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Malick Gackou

L’échec de l’expertise locale, marqué par la déroute des Lions à Bata sous l’ère Amara Traoré et la récente élimination de la Can 2013 avec Joseph Koto, pourrait pousser les Fédéraux à réchauffer, à court ou moyen terme, la piste étrangère, comme d’ailleurs le souhaitent beaucoup d’observateurs avertis. Mais encore faudrait-il que le ministère des Sports joue franc jeu, en comprenant que pour avoir un entraîneur de «haut niveau» il faut y mettre le prix. Ce qui n’a pas toujours été le cas.

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Demain mardi, le Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football va décider de l’avenir de Joseph Koto sur le banc des Lions, après l’élimination du Sénégal de la Can 2013 par la Côte d’Ivoire. En fait, deux solutions s’offrent aux Fédéraux : maintenir Koto sur le banc ou le limoger ; pour après lui trouver un remplaçant-intérimaire qui va expédier les affaires courantes (match amical du 14 novembre). En attendant qu’une solution définitive soit prise sur le profil du futur sélectionneur.
Et justement sous ce chapitre, des voix s’élèvent pour proposer que l’on confie l’équipe à un entraîneur étranger «de haut niveau». Une suggestion somme toute logique, et qui s’explique par l’échec retentissant de l’expertise locale, marqué par la déroute des Lions à Bata sous l’ère Amara Traoré et la récente élimination de la bande à Papiss Cissé de la Can 2013 avec Joseph Koto.
Mais réactiver l’expertise étrangère exige certaines conditions que malheureusement le ministère des Sports, censé être le payeur, ne respecte pas toujours. On en veut pour preuve le feuilleton Bruno Metsu-Pierre Lechantre. Dans ce dossier concernant les candidatures des deux techniciens français qui sont sortis de la short list des Fédéraux, il faut dire que le ministère des Sports n’a pas facilité la tâche à la Fédération en refusant de ne pas dépasser la barre des 12 millions Cfa comme salaire mensuel. Une rénumération qu’un entraîneur professionnel étranger qui se respecte ne va jamais accepter. Et d’ailleurs pour d’aucuns c’était une stratégie de Malick Gackou pour faire recruter son «ami» Bruno Metsu qui, comme par ha­sard, avait déclaré tout de go être prêt à coacher les Lions pour «moins de 10 millions».
Retenu après un dernier arbitrage, Pierre Lechantre, pour con­tour­ner la question du salaire jugé dérisoire, là où les Qataris lui proposaient au moins 26 millions Cfa, a exigé six mois d’avance sur salaire, tout en sachant qu’une telle demande était impossible à honorer par le ministère.
On connaît la suite, avec finalement le renoncement de l’ancien coach du Cameroun à prendre les commandes des Lions au motif officiel qu’il «n’avait pas les garanties nécessaires pour mener à bien (sa) mission à la tête de l’équipe».
Il reste à retenir les leçons de ce long feuilleton surtout au moment où la question du recrutement d’un entraîneur étranger va à nouveau se poser.

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