Senegal's coach Aliou Cisse looks on during the 2019 Africa Cup of Nations final soccer match between Senegal and Algeria at the Cairo International Stadium in Cairo, Egypt, on 19 July 2019. (Photo by Islam Safwat/NurPhoto via Getty Images)
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2019-2020. Une nouvelle saison commence, et bientôt de nouvelles échéances pour l’équipe nationale du Sénégal(Eliminatoires de la CAN 2021 et du Mondial 2022). Mais un problème se pose encore quant à l’avenir de la sélection : Cissé doit-il partir ou rester ? Malgré le renouvellement de son contrat par la fédération, l’actuel sélectionneur doit quand même penser à son plan de carrière, à l’avenir de l’équipe et surtout clarifier s’il est capable d’apporter un nouveau souffle à l’équipe. Car au jour d’aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, après quatre années à la tête de l’équipe, Aliou Cissé ne parvient toujours pas à tirer le meilleur de son groupe.

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Ce bilan peut paraître sévère mais il faut éviter le syndrome de l’éternel recommencement, d’autant plus que le Sénégal tient aujourd’hui une génération dorée. Le bilan d’Aliou Cissé, c’est 47 matchs, 29 victoires, 12 nuls et 6 défaites. Le bilan paraît positif sur le papier, mais le vrai bilan est le suivant :

Refus de renforcement du staff technique après l’échec cuisant du Mondial 2018 :

Se qualifier pour le Mondial 2018 se devait d’être une formalité, ce qui fut le cas. Avec les joueurs que le Sénégal possède aujourd’hui, ne pas se qualifier dans une poule avec l’Afrique du Sud, le Cap Vert et le Burkina aurait été un échec total. Le véritable succès aurait été de sortir de la poule extrêmement abordable dans laquelle le Sénégal était logé et dans laquelle le Sénégal a même débuté par une victoire. Se faire éliminer face à la Colombie 1-0 (qui est d’ailleurs le SEUL score qu’il fallait éviter, car une défaite 2-1, 3-2, 4-3 ou 5-4 qualifiait le Sénégal car on aurait marqué plus de buts que le Japon) est tout simplement inacceptable.

Refus de sélectionner Kara Mbodj, seul meneur d’homme naturel du groupe, pour la CAN 2019 :

Non-sélection de Kara Mbodj : Cissé mourra-t-il avec ses idées ?

La non-sélection de Kara Mbodj était un coup dur direct à la capacité de renforcer le mental de l’équipe, la hargne, la grinta, le leadership et l’assurance en défense. L’axe Kara-Koulibaly a disputé 17 matchs et encaissé 4 buts. L’axe Sané-Koulibaly a disputé 10 matchs et encaissé 8 buts. Une image que le staff n’a pas analysée fut le penalty raté par l’Afrique du Sud à Dakar lors de la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2018. Zwane rate le cadre, et Kouyaté, pris par l’émotion, s’en va sauter dans les bras du gardien Gomis, qui n’a même pas arrêté le tir, alors que le Sénégal n’est toujours pas à l’abri. Le vrai leader, Kara Mbodj, zappé pour cette CAN, s’en va prendre le ballon, et haranguer le reste des troupes, car le match est loin d’être terminé. C’est lui qui ira catapulter la balle au fond des filets à la dernière seconde pour donner la victoire son pays. Le manque de capacité d’analyse du comportement et de la psychologie des joueurs au sein du staff aura couté cher.

Incapacité de s’imposer face à des équipes du même niveau ou un cran au-dessus du Sénégal :

Arriver en finale de CAN est une chose, mais y arriver en battant la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Bénin en est une autre. Le Sénégal n’a pas battu la Tunisie, car les Tunisiens ont marqué dans leur propre camp, et l’Algérie a battu le Sénégal à deux reprises dans le temps règlementaire dans cette compétition. Finale ou pas, ce bilan est tout simplement inacceptable au vu des joueurs dans cette équipe du Sénégal. Le staff d’Aliou Cissé est donc incapable de battre une équipe qui a le même niveau que le Sénégal ou qui est objectivement un cran au-dessus. En un an, Belmadi a remporté la CAN avec l’Algérie donc la réussite est une question de compétence et de capacité d’analyse et non de temps.

Si Aliou Cissé partait pour accumuler un peu plus d’expérience ailleurs, ce serait parfaitement compréhensiblecar son passage en sélection pouvait objectivement êtreconsidéré comme un stage car c’est un jeune entraineur.

Mais malgré les points noirs de ce bilan, et le conseil intéressant de l’ancien arrière droit des Lions Ferdinand Coly, il est préférable qu’Aliou Cissé reste à la tête de l’équipe car non seulement on évitera de repartir à zéro mais en plus c’est un entraineur local qui connaît son groupe. À défaut d’un nouveau coach, le sélectionneur devra trouver une nouvelle façon de manager son groupe, de faire jouer l’équipe et de choisir ses hommes, car ses idées jusqu’à aujourd’hui n’ont pas permis à ce groupe talentueux de tirer son épingle du jeu et de remporter un titre.  Un proverbe dit que le premier acte de sagesse est de donner un bon conseil ; le second de le demander ; le troisième de le suivre.  Le premier acte de sagesse est de donner un bon conseil ; le second de le demander ; le troisième de le suivre. Espérons que le staff de l’équipe sera désormais beaucoup plus à l’écoute.

 

Abdoulaye Sarr

Email : asarr97@gmail.com

Twitter : @abdoulayesarr97

 

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