour nous.  Mais on s’est dit qu’il ne faut pas que l’enjeu du match tue notre jeu .C’est ce que chacun de nous a compris. On est resté concentré pour jouer sur nos qualités et faire la différence. Il faut comprendre que cette équipe du Casa Sport n’a rien de plus que nous. C’est vrai qu’on a eu une première partie très difficile mais au bout du compte le dernier mot nous est revenu. A la pause, on a discuté avec les joueurs pour faire un réaménagement du dispositif. Ce qui a été payant. En ce qui concerne l’aspect financier, les dirigeants nous ont mis dans les meilleures conditions de travail pour remporter ce titre. A chaque fois que le staff et les joueurs désirent quelque chose, les dirigeants font tout le possible. Le plus grand  problème était de trouver un terrain pour la préparation de cette finale. En 1 mois on a utilisé 3 terrains. Ce qui était extrêmement difficile pour le groupe. On faisait la navette entre le Stade Demba Diop, l’annexe du Stade Léopold Sédar Senghor et le centre de Deny Birame Ndao de Génération Foot .Les terrains ont été tout le temps occupés avec les compétitions de la petite catégorie. On s’entrainait souvent de midi à 14 h, des moments qui sont très dure pour l’exercice physique. Comme on est conscient de ce qui nous attendait, on s’est toujours débrouillé pour tenir convenablement nos séances de travail. Les matches amicaux nous ont beaucoup aidés dans la préparation. Nous remercions génération foot et son staff qui nous ont beaucoup facilité la préparation avec deux rencontres amicales joués à la veille de la finale. Ces deux oppositions nous ont données beaucoup de clés pour gagner notre finale.
Le bilan de la saison après la coupe du Sénégal ?
Le bilan est satisfaisant pour moi après cette coupe du Sénégal. Car à l’entame de la saison, notre objectif était de jouer sur tous les tableaux et boucler la saison avec au moins un trophée. L’année dernière, nous avons finie à la deuxième place du classement. Après un bon parcours, on a raté le titre à la dernière journée. Cette année aussi le titre de champion nous a échappé à la dernière minute. C’est la seule chose que nous continuons de regretter. Maintenant comme on est passé à coté de notre objectif de champion pendant ces 3 dernières années, ce titre  obtenu en cette année 2016 a positivé les choses au niveau du club.
Comment appréciez vous le départ de Lamine Dieng à la tête du club après une insuffisance de résultat à quelques journée de la fin du championnat ?
Pour ce qui concerne la séparation du coach Lamine Dieng avec le club, je ne peux pas me prononcer là-dessus car je ne maitrise pas la situation. J’avais toujours travaillé avec lui.  En ce qui me concerne le président m’a appelé pour me dire de prendre le relais de Lamine Dieng. Après cette offre, j’ai appelé le coach lui-même pour discuter avec lui et il m’a souhaité de bonne chose pour la suite de la saison. J’ai aussi rencontré les joueurs pour leur faire part de la nouvelle. Et ils ont tous accepté la situation comme telle. Je continue depuis lors d’entretenir de bonnes relations avec Lamine Dieng qui a donné une identité de jeu à cette équipe. De besoin, je n’hésite pas à lui demander. J’entretiens même des relations en dehors du sport. Après la victoire il était le premier à m’appeler pour me laisser un message de félicitation. Il est très ouvert, très réceptif sans aucun problème d’accessibilité.
En tant que coach intérimaire, quelle relation entretenez-vous avec les dirigeants du club. 
Je suis fils du club pour en avoir fait tous mes classes. J’ai joué à la Jeanne d’Arc avant que Niary Tally soit affilié à la fédération.  A mon retour, j’ai joué en cadet avec ce club en étant capitaine .J’ai aussi gagné des trophées sur le plan départemental, régional et national. C’est après une blessure que j’ai commencé le métier d’entraineur. J’ai débuté avec l’équipe de navétane, accompagné d’Ibrahima Badiane, du Racing club de Dakar et il m’a appris beaucoup de chose. Au début, quand le président m’a appelé pour me confier l’équipe cadette, je lui ai dit que je n’avais pas le niveau pour cela.  En  insistant, je lui ai demandé de me trouver quelqu’un pour m’apprendre. Ils m’ont trouvé cheikh Tidiane Faye. J’ai également côtoyé Serigne Saliou Dia, actuel entraineur de l’équipe nationale des U23 pendant 3 ans à Kham-Kham et avec l’équipe de  Ngor. Après ce tour, je suis retourné à la maison pour prendre l’équipe junior. Aujourd’hui, j’ai eu mon diplôme d’initiateur et d’entraineur de 1e degré. Je fais actuellement partie du 2e groupe qui doit passer à Kaolack la licence B d’entraineur de la CAF. Pour les séniors, c’est feu Abdoulaye Diaw qui m’a fait venir pour le soutenir quand on lui avait confié l’équipe. Cela m’avait permis de travailler avec tous ceux qui ont dirigé cette formation.
Le défi de la coupe Caf pour les équipes sénégalaises
Niary Tally a toujours aimé les défis. On va essayer de franchir en tous cas le premier tour. Mais à mon avis cette coupe Caf ne doit pas être notre priorité. Comme on a une fois fait l’Afrique, on connait les réalités qui nous attendent. Pour la coupe Caf, il y aura forcément des renforts. Car on a toujours besoin de renforcer notre effectif pour bien entamer la saison. Mais les recrutements doivent aussi aller dans le sens de confirmer notre statut actuel dans le championnat national et dans les matches de coupe. Il nous faut tout faire pour garder ce trophée. Mais il faut gagner le championnat et d’autres trophées pour s’imposer au niveau national. Pour que cette victoire soit complète, il nous faut gagner le championnat. Gagner le championnat est la seule chose qui nous permettra de dominer le football sénégalais et de regarder ensuite l’Afrique.

 

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