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Trois des cinq premières africaines au classement de la Fifa, à la fin du mois passé, dans une même poule ! Cela en fait forcément un groupe de feu. Il en est donc ainsi de la Poule B basée à Franceville qui comprend le n°1 continental (Sénégal), le troisième au ranking (Tunisie) et le cinquième (Algérie). Autant dire que les « Brave Warriors » du Zimbabwe devront bien porter leur surnom s’ils entendent se mêler à la course à la qualification au second tour.

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Si le dernier classement de la Fifa plaide pour les « Lions » du Sénégal, le palmarès penche pour ses futurs adversaires nord-africains. Car, autant l’Algérie que la Tunisie ont chacune remporté la CAN. A chaque fois à domicile. Les « Fennecs » en 1990 dans la froidure d’Alger et les « Aigles de Carthage » en 2004 dans une ambiance pourrie par un environnement beaucoup trop chauvin, à Radès dans la banlieue de Tunis. Alors, sur lequel de ces deux critères (classement Fifa ou palmarès) faut-il s’appuyer pour évoquer ce groupe de feu ? Mieux vaut attendre la vérité du terrain. Car, si ces équipes maghrébines sont moins souveraines hors de leurs bases qu’à domicile, il n’en reste pas moins que le Sénégal a toujours eu de grosses difficultés face à elles en phase finale. La preuve : les « Lions » ne se sont jamais imposés en phase finale face à ces adversaires. La dernière fois que le Sénégal avait croisé les « Fennecs », il n’avait pu que s’incliner (0 – 2) la dernière CAN en Guinée équatoriale (0 – 2) pour son 3ème et dernier match de groupe. Pour les « Aigles de Carthage », les « Lions » ont encore au travers de la gorge cette défaite (0 – 1) en 2004 en quarts de finale dans le … brouillard de Radès. Depuis, ils ont accroché un nul (2 – 2) en match de groupe à la CAN 2008 au Ghana sous la conduite d’un certain Henry Kasperczack aujourd’hui aux commandes techniques de la … Tunisie.

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C’est dire que les retrouvailles entre le Sénégal et ses adversaires nord-africains vaudront le déplacement. Tout comme d’ailleurs l’explication entre ces derniers. On sait bien qu’entre Algériens et Tunisiens on ne se voue pas forcément une admiration réciproque sans borne, la bataille pour l’un des tickets des quarts de finale sera âpre.

Alors, que sortira-t-il de cette véritable bouteille à l’encre ? On le sait d’autant moins que le Zimbabwe a beau être le moins bien classé au ranking continental (29ème), il n’en sera pas moins un outsider ambitieux. Car, ce qui fait la beauté du football, c’est que les favoris ne gagnent pas toujours. En plus, les « Braves guerriers » qui ont tout à gagner dans un groupe où ils font figure de nains, pourraient bien profiter d’un jeu de massacre ou de calculs d’épiciers des trois autres équipes pour s’octroyer l’une des deux places qualificatives au second tour. Un peu comme ils l’ont fait lors des éliminatoires, alors que bien des observateurs voyaient le « Sily » national de Guinée s’en sortir les doigts dans le nez. Pour leur troisième présence en phase finale (après 2004 et 2006), les Zimbabwéens estiment avoir suffisamment appris pour rêver du second tour. Surtout qu’ils seront amenés par leur buteur – maison Khama Billiat, récent champion d’Afrique des clubs avec les Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud.

La question : Les grosses individualités seront-elles au rendez-vous ?
Le football a beau être un sport collectif, il se débride et se débloque bien des fois grâce à la maestria d’individualités. Ce qui fait que toute équipe aimerait avoir dans ses rangs un joueur d’exception, capable à lui tout seul de régler les problèmes. Encore que ce n’est pas toujours sans risque que l’on s’en remet au génie d’un seul homme. Heureusement que toutes les équipes de ce Groupe B de Franceville, au-delà de leur tête de gondole, savent mettre en avant le collectif pour s’illustrer.

Mais, on suivra avec beaucoup d’attention, les performances des joueurs majeurs de chacune de ces formations. L’Algérie comptera essentiellement sur son attaquant Ryad Mahrez, meilleur buteur et meilleur joueur de la Premier League, la saison dernière avec son surprenant club de Leicester. Bien que légèrement en baisse de forme, depuis quelques mois, le Meilleur joueur africain 2016 selon la BBC pourrait retrouver des couleurs sous le chaud soleil du Gabon.

Le Zimbabwe, lui, placera l’essentiel de ses espoirs de sortir enfin du premier tour à son fer de lance Khama Billiat. Récemment sacré champion d’Afrique des clubs avec les Mamelodi Sundowns de Pretoria (Afrique du Sud), l’attaquant est attendu pour confirmer ses états de service.

Pareil pour Sadio Mané et le Sénégal. Etincelant avec son club de Liverpool (9 buts inscrits jusqu’ici), il attend toujours d’exploser sous la tunique des « Lions ». Actuellement dans la forme de sa vie, l’ancien joueur du FC Metz devrait en faire profiter à l’équipe du Sénégal qui n’a plus passé le premier tour de la CAN depuis celle de 2006 en Egypte. La Tunisie qui complète le Groupe de Franceville, a beaucoup d’atouts offensifs comme défensifs. Mais, elle s’est remise à rêver d’un deuxième sacre après celui de 2004 à domicile, depuis que son « Petit Prince » Youssef Msakni est redevenu une terreur des défenses. Exilé à Lekhwiya (Qatar), on le croyait perdu jusqu’à ce qu’il émergeât récemment lors des matches de préparation.

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