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Aliou Cissé a lâché, hier, ses 23 Lions. Une liste sans surprise que les 14 millions de « sélectionneurs sénégalais » ont, sans grande difficulté, trouvée dans l’ordre ou dans le désordre. Normal, si l’on sait que depuis quelques matchs déjà, le patron de la Tanière les a habitués à voir les mêmes figures au point qu’ils pouvaient, sans risque de se tromper, cocher au moins 15 à 20 noms de joueurs incontournables. Comme l’on pouvait si attendre, Khadim Ndiaye, Abdoulaye Diallo, Kalidou Coulibaly, Kara Mbodj, Youssouf Sabaly, Lamine Gassama, Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté, Pape Alioune Ndiaye, Salif Sané, Sadio Mané, Keita Baldé, Moussa Sow, Moussa Konaté, Ismaïla Sarr, Diafra Sakho, Mame Biram Diouf verront bien Moscou, Samara et Ekaterinbourg.

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L’équipe se passera toutefois des services de Santi Ngom, Papy Djilobodji, Pape Ndiaye Souaré, Baye Omar Niasse et El Hadj Assane Dioussé qui ont disparu des radars du sélectionneur. Ces derniers ne figurent même pas sur la liste des réservistes ; Cissé ayant préféré Fallou Diagne, Henry Saivet, Adama Mbengue et Famara Diédhiou. Eh oui, tout le monde ne peut figurer sur la liste ! Après ce choix sans grand suspense, place maintenant aux choses sérieuses avec la préparation qui commencera dès lundi prochain, à Saly, et qui se poursuivra à Vittel, en France.

Cette équipe dispose d’une somme d’individualités, un réservoir de talents, qui ne forment malheureusement pas un très bon collectif. Pour affronter, dans moins de trois semaines, les grosses pointures du football mondial en terre soviétique, le Sénégal doit être bien meilleur. Et si cette équipe veut véritablement déplacer les montagnes russes, elle doit faire beaucoup mieux que les deux prestations livrées contre l’Ouzbékistan et la Bosnie-Herzégovine en mars dernier.

Lors de la qualification de l’équipe à cette grande messe du football, l’euphorie avait gagné le camp des supporters et tout le monde s’était mis à rêver de l’exploit de 2002 réussi par les Diouf, Fadiga, Pape Bouba, Diao et Cissé lui-même. Mais pour réitérer cet exploit, il faudrait des joueurs qui mouillent bien le maillot, une équipe de haut niveau, qui joue très collectif, qui défend bien, qui joue très vite, qui exerce un pressing très haut, qui se crée de bonnes occasions et qui marque aussi des buts. Le challenge est bien costaud, mais quand on réussit à sortir indemne des phases de qualification de cette prestigieuse compétition là où l’Italie, les Pays-Bas, le Chili, les Etats-Unis, l’Algérie, le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire n’ont pas réussi à valider leurs tickets, l’espoir est permis.

Les Lions n’ont plus que trois matchs pour se perfectionner d’ici le grand saut contre la Pologne (19 juin). Après un galop d’essai face au Luxembourg le 31 mai prochain, ils passeront à la vitesse supérieure face à la Croatie (8 juin), un adversaire d’un plus gros calibre, avant de clôturer leur préparation contre la Corée (11 juin).

Loin de faire partie des favoris de ce Mondial, les Lions gagneraient aussi à se mettre dans la peau d’outsiders capables de créer l’exploit s’ils veulent aller plus loin dans cette compétition reine. A Aliou Cissé de tout mettre en œuvre pour que les Lions puissent avoir une préparation réussie, de faire en sorte que la mayonnaise prenne le plus rapidement possible.

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