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Les sorties prématurées lors des préliminaires des compétitions africaines sont devenues depuis plus d’une décennie le lot quotidien des clubs sénégalais. Avec l’élimination ce week-end de Niary Tally et de l’Us goréenne, respectivement en Coupe de la Caf et la ligue des champions, le mal perdure et repose de nouveau le débat. Si certains observateurs l’expliquent par le faible niveau de nos clubs, la question, certain comme l’ancien international Ndofféne Fall épingle principalement l’instabilité des clubs d’une saison à une autre.

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Les années se suivent et se ressemblent pour les clubs sénégalais engagés dans les compétitions africaines. Voilà  plus de 13 ans que cela dure encore et aucun n’est jusqu’ici arrivé à franchir le tour premier tour. Les équipes Ngb et l’Us Goréenne, les deux représentants  sénégalais n’ont  pas fait exception le week-end dernier le Sénégal et sont vite passés à la trappe. Pour sa première expérience en Coupe de la Caf, l’équipe de Niary Tally avait perdu à l’aller sur la marque de (0-1) avant de réaliser un résultat qui s’est révélé insuffisant (2-1) pour poursuivre l’aventure. Terminus également pour es champions du Sénégal goréen qui ont été  éjectée dimanche 19 février,  suite à son match nul à domicile suivi d’une défaite en déplacement  chez le Horoya Ac à Conakry.

Comment expliquer ce mal qui continue à perdurer dans le football sénégalais ?  Si nombreux d’observateurs pointent du doigt le niveau faible des équipes sénégalaises ou soulève encore la question des moyens souvent disproportionnés  par rapports à certaines clubs biens huppés, dont le budget tournent autour de trois et quatre milliards de FCfa, d’autres évoquent plus des raisons d’ordres structurelles et organisationnelles ou épinglent tout simplement l’instabilité chronique des clubs sénégalais d’une saison à une autre.  Interrogé par Sud Fm, Ndofféne Fall, de la section football du Diaraf ne manque pas de relever cette tare des clubs sénégalais.

« Il y a plusieurs raisons. La première raison, c’est le manque d’expérience. Pour exister en Afrique, il faut avoir l’habitude de retourner en compétition. On apprend par le terrain.  C’est comme cela que l’on apprend à grandir, Deuxièmement, les équipes changent d’année en année. Quand vous existez en Coupe du Sénégal, en championnat, c’est parce que vous tenez un bon groupe, un bon effectif et des techniciens qualifiés. Malheureusement, d’une saison à une autre l’équipe championne et celle victorieuse de la Coupe du Sénégal changent fondamentalement», explique-t-il, avant d’ajouter:

« C’est à dire aujourd’hui, l’équipe de Gorée qui a joué l’année dernière ne ressemble pas à celle de cette saison. La Douane qui avait terminé la saison n’était pas la même. L’équipe de l’As Pikine qui avait gagné le championnat n’avait pas été la même». Pour y remedier, l’ancien international sénégalais des années 70,  pense qu’il faudra d’abord que les clubs apprennent avant tout à fixer les groupes avant d’engager les compétitions.

«Cela est particulièrement difficile. Mais il faut réfléchir sur l’état d’esprit, le mental  et le discours à tenir aux joueurs. Il faut continuer à travailler. C’est par l’expérience et le terrain que l’on parviendra à avoir une meilleure représentation au niveau des clubs sénégalais », soutient le dirigeant du Jaraaf. Il faut rappeler que depuis le lancement en 1997 de la Ligue africaine des champions, la Jeanne d’Arc est la seule équipe sénégalaise à  prendre part à la phase des poules.  La doyenne des clubs sénégalais avait alors atteint le stade des demi-finales en 2004.

 

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