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L’Afrique doit travailler à l’éclosion de centres de formation sur le modèle de l’Institut Diambars de Saly-Portudal (Mbour), pour développer son football et lutter davantage contre l’émigration des jeunes talents africains, victimes le plus souvent de l’appel de l’Europe, a préconisé l’ancien sélectionneur français des Lions du Sénégal, Claude Leroy.
“Les modèles sont Diambars. Ce sont de vrais modèles à suivre parce qu’il y a du football mais il y a surtout du scolaire”, a-t-il déclaré en marge de la conférence internationale de deux jours, qui a pris fin mardi à Dakar, sur le thème de la lutte contre le pillage des jeunes footballeurs africains.
 “C’est l’une des solutions. Il faudrait que les clubs s’inspirent de ce modèle”, a dit Claude Leroy pour qui les pays africains doivent par ailleurs organiser “de vrais championnats de jeunes”, pour retarder la migration de cette catégorie de footballeurs, souvent “victimes d’intermédiaires véreux qui les abandonnent à eux-mêmes, une fois en Europe”.
“Je me suis préparé à Diambars avec l’équipe du Congo et j’ai senti toute la réflexion qu’il y a eu derrière ce projet, je pense que la solution est là. Il faudrait également que les fédérations africaines mettent en place de vrais championnats professionnels avec des salaires qui peuvent aller jusqu’à 650 000 frs CFA”, a-t-il indiqué.
“Cela permettra de fixer les jeunes, de les faire rester en Afrique” jusqu’à leur maturité, a soutenu Claude Leroy, qui a coaché plusieurs autres équipes nationales africaines, dont le Cameroun et le Ghana.
Une étude comparative fait état d’une différence de 4 ans entre l’âge moyen (22,4 ans) auquel les les footballeurs sud-américains émigrent vers des championnats plus huppés, comparé à celui de leurs homologues africains expatriés, évalué à 18,6 ans.
Claude Leroy, pour qui “seuls les plus talentueux doivent partir”, pense qu’il faut “faire barrage à ces intermédiaires qui maintenant commencent à vieillir les joueurs pour pouvoir passer outre la réglementation qui interdit en principe le transfert international d’un joueur mineur”.
“Maintenant on commence à vieillir les joueurs, pour qu’ils puissent partir le plus vite possible on les vieillit. Il faut faire attention. Il faut aussi dénoncer les complicités au sein de certaines fédérations et même dans certains consulats”, a dit Leroy.

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