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De façon unanime, les observateurs du football s’accordent à dire que les Lions ont rendu une copie propre face à la Pologne, mardi dernier (2-1). Ancien directeur technique national, Amsatou Fall résume l’avis général : «Le Sénégal n’a jamais joué un match aussi intense et aussi rythmé. C’était un vrai match de Coupe du monde. Il s’en est sorti d’abord par le contenu, la maîtrise des temps faibles, un grand abattage, un grand engagement, une grande détermination et surtout, une grande discipline.» L’autre aspect, «c’est la sérénité avec laquelle le Sénégal a joué face à une grande équipe de la Pologne, dont tout le monde disait qu’elle était la favorite du groupe. Face au Sénégal, elle a eu moins de trois tirs cadrés durant tout le match. Cela veut dire qu’elle a été contenue. Acculés, les Polonais ont essayé d’égaliser en seconde période, surtout vers la fin. Le Sénégal a eu le réflexe de jouer bas et cela a marché.» Ce match des Lions, globalement intéressant et rassurant pour la suite, n’est pas un hasard.

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Les hommes d’Aliou Cissé se sont appuyés sur un diagnostic clair pour guérir leurs maux. Un rapport détaillé du superviseur qui a infiltré la Pologne le 8 juin à Poznan lors du match amical contre le Chili (2-2) et le 12 juin à Varsovie pour épier Lewandowski et ses coéquipiers contre la Lituanie (4-0). Amsatou Fall, qui a supervisé ces deux matches, n’a rien laissé au hasard, mais refuse de s’arroger un quelconque mérite, dans la mesure où «la supervision ne fait pas gagner un match, elle est juste importante en ce qu’elle donne des éléments d’appréciation des forces et des faibles de l’équipe adverse. «Même avec tous ces éléments, si tu n’as pas la bonne attitude sur le terrain, la supervision n’aura pas de sens. C’est comme un médecin qui fait le diagnostic d’une maladie.» Celui sur lequel Cissé s’est appuyé a été bon. Amsatou l’avoue : «Nous avons fait un bon diagnostic. Tout ce que la Pologne a montré hier (mardi), le staff était au courant. Sur l’organisation de l’équipe en 4-2-3-1 en début de match, l’entraîneur savait que la Pologne a joué comme cela face au Chili. En seconde période, ils ont changé pour apporter beaucoup plus d’animation offensive, en jouant avec un 3-4-3. Là aussi l’entraîneur, savait que la Pologne était capable de changer de disposition tactique en cours de match. Les Polonais l’ont fait contre le Chili et contre la Lituanie. L’entraîneur avait déjà ces éléments d’appréciation.» En plus de la vidéo, la  supervision a renforcé Aliou Cissé dans la connaissance de l’adversaire, la particularité de chaque joueur au niveau des individualités marquantes.

«On a des éléments concrets sur le Japon» 

Le même travail a été fait pour le prochain adversaire du Sénégal dans ce groupe H, le dimanche 15 juin. Le Japon a été supervisé trois fois : au mois de mars par Amsatou Fall, en matches amicaux contre l’Ukraine, et le Mali en début juin par Youssouf Dabo. Son match victorieux contre la Colombie n’a pas échappé aux petites mains du sélectionneur. «On a des éléments concrets sur le Japon : sa philosophie de jeu, ses forces, ses faiblesses, son animation, offensive et défensive, tout comme ses individualités marquantes. Aux joueurs de mettre en œuvre sur le terrain les consignes de l’entraîneur. C’est toute une stratégie à mettre en place.» Elle sera peut-être différente de celle déployée par Aliou Cissé contre la Pologne. «Chaque match a sa vérité, chaque équipe son identité, dit le technicien. Le Japon est différent de la Pologne au plan du concept de jeu, de l’identité et de la philosophie de jeu. C’est un autre type d’adversaire.» Mais Cissé et son staff n’ont pas varié dans leur logique. «Autant ils ont étudié la Pologne pour venir à bout de cette équipe, autant ils vont analyser le jeu japonais dans tous ses aspects et mettre en place les stratégies pour faire déjouer cette équipe et pouvoir lui marquer au moins un but.»

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