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À Kigali où il prépare avec les Lions un match amical contre le Rwanda et la 5ème journée des éliminatoires de la CAN 2017 face au Burundi, Cheikhou Kouyaté respire la confiance. Même s’il se dit conscient que le déplacement à Bujumbura sera des plus ardus. 

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Depuis plusieurs matchs, vous êtes le capitaine de l’équipe nationale. Une grosse responsabilité de plus ?

Ce n’est plus la même chose. En tant que capitaine, on doit être un exemple sur le terrain et en dehors. Il faut être performant sur le terrain et irréprochable en dehors du terrain. Heureusement qu’il y a des gens qui m’aident beaucoup comme le coach. Il y a aussi des coéquipiers comme Idrissa (Gana Guèye), Mame Biram, Sadio, Kouly, Baye Oumar… qui m’aident dans cette tâche-là. Parfois, en rigolant, ils me disent que je suis le capitaine et je dois le montrer. C’est quelque chose qui fait plaisir et te donne d’autres responsabilités. Être capitaine ne signifie pas être dur avec les autres joueurs, nous sommes une bande de copains. Si quelqu’un a quelque chose à me dire il me le dit et vice-versa. Je ne me sens spas supérieur aux autres. On est tous pareils même si le brassard est une lourde responsabilité car tu es devant et tu n’as pas droit à l’erreur.

Aviez-vous déjà porté un brassard de capitaine avant l’équipe nationale ?

A l’ASC Yeggo oui. J’ai aussi porté le brassard de capitaine lors de mes derniers matchs à Anderlecht. J’ai également été capitaine dans mes équipes de jeunes.

Être le capitaine d’une équipe nationale est quand même une lourde tâche ?

On doit toujours donner le bon exemple, faire de bons matchs. On ne doit pas avoir peur. On doit tout le temps être devant et se faire voir positivement. Il faut s’éloigner de tout ce qui est négatif. Il faut tirer l’équipe vers le haut et monter à ses coéquipiers que l’on constitue une famille.

En 2012, vous faisiez partie de l’équipe olympique. En 2016, vous êtes le capitaine de l’équipe nationale A. Quel est le secret de cette progression ?

C’est le travail. Même si je sais qu’il y a eu des hauts et des bas, que ce soit en club ou en équipe nationale, je n’ai jamais arrêté de travailler. Le plus important c’est que je crois en moi et je connais mes qualités. J’ai travaillé dur pour en arriver là. Tout cela c’est aussi grâce a mes parents, mes amis. Avec toutes ces prières, c’est normal d’avancer. Quand je suis en vacances au Sénégal, tout le monde vient me voir pour me parler de la saison que j’ai faite. Ils me donnent des conseils sur ce que je dois améliorer. Je garde les choses positives dans ma tête. Avec cela, tu comprends que tu as de lourdes responsabilités sur tes épaules. Ils me regardent chaque week-end. Je ne dois pas les décevoir. Ce qui est important, c’est de travailler. Le reste viendra après.

Avec 4 victoires en autant de rencontres dans les éliminatoires de la CAN 2017, on peut dire que c’est un brillant parcours…

C’est un brillant parcours. Je pense que peu d’équipes l’ont fait. Si je ne me trompe, il n’y a que nous qui avons gagné tous nos matchs (il y a le Maroc aussi dons le Groupe E ndlr). Maintenant, on va essayer de terminer en beauté parce que ce n’est pas encore fini. Il y a une rencontre à venir contre le Burundi et on sait que ce sera un match difficile. On est prêt pour aller chercher des points.

Avec un nul en Burundi, vous serez qualifiés à la CAN 2017 au Gabon, comment est-ce que vous entrevoyez cette rencontre ?

On se prépare pour le match face au Burundi. On se prépare pour aller le gagner. On sait que le contexte sera difficile. Une guerre nous attend là-bas. On n’a pas peur. On n’a pas pris de vacances. A la fin de nos championnats, on est venu directement ici. Avec tous les sacrifices qu’on a faits, le 4 juin inch Allah, on montrera de bonnes choses sur le terrain.

Le Burundi avait initialement décidé de faire jouer ce match à Rumonge avant que la CAF ne s’y oppose. Avez-vous suivi cette affaire ?

On est bien conscient de ce qu’ils voulaient faire. Cela ne se fait pas. Ils jouaient toutes leurs rencontres à Bujumbura et attendent le match face au Sénégal pour aller je ne sais où. Ils essaient de nous déstabiliser mais cela ne marchera pas. Quel que soit l’endroit où ils nous emmèneront, on fera face. Nous sommes des représentants du Sénégal. On va leur montrer qu’on n’a pas peur. Ce mot ne fait même pas partie de notre vocabulaire. On va tout faire pour donner du plaisir au peuple sénégalais.

Ils vont sûrement tout faire pour vous déstabiliser dans cette rencontre qui est capitale pour le Burundi…

On sait à quoi s’attendre mais nous aussi on sera prêt. Cela, je peux vous l’assurer. Nous ne sommes pas là pour des vacances. En tant que capitaine, allez vous alerter vos coéquipiers dans ce sens ? Mes soldats le savent. Je n’ai même pas besoin de le leur dire. Ils ont laissé leurs fa milles, sacrifié leurs vacances. Nous savons qu’il nous faut un résultat positif avant de penser à passer de bonnes vacances. On prie pour que le Bon Dieu fasse ce qui est le mieux pour nous. On souhaite rentrer au Sénégal avec le sourire.

Avant le choc face au Burundi, vous avez un match test contre le Rwanda. Comment est-ce que vous l’appréhendez ?

Cette semaine, on va bien se préparer. Le match face au Rwanda va nous permettre de garder le rythme. C’est aussi un match qu’on prend au sérieux. On sait maintenant qu’aucun match n’est facile. Même les matchs amicaux sont difficiles. Mais on est des professionnels. On doit bien s’adapter. Après les matchs contre le Rwanda et le Burundi, il y aura les vacances et après, il y aura les éliminatoires du Mondial 2018. Cela doit aussi être une grosse ambition si on sait que le Sénégal n’a plus joué de Mondial depuis 2002… Notre génération date de 2012 mais il y a aussi d’autres qui sont là depuis longtemps. Ce que je peux vous dire pour ne pas être long, c’est que cette année, nous visons la CAN 2017 et la Coupe du monde 2018. On n’imagine pas regarder ces compétitions sans le Sénégal. Notre ambition c’est la CAN 2017 et la qualification à la Coupe du monde 2018. Aucun de nous n’a encore disputé une Coupe du monde. C’est le moment de bien se préparer parce que c’est notre objectif.


Vous en discutez entre vous et avec le coach?

Oui, on en discute. On se parle entre joueurs. Nous sommes tous concernés. Maintenant, on peut rester une à deux semaines ensemble. On parle de foot, de ce pour quoi on est venu en sélection nationale. On sait que le peuple en a besoin. On sait qu’il y a des gens qui disent qu’ils en ont marre de ne pas voir l’équipe se qualifier pas. C’est le moment de faire quelque chose. Et je pense que si tous les cœurs sont unis, Dieu nous donnera ce qu’on veut. On a ce qu’il faut et inch Allah cela va venir.

 

-STADES

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