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La première défaite en match officiel des Lions face à l’Afrique du Sud, samedi dernier, comptant pour l’acte 2 des éliminatoires de la Coupe du monde 2017 reste toujours en travers de la gorge de Mohamed Diamé. Pour le sociétaire de Newcastle, cette contreperformance va leur servir de leçon, et devra conduire à corriger certaines chases pour faire bonne figure à la CAN-2017. Parlant de sa performance l’individuelle, l’ancien Hammer reconnait qu’elle a été décevante sur toute la ligne.

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Momo, avez-vous digéré la défaite face à l’Afrique du Sud ?

Pour digérer cette défaite, il va falloir quelques jours encore parce qu’on a reçu un vrai coup de massue sur la tête. Mais nous devons l’oublier parce que la Coupe d’Afrique des Nations se profile à l’horizon.

Que s’est-il réellement passé lors de cette rencontre ?

Il y avait une cassure, ca c’est sur. On avait programmé de rester en bloc afin de contrer l’adversaire. Malheureusement, ce qui a compliqué les choses, c’est qu’on attendait que cette équipe sud-africaine se lance à l’abordage notamment avec les latéraux qui ont souvent tendance à monter très haut. Mais, ils sont restés en bloc et ils ont attaqué plus haut. Ils ne sont pas montés. A notre niveau, nous n’avons pas fait la pression comme il se doit. Quand on récupère le ballon, nos attaquants se retrouvaient un peu seuls : Moussa devant, Sadio sur son flanc droit et Diao Baldé sur le flanc gauche. Il n’y avait personne pour les accompagner. Je pense que cela nous a fait défaut. Il est difficile de faire déjouer la défense adverse quand on attaque seulement à deux ou à trois. Après le match, on en a parlé entre nous. Il faut prendre les choses positivement et que cette défaite nous serve de leçon. C’est bien de jouer ce match de cette manière, plutôt que de le faire à la CAN face à la Tunisie. Si on n’avait pas joué ce match la de cette même façon, probablement qu’on l’aurait joué contre la Tunisie et ca aurait posé problème. Mais, aujourd’hui, on sait la où on doit aller.

Ce 4-3-2-1, n’a-t-il pas montré ses limites ?

Non, je ne pense pas. Le seul problème, c’est qu’on n’est pas allé les chercher. C’est un bon système. Encore une fois, c’est Gana et moi qui étions chargés d’aller chercher les milieux adverses un peu plus haut au lieu de rester sur la même ligne, près de nos défenseurs.

Personnellement vous ne semblez pas satisfait de votre rendement dans l’entrejeu ?

Non, pas du tout. C’est clair que personnellement, je ne peux pas être satisfait et ce n’est pas la première fois que ça arrive. Mentalement, ce n’est pas facile parce que mes performances en club sont totalement différentes de ce que je produis en sélection. C’est ce qui me fruste et m’énerve le plus. Je n’y comprends absolument rien. Mais, je vais continuer à me battre pour être au top pour cette Coupe d’Afrique que je prépare depuis très longtemps.

En avec-vous discuté avec le sélectionneur ?

Bien sûr on en a discuté. Et il m’a effectivement dit que je dois élever mon niveau de jeu. En club, il y a des prises de responsabilités, ce que je ne fais pas en sélection. Et c’est ce qui me frustre le plus. Non ce que je montre en équipe nationale, n’est pas mon football. Non, ce n’est pas moi qui évolue comme ca. Ce n’est pas possible. Vraiment, c’est compliqué. Et je ne comprends pas.

Est-ce que ce serait compréhensif de votre part si vous vous retrouvez sur le banc de touche de l’équipe puisque vous avec du mal à saisir votre chance ?

Ce ne serait pas la première fois. Comme tous les joueurs, j’ai toujours envie de jouer. Mais, si demain, je me retrouve sur le banc de touche, le coach sait pertinemment que je serais à fond derrière l’équipe. Que je démarre, ou que j’entre en cours de jeu, je vais toujours être avec l’équipe nationale du Sénégal. C’est frustrant parce que je pensais commencer à atteindre cet objectif de rendement, mais la, j’ai l’impression que je fais quelques pas en arrière. C’est ce qui est frustrant. Après le match contre le Cap-Vert, j’ai donné l’impression d’être sur la bonne voie mais au final, je fais un pas en arrière.

Est-ce que ce n’est pas parce qu’on vous utilise mal en équipe nationale que vous n’avez pas les mêmes résultats qu’en club ?

En club, on me fait jouer souvent juste derrière l’attaquant. J’y ai évolué deux ans à West Ham. J’ai eu de bonnes performances. Je ne vais pas mettre la faute sur le coach, non loin de lé. Le problème, c’est moi personnellement. C’est é moi d’élever mon niveau de jeu.

Que s’est-il réellement passé avec l’arbitre face à l’Afrique du Sud ?

Pour dire vrai, on ne s’attendait pas à ce genre d’arbitrage même si on s’attendait à ce que l’équipe adverse bénéficie de quelques largesses de l’arbitre. La, c’était tellement flagrant et grave. Après avoir sifflé le penalty, on a passé des minutes à lui parler. On lui a dit d’aller voir le 4ème arbitre pour se rendre compte qu’il n’y avait pas faute du tout. Il ne voulait rien entendre. Il nous a dit : J’ai pris ma décision, que vous parlez ou pas, ça ne change rien. Même sur le 2ème but Sud-africain, il y a eu faute et l’arbitre à fait appel à Idy. Et tout le monde sait que si un arbitre appelle un joueur, il est censé lui donner un carton ou lui parler pour lui remonter les bretelles. Et à partir de la, il ne pouvait pas laisser les joueurs adverses jouer le coup franc assez vite sans qu’il ne parle au joueur fautif. Pis, ils ont joué le ballon à un endroit où la faute n’a pas été commise.

Qu’est ce que l’arbitre vous a dit concrètement quand vous l’avez assailli ?

Il ne voulait rien entendre. Il disait simplement : reculez ! Je ne changerai pas de décision. C’est un penalty et c’est tout. On lui a dit d’aller voir le 4ème arbitre pour jeter un coup d’œil sur les cameras, malheureusement, il a commencé à s’énerver. Il était dans son rôle. Il savait que le penalty allait être tire. Il nous laissait parler. Il ignorait royalement nos attaques. Pour un match de cet enjeu-la, c’est inadmissible de voir ce qui nous est arrivé à Polokwane.

Pensez-vous que le Sénégal doit s’arrêter exclusivement sur ces erreurs d’arbitrage ?
On ne peut pas s’arrêter la-dessus parce qu’on n’a pas le choix. Ça ne date pas d’aujourd’hui et je pense que dans le futur, il y aura des erreurs d’arbitrage. On aurait dit aller chercher les moyens de revenir au score.

Qu’est-ce que le coach vous a dit après la défaite ?

Il nous a parlé de façon responsable. Il nous a dit de ne pas s’arrêter simplement sur les erreurs d’arbitrage. Nous aussi, on n’a pas été bons. Il a essayé de nous remobiliser. Il nous a fait aussi comprendre qu’il y a une échéance importante qui arrive. Par conséquent nous devons repartir dans nos clubs et travailler convenablement afin de revenir fort. Il faut que cette défaite nous serve de leçon. Elle va nous permettre de rectifier le tir contre la Tunisie. On va jouer comme on à l’habitude de le faire. On ira chercher l’adversaire dans sa base et les attaquants seront aussi appuyés comme il se doit.

Les signaux ne sont-ils pas au rouge par rapport à la CAN-2017 ?

Non pas du tout. On sait comment les deux dernières CAN se sont passées. On est la pour changer la donne. On va être concentrés sur notre sujet afin que le Sénégal ne vive pas les mêmes errements qu’il a vécus en 2012 et 2015. On ne peut pas aller en Coupe d’Afrique et à chaque fois que ça se passe mal. En un moment donné, il faut que les choses changent et nous souhaitons que ça soit en 2017. On se prépare la-dessus.

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