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Premier joueur à rejoindre la «Tanière» depuis hier matin, Khadim Ndiaye est d’attaque pour la double confrontation contre Madagascar, les 13 et 17 novembre. Barré dans la hiérarchie par Abdoulaye Diallo, le portier des «Lions» se dit «patient» et attend son heure.

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Comment s’est passé le voyage jusqu’à Paris ?

Je suis bien arrivé. Dieu a fait que je sois le premier joueur à être là. On avait dit que j’avais des problèmes de passeport. Je n’en ai jamais eu. Il se trouve que j’ai un passeport en cours de validité, mais il n’y avait plus de la place pour tamponner un visa et je n’avais pas le temps d’en chercher un autre. C’est pour cela que j’avais pris mon passeport de service pour le déposer.

Quel sera l’objectif pour ce match aller contre Madagascar ?

Nous sommes prêts. On demande aux Sénégalais de se mobiliser pour nous supporter. Nous ferons tout pour rendre la tâche plus légère dès le match aller, et dans le cas contraire, on terminera le boulot à Dakar. L’essentiel est de se qualifier. Si l’on peut le faire à Madagascar, tant mieux. Sinon, on fera le job au retour.

Avez-vous une idée de l’adversaire ?

Personnellement, je n’en ai aucune. Je sais seulement que c’est une île, mais je ne connais pas leur jeu. J’ai aussi entendu dire qu’ils ont un joueur en Ligue 2 française. Il paraît que c’est un buteur et, apparemment, leur meilleur joueur. Mais nous avons des costauds derrière qui évoluent dans de grands clubs et ont l’habitude de croiser de grands attaquants. On ne se fait pas de souci.

Comment vous vivez la concurrence au sein de l’équipe ?

Il y a une concurrence saine en sélection. Laye (Abdoulaye Diallo) est un frère et un ami avec qui je discute très souvent, de même que Lys. Nous sommes unis pour une seule cause : faire gagner le Sénégal. Cela ne veut pas dire que je suis numéro 2, numéro 1 ou numéro 3. Quand je suis revenu dans l’équipe, j’ai trouvé un gardien qui jouait et fait de bonnes performances. C’est déjà un acquis d’être revenu dans le groupe, parmi les 23 joueurs. C’est à moi de continuer à travailler en club pour saisir ma chance quand elle me sera donnée.

«Aliou Cissé est en train de construire une équipe de guerriers»

Pour l’instant, vous vous contentez donc de votre place de numéro 2 ?

Cela ne veut pas dire que mon statut de numéro 2 me suffit, mais je dois attendre, parce que j’ai trouvé quelqu’un qui est en train de faire du bon travail. Si je mérite d’attendre, je vais attendre. Mon devoir est d’attendre. Je suis patient. J’ai un rôle à jouer dans le groupe, parce que je suis le plus ancien. J’ai intégré l’équipe depuis 2009. Tous ceux qui sont là, c’est moi qui les ai intégrés. Ils m’ont donné ce respect et je dois leur apporter mon expérience, parce que je suis plus près du pays qu’eux. Je les appelle au téléphone pour leur dire l’attente du peuple. Ils sont tous conscients qu’il nous faut une Coupe d’Afrique et j’ai une partition à jouer dans le groupe.

Le discours du coach passe donc très bien ?

Oui, très bien. J’ai vu un coach qui nous prouve qu’il a été joueur récemment. Il a confiance en nous et connaît la qualité de son groupe. Nous comprenons son discours et son désir. Tout ce qu’il veut, c’est que nous soyons sur le toit de l’Afrique. Aliou est un gagneur et il est en train de transmettre cette notion au groupe. Et si cette notion est intégrée, on fera mal. Même si un joueur n’est pas costaud moralement, il aura envie de jouer, après avoir entendu son discours. Il est en train de construire une équipe de guerriers. Au Sénégal, tout le monde est talentueux, mais il faut être un guerrier pour jouer, parce que le coach en est un. On ne peut pas gagner une Coupe d’ Afrique en restant au lit. Il faut aller au charbon pour le faire. Le Sénégal a besoin de trophée. Même si le coach ne le dit pas, nous le savons tous. La génération 2002 a joué une belle finale, mais elle l’aurait été encore plus si on l’avait gagnée. Toute équipe qui veut dépasser ce cap doit aller en finale et la gagner. On va se tuer et se donner corps et âme pour gagner une Coupe d’Afrique.

«Sadio Mané peut cumuler des Ballons d’Or pendant des années»

Pensez-vous que le Sénégal a les moyens d’aller chercher une CAN et rivaliser avec les grandes équipes africaines ?

Aucune équipe africaine n’a plus de joueurs talentueux que le Sénégal. Mais le talent seulement ne suffit pas. Il nous faut de la rigueur et tout le monde est conscient qu’on commence à gagner en maturité. Après le match perdu en Algérie, j’ai même vu des joueurs pleurer, parce que cela leur a fait mal. Je me suis donc dit : «Ils commencent à comprendre le football.» C’est une leçon d’efficacité que nous avons pris, parce que nous avions dominé sans marquer. Ce qu’a fait l’Algérie. Les matches amicaux sont faits pour apprendre et apporter des rectificatifs. On ne joue pas pour perdre, mais l’essentiel est d’apprendre de chaque match pour la prochaine fois.

Avec un joueur comme Sadio Mané qui figure parmi les 10 meilleurs joueurs du continent pour le Ballon d’Or africain, vous estimez que c’est possible d’y parvenir ?

Sadio, c’est autre chose. J’ai lu une interview de son entraîneur Koeman qui dit que c’est un joueur énorme. Il l’a qualifié de tous les superlatifs. Sadio sait qu’il peut tout gagner dans le football. C’est un garçon qui vient à peine de commencer sa carrière. Il peut cumuler des Ballons d’Or pendant des années. Il peut même aller disputer le titre de meilleur joueur du monde. Mais Sadio seul ne suffit pas. Chacun doit accomplir sa tâche et la mette à son service. Si on le fait, il gagnera ses objectifs personnels grâce au groupe et l’équipe gagnera aussi le sien qui est de gagner la CAN et aller en Coupe du monde.

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