01 July 2019, Egypt, Cairo: Senegal's Sadio Mane in action during the 2019 Africa Cup of Nations Group C soccer match between Kenya and Senegal at the 30 June Stadium. Photo: Gehad Hamdy/dpa (Photo by Gehad Hamdy/picture alliance via Getty Images)
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Les huitièmes de finale se jouent à partir de demain et le Sénégal sera opposé à l’Ouganda. Dès son annonce, l’affiche alimente et continue d’alimenter les débats. Après le Kenya, les supporters n’ont pas fini de trembler. Loin d’être une foudre de guerre, l’Ouganda fait quand même peur. On lui tresse des lauriers, crie sur tous les toits qu’il est dur à jouer. Et alors ? Ce n’est pas parce que cette équipe a réussi une entrée fracassante dans cette Can contre la Rd Congo (2-0) et tenu en échec le Zimbabwe (1-1) qu’elle doit être mise au-dessus du Sénégal. C’est vrai qu’il n’y a plus de petites équipes et dans les matchs couperets, aucune formation n’est plus à l’abri d’une élimination, fût-elle la meilleure d’Afrique. Pourquoi alors le Sénégal devrait-il trembler devant l’Ouganda ? Si l’équipe que tout le monde devait craindre se met à son tour à craindre celles qu’elle devait terroriser, il se pose un problème.

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Ce match est bien à la portée du Sénégal, mais pas gagné d’avance. Car l’Ouganda n’est pas à sous-estimer ; à surestimer non plus. Dans cette compétition qui réunit les meilleures formations du continent, il faut respecter tout le monde. Réputée être rugueuse, cette équipe ougandaise qui ne lâche rien, avec des joueurs prêts à s’arracher sur chaque ballon, sera décidée à faire des misères au Sénégal. Et à l’image de ce qu’elle a montré contre la Rd Congo et le Zimbabwe, la sélection de Sébastien Desabre va, sans aucun doute, s’appuyer sur ce qu’elle sait faire le mieux : mettre beaucoup d’intensité dans le jeu, mener un pressing d’enfer sur le bloc adverse et défendre comme jamais. Aliou Cissé le sait. Il est averti. Les Cranes veulent se révéler à l’Afrique ; se payer la tête des Lions sera le meilleur moyen d’y arriver.

Dans ce match de demain, le Sénégal a tout à gagner mais aussi tout à perdre. Une victoire lui ouvrirait la porte des quarts de finale tandis qu’une défaite créerait un vrai cataclysme. Parce que quitter la plus prestigieuse compétition du continent, alors que l’on porte le costume de favori, est la pire des choses qui puisse arriver à une équipe. La méfiance sera donc de mise, d’autant que le Sénégal a souvent calé au second tour. Hormis 1990, 2002 et 2006, l’équipe a rarement remporté son quatrième match, autrement dit, son quart de finale. Les Lions ont échoué en 1992, à domicile, face au Cameroun, puis en 1994, 2000, 2004 et 2017. Cette huitième de finale augure une rencontre intense, disputée. Pour passer ce cap, le Sénégal devra se montrer autoritaire face à l’Ouganda. La longue expérience en Can ne suffit pas. L’équipe d’Aliou Cissé devra être très costaud ; les Cranes seront loin d’être des amuse-bouches. De même, elle devra s’appuyer aussi bien sur sa force collective que ses individualités, jouer à fond et ne rien lâcher jusqu’à la fin. Si l’esprit d’équipe et le sens du sacrifice sont au rendez-vous, et qu’on y ajoute un brin de réussite des attaquants, le ticket pour les quarts serait garanti.

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