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Il symbolisait la réussite de Newcastle la saison dernière, mais Papiss Demba Cissé n’est encore que l’ombre du Serial buteur qui terrorisait les défenses anglaises. 
Des buts. Encore des buts. Toujours des buts. Les attaquants ont cet instinct félin qui cristallise les sensations et installe la peur en permanence chez l’adversaire à chaque confrontation. Comme une devise masochiste, il les fait vivre et les rend insensible aux douleurs de l’autre. Toujours prêt à dégainer sans se soucier des dégâts qu’un coup fatal pourrait provoquer chez l’ennemi. Pour un attaquant, le football se résume à peu près à cela : marquer pour conquérir les cœurs et combler une soif insondable. Le but, il n’y a que cela qui les nourrit ! Quand il vient à manquer, le doute et la rage secouent forcément les instants présents. On pourrait donc imaginer ce que doit ressentir un Papiss Demba Cissé qui, il y a encore quelques mois, marchait sur l’eau au paradis des Magpies, subitement devenu un petit enfer. La réussite le fuit et le malaise n’est plus loin. 
La Premier League en est déjà à sa sixième journée et le buteur sénégalais de Newcastle n’a toujours pas trouvé le chemin des filets. Depuis le début de la saison, l’ancien messin n’a marqué qu’un seul et anecdotique but lors de la défaite de son équipe sur la pelouse de Manchester United en Coupe de la Ligue. Un simple passage à vide ou un vent qui annonce une tempête ? L’intéressé aimerait sans aucun doute plonger dans l’hypothèse n°1. Mais, dans la tête du joueur, ce mutisme a, en tout cas, de quoi installer un petit malaise. La situation est d’autant plus agaçante que l’ancien attaquant de Fribourg n’a jamais démarré une rencontre sur le banc et n’a été remplacé qu’à trois reprises. Alan Pardew, l’entraîneur des Magpies, devrait bientôt commencer à s’inquiéter autant que le capitaine des Lions qui n’a plus marqué en championnat depuis le 2 mai dernier sur la pelouse de Chelsea. Ce jour-là, il avait planté deux des plus beaux buts de la saison dernière, achevant ainsi une demi-saison époustouflante sous ses nouvelles couleurs. 
12 buts en 13 matches de championnat, les performances de Cissé se passaient de commentaire. Redoutable renard des surfaces, terreur des défenses de Premier League, en l’espace de quelques semaines, Papiss Demba Cissé s’était forgé une forte personnalité, au point de devenir le chouchou de St. James’ Park. 
Son efficacité était telle qu’il était devenu un « cas » pour les techniciens qui croisaient les Magpies sur leur chemin. « Cissé est vraiment incroyable. Il a marqué deux buts extraordinaires contre Chelsea. Il a marqué 13 buts en 12 matches pour Newcastle. C’est un très bon joueur », les éloges de l’entraîneur de Manchester City, Roberto Mancini, avant le déplacement de son équipe à Newcastle, lors de la 37ème journée, en disait long sur le danger que constituait le joueur. 
« Cissé peut nous sauver, à lui seul, il peut battre City », l’optimisme qu’il laissait sur Sir Alex Fergusson, à la veille de la dernière journée du précédent championnat d’Angleterre, en dit plus sur la classe du Serial buteur, même si City avait fini par prendre le dessus (2-0). 
Mais, après un début de saison quelque peu calamiteux, Cissé n’est plus que l’ombre du géant qui illuminait et terrorisait à la fois toute l’Angleterre du football. Et si ça continue comme ça, le capitaine des Lions risque bien de perdre l’estime de St. James’ Park, (re)conquis par un Demba Bâ tout feu tout flamme. 

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L’optimisme de Joseph Koto
L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal, Joseph Koto, ne s’avoue pas vaincu malgré la défaite (4-2) de son équipe, face à la Côte d’Ivoire, au match aller, et la complexité de la manche retour, prévue le 13 octobre prochain, à Dakar, en éliminatoires de la Can 1013. 
« Dans ma tête, il n’y a pas de calcul. Le seul calcul, c’est de trouver les moyens de battre la Côte d’Ivoire », l’entraîneur des « Lions », dixit. Joseph Koto répète à qui veut l’entendre que les « Eléphants » ne perturbent pas son sommeil, alors qu’il y a bien de quoi s’inquiéter pour son équipe. « Je suis un compétiteur. J’ai été footballeur et je pense avoir, aujourd’hui, l’expérience qui me permet d’être lucide et de préparer mes matches lucidement. Le match contre la Côte d’Ivoire ne m’empêche pas de faire quoi que ce soit. Je reste serein et très concentré sur ce match », tente de rassurer le coach des « Lions », à moins de deux semaines du match retour comptant pour les éliminatoires à la Can 2013. Qu’importe l’optimisme béant du technicien, le danger, lui, est bien perceptible. Face à la Côte d’Ivoire, le 13 octobre prochain, les « Lions » devront, en effet, jouer leur meilleur match pour espérer chiper aux « Eléphants » un ticket qui semble leur tendre les bras après leur net succès (4-2). Et c’est là le grand problème pour Demba Bâ et compagnie. 
  En chutant à Abidjan, avec un écart de deux buts (4-2) à combler, à domicile, Joseph Koto et ses protégés se sont, en effet, compliqué la tâche alors que tout était bien parti pour leur donner une marge de manœuvre importante dans cette manche retour qui s’annonce aussi indécise que le premier acte. Ils ont mené à deux reprises avant de se faire coiffer au poteau, craquant devant la pression insupportable des « Eléphants », loin d’être des proies imbattables. N’empêche, Papiss Demba Cissé et ses coéquipiers ont raté ce match qui pouvait bien sonner la grande révolte après la débâcle de Bata, il y a un peu plus de 9 mois. Après cette défaite frustrante, difficile de garder une grande sérénité pour le match retour, ce que demande l’entraîneur des « Lions », Joseph Koto, qui a rendu publique, vendredi, la liste des joueurs retenus pour cette rencontre très importante pour l’avenir de l’équipe nationale, également engagée dans la course au Mondial 2014. 
  Les appels à la « sérénité » du coach des « Lions » ne sont pas gratuits. Ils symbolisent, en quelque sorte, le gros danger qui guette le football sénégalais dans ce match retour décisif, face à une équipe ivoirienne qui vendra chère sa peau pour garder son destin au bout des godasses. Les « Lions » savent donc à quoi s’attendre. Il leur faudra contourner ce destin, qui les éloigne du grand rendez-vous continental, pour se frayer leur propre chemin afin de  décrocher une improbable qualification. Ce qui, pour Joseph Koto, est loin d’être une mission impossible, tout est dans la volonté, semble dire le patron de la Tanière qui ne manque pas d’optimisme. « Il y a un adage qui dit qu’un match de football ne se gagne jamais à l’avance. Mais, je peux vous assurer que mon staff et moi ferons tout pour qualifier cette équipe à la Can. Nous pensons que c’est encore possible parce que le Sénégal a les joueurs qu’il faut pour y arriver », croit le technicien dont l’avenir à la tête de l’équipe nationale se joue peut-être dans cette rencontre. En réalité, le Sénégal n’a pas vraiment le choix. Pour gagner, il faut rester solide dans la tête et les jambes. La Tanière s’y prépare et y croit. 

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