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La paire de l’entrejeu des Lions, Cheikhou Kouyaté-Gana Guèye, a souvent été citée en exemple pour sa complémentarité. Mais entre-temps, la donne a changé. Si Gana a retrouvé des appétits offensifs en devenant même un milieu-buteur ; par contre Kouyaté, sûrement victime de sa polyvalence, a perdu tous ses repères qui l’ont condamné à reculer et à jouer au dépanneur en défense centrale.

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Repositionné pour jouer au dépanneur en défense centrale, Cheikhou Kouyaté a été titularisé par Aliou Cissé au milieu de terrain aux côtés de Gana Guèye, lors des deux derniers matchs des Lions, contre la Namibie, à Thiès (4-1) et à Jo’burg (3-1), comptant pour les éliminatoires du Mondial 2022. Un choix qui s’explique par le manque de temps de jeu du titulaire Nampalys Mendy. Ce dernier étant barré par la concurrence à Leicester.

A l’analyse des deux prestations du pensionnaire de Crystal Palace, on n’a pas beaucoup de choses à lui reprocher sur le plan défensif. En dépit d’un certain manque d’agressivité dans les duels et un problème de replacement dans certaines séquences.
Par contre, sur le plan offensif, et surtout au niveau des relances, on n’a pas senti l’apport de Kouyaté. Statique, hésitant dans ses prises de balle, affichant une certaine lenteur dans ses relances, le milieu défensif des Lions a été très approximatif sur les sorties de balles.

Quand l’équipe a le ballon, Kouyaté n’existe pas !

En fait, quand les Lions ont le ballon, Kouyaté n’existe pas. Ce qui, du coup, complique la tâche à Gana Guèye, obligé de faire beaucoup de choses à la fois : décrocher, accélérer en tentant de casser les lignes, trouver par un jeu court ou long Sadio Mané et Cie. Et enfin, plonger en attaque dans l’es­poir de «ramasser» une balle qui traîne pour faire valoir ses nouvelles qualités de frappeur.

Un tel volume de jeu (avec des risques de terminer le match sur les genoux), nécessite que l’on soit accompagné ; surtout dans un milieu à deux pivots où les rôles doivent être bien définis. Ce qui n’est souvent pas le cas pour le milieu parisien obligé de jouer au porteur d’eau, en l’absence d’un Kouyaté qui reste scotché devant la défense.

Pape Guèye, le complément idéal pour Gana mais…

En fait, la vérité est que Aliou Cissé doit trouver un complément idéal à Gana Guèye. Et à défaut d’un Nampalys Mendy, freiné dans son envol par sa situation en club, la logique voudrait qu’il lance dans le bain Pape Matar Sarr (son jeune âge ne doit pas être un prétexte pour le laisser sur le banc), ou que Cissé se retrousse les manches pour aller dénicher ou tenter de convaincre le milieu de l’Olympique de Marseille, Pape Guèye, toujours indécis.

Et d’ailleurs sur ce chapitre, le sélectionneur avait confirmé avoir pris contact avec le jeune binational «il y a deux ou trois mois». Cissé ayant ajouté n’avoir pas voulu perturber sa progression de début de saison et qu’il allait à nouveau entrer en con­tact avec le joueur formé au Havre pour les échéances à venir. Des échéances qui arrivent à grands pas, avec comme premier rendez-vous : la Can au Ca­meroun, en janvier-fé­vrier 2022.

Le coach des Lions a trois mois pour trouver «l’oiseau rare» aux côtés de Gana Guèye.

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