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Le sélectionneur national Aliou Cissé aura quatre jours pour visionner encore le match amical Sénégal / Ouganda disputé lundi. Les enseignements ne manquent pas après la prestation quelconque livrée par les Lions. 

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Les inquiétudes n’ont pas manqué au sortir du match amical contre l’Ouganda disputé lundi (0-0). Légitimes ces appréhensions. Les Lions ont produit un jeu sans relief avec beaucoup d’approximations. Aliou Cissé a du pain sur la planche. I faudra vite rectifier, corriger la copie rendue par ses joueurs avant d’affronter la Guinée équatoriale samedi pour le compte de la 1ère journée des qualifications à la CAN 2019. Les observateurs sont restés pantois devant le contenu proposé. Des changements tactiques s’imposent alors.

Revoir la pléthore de milieux défensifs

Contre l’Ouganda (0-0), on avait l’impression que le Sénégal jouait contre l’Espagne. La présence de quatre milieux défensifs Cheikh Ndoye, Idrissa Gana Guèye, Salif Sané ou encore Pape Alioune Ndiaye, qui évoluent tous dans le même registre, n’offrait pas, a priori, une certaine fluidité dans le jeu. Le Sénégal jouait à domicile, un match amical, contre un adversaire pas réellement dangereux de surcroît, donc pas besoin d’avoir ces éléments “identiques” dans le terrain. Les médians défensifs se marchaient sur les pieds, se retrouvaient dans le même périmètre, provoquant du coup un manque de coordination dans l’élaboration du jeu des Lions. Ajoutés aux quatre défenseurs, ils étaient donc 8 sur les 11 joueurs qui avaient une vocation défensive. Un trop-plein . Le sélectionneur gagnerait à greffer des milieux offensifs, capables de tenir le ballon, de faire jouer l’équipe, de créer les décalages sur les côtés.

S’appliquer sur les centres

C’est connu. Dans le haut niveau, les centres sont pratiquement des occasions de but. Ils peuvent permettre de débloquer une situation quand un match fermé. Mais contre l’Ouganda, le fait de jeu a été défectueux chez les Lions. Pourtant, sur le côté gauche, il y avait un Ismaïla Sarr avaleur d’espace.; N’empêche, le premier centre du Sénégal est survenu à la 14ème pour trouver le 3ème poteau. Adama Mbengue a été également laconique dans cet exercice. Beaucoup de déchets dans ses centres qui n’ont jamais pu atteindre leur cible. Lui qui a été souvent sollicité dans les dédoublements. Il faudra apporter une correction à ce niveau. De son côté, l’arrière droit Moussa Wagué, même s’il a beaucoup prise son couloir, n’a effectué aucun centre pour trouver les attaquants. Des manquements qu’il faut rectifier. Car les centres que ce soit en mouvement ou au cordeau font partie de la panoplie d’une équipe. D’autant que le jeu vertical du Sénégal n’est pas toujours efficace. Cela s’est vérifié contre les Cranes. On a beau jouer dans l’axe de la défense ougandaise… sans succès.

Désigner un tireur de coup-franc attitré

Comme cela se voit dans plusieurs équipes, il faut un tireur de coup-franc attitré. Le Sénégal n’a pas encore un joueur qui remplit cette tâche. Contre l’Ouganda, les joueurs se sont succédés devant le ballon. Gana Guèye, Kara Mbodj ou encore Babacar Khouma se sont tous essayés à cet exercice pour le même effet : désastreux. Encore que s’il faut tirer ces coups francs, il faut s’appliquer. Ce qui n’était pas le cas pour ces derniers. Les Lions ont eu l’occasion d’avoir trois coups coups de pied arrêtés aux 9ème, 16ème et 22ème minutes,  à l’entrée de la surface de réparation adverse. Une bonne opportunité pour scorer. Sauf que ni Kara, ni Gana Guèye, ni Khouma n’excellent dans ce registre. Il urge, comme dans tous les clubs ou sélections nationales, de trouver un “sniper” qui se chargerait d’exécuter cet exercice. Le tâtonnement n’a pas de place dans le haut niveau.

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