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Depuis qu’il a quitté le FC Nantes pour Genoa en Italie, Issa Cissokho a perdu du temps de jeu. Prêté à Bari, un club de Serie B, le natif de Blois n’a pas su faire son trou, non plus. À 31 ans, le latéral droit veut donner un nouvel élan à sa carrière afin de participer avec le Sénégal à la CAN-2017 pour laquelle il voit les Lions franchir le cap du premier tour. 

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Issa, et si on parlait de l’Euro 2016 ? 

Je suis très bien l’Euro. Même si je suis en vacances, je reste scotché devant mon poste téléviseur poursuivre les rencontres. Je trouve que c’est un très bel Euro avec une bonne organisation. Malgré quelques échauffourées, tout se passe super bien.

Quelle appréciation faites-vous du niveau du jeu ?

Le niveau est assez correct. Mais, il faut reconnaître que l’équipe de France joue un peu en dessous de son niveau. Ils ont des joueurs talentueux, malheureusement ils n’ont pas encore joué sur leurs vraies valeurs. C’est un groupe assez homogène avec des remplaçants de valeur qui peuvent effectivement être de potentiels titulaires. La France est souvent assez compacte dans son jeu et j’espère qu’au fil des rencontres, les Bleus vont relever le niveau de leur jeu afin de remporter cet Euro en France. La victoire finale reste importante aux yeux des français qui ont envie de faire une très belle fête.

Quel est votre favori dans la compétition ?

Ce n’est pas facile de dégager une équipe favorite aujourd’hui. L’Allemagne et l’Espagne semblent se dégager. Je pense aussi que la Croatie a son mot à dire dans cette compétition, tout comme le Pays de Galles. Toutes les équipes sont engagées avec de très bons joueurs qui savent répondre présents. Après, moi, j’ai mon petit favori : la France.

Nourrissez-vous des regrets de ne pas voir votre petit frère Aly Cissokho prendre part à cet Euro ?

Bien sûr que ça me fait mal. C’est normal de regretter l’absence d’Aly dans l’équipe de France. Il n’en était pas loin du tout. J’aurais vécu cette compétition de plus près. Mais, ce n’est pas grave. Il ne se décourage pas, parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi. Maintenant, à lui de continuer le travail pour revenir dans cette équipe. Il en  a la possibilité et j’espère qu’il aura les armes pour revenir chez les Bleus.

Suivez-vous l’évolution de l’équipe nationale ?

Je continue de suivre cette équipe du Sénégal comme d’habitude. J’étais dans le groupe comme vous le savez. Mais, nous sommes dans un métier où il y a des hauts et des bas. Il y a eu des moments difficiles pour moi, c’est pourquoi je ne suis plus revenu en sélection depuis quelque temps. Mais, je ne me décourage pas. Je continue à travailler parce que la roue tourne assez vite. L’équipe du Sénégal fait partie de ma vie et sans vous cacher quoi que ce soit, je dois continuer à bosser davantage pour aspirer un jour à un retour.

Êtes-vous toujours sélectionnable ?

Je fais bien partie du groupe, même si j’ai connu une petite absence. Malgré tout, je continue à suivre les sorties du Sénégal. J’espère que je pourrais enchaîner de très bons matchs dans ma prochaine équipe pour prétendre revenir en sélection. Je ne connais pas encore ma future destination. On verra d’ici la fin du mercato estival. Mais ce qui est sûr, je dois me battre sans répit pour revenir en sélection.

Ce vendredi, la CAF en collaboration avec la FIFA procédera au tirage au sort des éliminatoires du Mondial 2018. Quelles sont les équipes que le Sénégal doit éviter ?

Je ne pense pas qu’il y a des équipes à éviter. Aujourd’hui, pour aspirer à une compétition aussi sérieuse qu’une Coupe du monde, il faut battre tous les adversaires. Le Sénégal fait déjà partie des grosses équipes africaines. Et comme je le dis, il va falloir battre tout le monde pour se qualifier. Aujourd’hui, on fait partie des prétendants à cette qualification et ce sont les autres équipes qui doivent nous craindre.

Le Sénégal a-t-il les moyens de se qualifier au prochain Mondial ?

Nous avons effectivement le potentiel, les moyens humains et matériels. Nous avons aussi des joueurs de haut niveau. Depuis qu’Aliou Cissé est là, le Sénégal brille. La preuve, on n’a perdu aucun match durant les eliminatoires de la CAN-2017. C’est une preuve suffisante pour dire que le Sénégal est dans la bonne voie et qu’il a des arguments pour franchir le cap du premier tour de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Franchement, il y a eu un renouveau depuis l’installation de Cissé. Il s’est passe quelque chose de positif dans le groupe. Je ne vois pas pourquoi aujourd’hui on serait sceptique quant à la qualification. Moi, je crois en cette équipe parce qu’elle a les moyens d’aller jusqu’au bout.

Espérez-vous jouer la prochaine Coupe d’Afrique des Nations ?

Écoutez, il y a des joueurs qui peuvent potentiellement jouer à droite. Il y a Zargo Touré, Ibrahima Mbaye, Issa Cissokho, Lamine Gassama. Il peut y avoir d’autres joueurs comme Diawandou Diagne, et d’autres. Comme je le dis, l’équipe du Sénégal n’est pas sevré sur les côtés. A nous d’êtres bons pour être sélectionnes et prétendre à une place de titulaire dans l’équipe. On est avant tout une équipe et on doit se remuer pour défendre les couleurs de notre pays pour rendre heureux notre public qui ne cesse de nous suivre partout.

Donc, vous vivez bien cette concurrence dans l’équipe…

Bien sûr que je la vis bien, parce qu’on défend la même cause. Cette concurrence est saine. On doit avoir un sentiment positif par rapport au choix du coach. Il est là pour juger et choisir les meilleurs. À moi d’être le plus performant pour être à la place qu’il faut. Même si je ne suis pas dans le groupe, je dois mettre dans les meilleures conditions les joueurs qui sont choisis à ma place. C’est ça la vie. Parce qu’on doit tous rendre service au Sénégal pour qu’il gagne ses matchs.

Regrettez-vous d’avoir quitté le FC Nantes, ce club qui vous a permis de découvrir le haut niveau ?

Non, du tout. Dans la vie, il ne faut pas avoir de regret. Il faut tout prendre avec un bon coeur et une belle philosophie. C’est Dieu qui trace notre destin. Au contraire, moi je suis très content d’avoir fait ce choix en quittant le FC Nantes. Si tous les vœux des footballeurs étaient exhaussés, on serait tous au Real Madrid ou au FC Barcelone.

Allez-vous revenir en France pour donner un nouvel élan à votre carrière ?

Ça dépend. En football, il ne faut jamais dire jamais. Pour l’instant, j’ai un contrat de deux ans qui court au Genoa. On verra la suite. En tout cas, moi j’aimerais continuera m’épanouir.

Et si on parlait de Bari, le club où vous avez été prêté la saison dernière ?

Franchement, je ne veux pas parler de Bari. Je pense qu’il n’est pas d’actualité. On aura largement le temps d’évoquer tout cela. Mais pour l’instant, vous comprendrez que je n’ai pas envie d’en parler.

Stades

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