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Récente recrue du Clermont Foot 63, Joseph Lopy savoure sans excès à l’idée de retrouver les pelouses de la Ligue 2. Le milieu de terrain sénégalais s’est confié pour Foot 365 et souhaite rapidement retrouver les sommets

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Joseph Lopy, après une bonne saison en National à Boulogne-sur-Mer, vous retrouvez les terrains de la ligue 2. est-ce une satisfaction personnelle ?

Pas vraiment. on va dire que c’est une petite satisfaction, parce que je ne suis jamais satisfait dans le foot. C’est une bonne ascension tout de même. Je suis allé jouer en national et là, je reviens tout doucement au haut niveau. C’est une bonne chose. il faut continuer comme ça et viser encore plus haut. quand on commence rapidement en ligue 1 (41 matchs de ligue 1 avec Sochaux), on s’attend à des jours plus glorieux. Il s’est passé pas mal de choses entre temps : des blessures, des hauts et des bas. mais quand on goûte à la ligue 1, on a forcément envie d’y retourner.

Quel bilan faites-vous de votre passage en National, qui vous a permis de retrouver les terrains de ligue 2 ?

Sur le plan personnel, c’est une année correcte. Je me suis éclaté et j’ai retrouvé le plaisir de jouer au football. Boulogne-sur-Mer m’a redonné envie de jouer, de travailler et retrouver le plus haut niveau. après, l’objectif de l’équipe, c’était de monter et de ce point de vue-là, je suis un peu déçu de ne pas avoir atteint cet objectif.

Après cette pige en National, est-ce que le Clermont foot est un nouveau départ pour votre carrière malgré votre jeune âge ?

Oui, c’est une consécration, c’est une belle évolution. Beaucoup de monde connaît le Clermont Foot. C’est un très bon club, beaucoup de bons joueurs sont passés ici. C’est parfait pour se relancer, retrouver son niveau et aspirer à jouer plus haut. et pourquoi pas avec Clermont.

Justement, le Clermont foot 63 entame sa dixième saison consécutive en ligue 2. le club grappille des places au classement au fil des saisons. est-ce que la montée est envisageable ?

Je découvre le club aujourd’hui, mais l’objectif premier de la coach (Corinne Diacre) est de faire au moins la même saison que la précédente. Pour le moment, on n’a pas parlé de montée en ligue 1 ou de quoi que ce soit. on veille à bien se préparer et faire aussi bien que la saison dernière.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet du club auvergnat ?

le fait que la coach ait pris son téléphone pour m’appeler directement m’a forcément convaincu. D’autres clubs étaient intéressés, mais les coachs ne m’ont pas appelé. aujourd’hui, on sait que dans le football, la confiance de l’entraîneur est primordiale. quand la coach fait directement appel à vous, c’est beaucoup plus facile derrière de faire partie de ses plans. C’est surtout cela qui m’a motivé. le jeu de Clermont me correspond. la saison dernière, Clermont a bouclé la saison avec le meilleur buteur et l’une des meilleures attaques, et ça me ressemble. Je suis quelqu’un de dur, qui aime les duels et qui récupère pas mal de ballons pour se projeter vers l’avant. après, je ne suis pas très doué balle au pied mais je me débrouille (rires).

C’est la première fois que vous allez évoluer sous les ordres d’une femme. quelles sont vos premières impressions sur corinne diacre ?

Cela ne va rien changer pour moi. il y a une autorité qui dirige l’équipe et que ce soit elle ou un autre, ce serait exactement la même chose. J’ai le même comportement avec elle que j’ai pu avoir avec Hervé renard ou un autre. etre entraîné par une femme ne change rien. mes premières impressions sont très bonnes. elle est proche de ses joueurs, elle est souriante et à l’écoute. elle fait ce qu’il faut pour que l’on soit dans les  meilleures conditions possibles.

vous êtes un pur produit de l’académie Diambars, une école de foot basée au Sénégal avec de prestigieux ambassadeurs comme Patrick Vieira et Bernard lama. quels souvenirs gardez-vous de cette formation ?

Diambars aujourd’hui, ce n’est plus un souvenir. Diambars fait partie de ma vie. Je me demande même si à la fin de ma carrière, je ne vais pas retourner jouer là-bas. Cette école m’a tout donné, m’a permis d’être ici aujourd’hui. Certains disent que j’ai été formé à Sochaux mais je suis arrivé là-bas à 18 ans. ma formation s’est donc faite à Diambars. on ne peut qu’être reconnaissant de ce que cette académie a fait pour nous et il faut  tout faire pour rendre la pareille. il faut être de bons ambassadeurs et montrer les valeurs que véhicule Diambars.

on ressent un peu d’émotion quand on vous entend parler de Diambars. c’est important pour vous de donner une belle image du Sénégal et de cette école ? 

J’ai un devoir, c’est certain, mais je ne me forcerai pas à le faire. C’est naturel. la moindre des choses pour nous, c’est de donner une belle image de cette école pour nos frères qui sont là-bas et inciter les clubs à recruter ces jeunes joueurs. tous les ans, je retourne làbas, dire bonjour à tout le monde, aux femmes qui nous ont chouchoutés quand nous étions petits et discuter avec les amis qui n’ont pas eu la même chance que moi.

Percevez-vous une évolution du football sénégalais lors de vos voyages ?

Oui, il y a une bonne évolution. Je me demande pourquoi certains jeunes sont toujours là et je me dis que la plupart sont meilleurs que moi à leur âge (rires). il y a beaucoup de bons jeunes dans le championnat sénégalais et pas mal d’entre eux parviennent à jouer dans des championnats prestigieux.

cette formation à Diambars a fait de vous un adepte de la philosophie. est-ce que cela vous aide au quotidien pour appréhender votre vie de footballeur ? 

la philosophie, c’est quelque chose que j’ai adoré depuis la troisième. en passant devant une salle de cours, j’ai écouté un professeur de philosophe et ça m’a tout de suite captivé. Je lis beaucoup de livres sur la philosophie et sur le terrain, ça aide à relativiser, voir les choses autrement et s’élever pour ne pas les affronter de manière brutale. la philosophie aide à garder la tête froide et mieux observer ce qui se passe autour de moi.

est-ce qu’il y a un club, en France ou à l’étranger, qui vous fait rêver et vous donne envie d’évoluer sous ses couleurs ?

Liverpool me fait rêver. si un jour je porte le maillot de Liverpool, je ne vais pas dire que j’aurai réussi ma vie mais j’aurai fait un grand pas. Cet amour pour ce club vient de Steven Gérard, que j’admire beaucoup. J’aime sa façon de jouer et de faire et le numéro 8 me tient à cœur.

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