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Après une moitié de saison passée au frigo des Toffees d’Everton, Baye Oumar Niasse retrouve le bout du tunnel. L’attaquant international sénégalais (26 ans, 8 sélections et 3 buts), désormais prêté à Hull City, a déjà enfourché le cheval de la renaissance. Une trentaine de minutes face à Chelsea en championnat, un match ponctué d’un but en League Cup face à Manchester United, le voilà déjà prêt à affronter la même équipe des Reds Devils, cette fois-ci en championnat. Un menu copieux pour quelqu’un resté longtemps au banc. Il nous raconte ses déboires à Everton et sa volonté de reconquête.

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Il y a un an, vous entriez dans le cercle des footballeurs sénégalais les plus chers de l’histoire, avec votre transfert du Lokomotiv Moscou à Everton. Aujourd’hui, vous vous retrouvez à Hull City pour un prêt. Est-ce pour rattraper le temps perdu ?

Ouais, cela a été une année difficile, après mon arrivée à Everton pour un montant de transfert élevé. Là, je suis à Hull City parce que j’ai besoin de temps de jeu pour essayer de me remettre en forme. J’ai commencé par une entrée en jeu contre Chelsea en championnat (dimanche 22 janvier dernier, ndlr). On a essayé de livrer une prestation solide face au leader du championnat qui a eu beaucoup plus de réussite chez lui à Stamford Bridge. Le plus important, c’est de se préparer pour les échéances à venir. Ce qui est important pour moi, c’est que c’est bien d’avoir pu joué de bonnes minutes (il a joué 32mn face à Chelsea avant d’enchaîner en League Cup face à Manchester United, contre qui il a offert le but de la victoire 2-1 à son nouveau club, ndlr) dans une telle rencontre, face à un adversaire de ce niveau. Ça permet de voir l’exigence à ce niveau. Je vais essayer d’engranger des minutes petit à petit pour retrouver le rythme que j’avais avant de venir en Angleterre. Je me sens bien, après avoir pu recommencer à toucher du ballon. La barre est haut placée, mais nous sommes là pour ça. Après Chelsea, il y a Manchester United (demain mercredi, à 20H). Une fois qu’on en aura fini avec les gros, on enchaînera avec des équipes plus abordables. Là, après trois ou quatre matchs, je retrouverai ma forme et j’espère que je pourrai aider Hull à réussir le maintien.

 

Que s’est-il passé à Everton ?

Avec le changement d’entraîneur, tout s’est compliqué. Avec Roberto Martinez (l’entraîneur qui l’a fait venir à Everton avant d’être limogé et remplacé par Ronald Koeman, ndlr), on avait un projet qui était étalé sur plus de six mois. Il me fallait m’acclimater, mieux connaître mes nouveaux partenaires, m’adapter au championnat anglais et prendre le temps de tout connaître. Malheureusement, le coach a été viré et un autre est venu. Ce dernier (Koeman), après une semaine d’entraînement et un match de 45 minutes, a décrété que je n’étais pas assez bon pour le club et m’a demandé d’aller voir ailleurs. Mais je ne voulais pas partir parce que je voulais vraiment rester en Premier League et, à ce moment, je n’avais pas encore d’autres propositions importantes. Cela m’a poussé à rester dans l’équipe réserve d’Everton pour maintenir ma forme en jouant. Ce n’est maintenant que j’ai pu avoir l’opportunité de m’engager avec Hull. Everton reste une grande équipe. Malheureusement, le coach est venu et a fait ses choix et je n’en faisais pas partie. C’est dommage, mais c’est comme ça.

 

Quelles étaient vos relations avec Koeman ?

On n’avait pas de relation particulière. On se saluait et c’était tout. On ne se parlait même pas. Il n’y avait pas de relation entre lui et moi, pour dire vrai. C’est le football. On n’avait rien à se dire. Il a estimé que je n’étais pas bon pour lui, je n’avais rien à lui dire. Maintenant, je suis à Hull, c’est à moi de montrer ce que je sais faire. S’il faudra retourner à Everton après avoir convaincu ou s’il faut partir à un autre club, on verra, parce que je suis en prêt, ce qui veut dire que j’appartiens encore à Everton. Il n’y a que mes performances qui décideront de mon avenir.

 

Cette parenthèse vous a empêché d’aller disputer la Can avec le Sénégal…

Oui, ça fait mal. C’est difficile de regarder ses compatriotes jouer et de se dire qu’on aurait pu y être avec eux, mais avec ma situation à Everton, j’ai très tôt compris que je n’allais pas être convoqué. Cela m’a permis d’atténuer la déception de ne pas y être. Je me suis très vite converti en supporter, devant la télé à regarder mes coéquipiers. Je leur envoie des messages tous les jours pour les soutenir. Je les suis régulièrement de très près (l’entretien a été réalisé avant le quart de finale contre le Cameroun, ndlr). Nous avons de très bons joueurs, qui font partie des meilleurs du continent en ce moment.

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