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Attaquant aujourd’hui âgé de 34 ans, ancien international sénégalais, formé à l’Olympique de Marseille et actuel joueur à l’US Montagnarde, équipe évoluant en Régional, Rahmane Barry s’est très longuement confié auprès de So Foot cette semaine.

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L’US Montagnarde (Régional 1), petit poucet des seizièmes de finale de la Coupe de France, s’apprête à défier Saumur (National 3), samedi (15 h 30), dans le Maine-et-Loire. Dans ses rangs, l’équipe basée dans la ville d’Inzinzac-Lochrist compte un certain, Rahmane Barry. L’occasion pour l’ancien international sénégalais de revenir sur son bref passage sous le maillot national du Sénégal avec lequel il a fièrement honoré neuf sélections dont un parcours à la CAN 2006 en Tunisie.

Tu as été appelé en sélection relativement tôt, à 19 ans. C’était inattendu ?

J’avoue que c’est allé trop vite. Je faisais une saison pleine avec Lorient en Ligue 2, j’avais été convoqué, ça s’était bien passé et j’avais pu faire la CAN 2006. Mais je pense que je n’étais pas prêt, et si c’était à refaire, c’est quelque chose que je mettrais de côté le temps de me concentrer sur mon club. Lorsque je suis parti en sélection, je n’étais pas encore « en place » en club. Ça a été compliqué, il a fallu regagner ma place derrière et j’ai eu pas mal de pépins physiques.

Tu t’es blessé, pendant cette CAN ?

J’ai commencé, puis je me suis blessé. Et ça m’a suivi pendant… longtemps. C’était une blessure au genou, on n’arrivait pas à savoir ce que c’était. À chaque fois que je m’entraînais, le genou gonflait. J’ai fait des radios, des IRM… Ça a duré des années, et aujourd’hui, je n’ai plus vraiment de souci au genou. En poussant un peu, j’ai pu comprendre que c’était une maladie héréditaire m’empêchant de bien récupérer et que mes blessures duraient plus longtemps. En fait, j’ai un problème de défense au niveau du sang.

Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience à 19 ans ? 

J’en suis très content. Les mecs avec qui je jouais, je les voyais à la télé, et certains avaient réalisé l’exploit de battre la France à la Coupe du monde. Je les admirais beaucoup. Me retrouver avec El-Hadji Diouf, Mamadou Niang ou Habib Beye… Cette CAN, c’était aussi une très grande fierté pour mes parents. Mon père, surtout.

Tu as été marqué par le fait d’affronter Jay-Jay Okocha ?

Lui, c’était mon idole. Au moment de cette CAN, il jouait avec El-Hadji Diouf à Bolton. Je n’arrêtais pas de regarder des vidéos de lui quand j’étais au centre, j’aimais sa façon de jouer. C’était super de pouvoir l’affronter, j’ai d’ailleurs pu récupérer son maillot que j’ai toujours !

Tu n’as plus été appelé en sélection après 2006, et tu comptes neuf capes au total. C’est lié à ta santé fragile, ou à l’instabilité de ta carrière en club ?

Je crois qu’après la CAN, je n’y suis plus retourné. Pourquoi ? Tout est lié … Mais c’est comme ça. Il fallait être bon en club, il y avait également pas mal d’attaquants à l’époque : Henri Camara, Souleymane Camara …

Tu retiens davantage la fierté d’avoir porté le maillot de ton pays ou le regret de ne pas l’avoir connu plus longtemps ?

Plus de la fierté, une fierté totale. Le reste, je pense que c’était écrit : la santé ne me le permettait pas. Je disais encore tout à l’heure à mon fils que si un jour, il portait le maillot de l’équipe nationale, j’en pleurerais ! Je n’ai pas pu continuer, mais si lui a un jour l’opportunité… Mais il n’a que six ans, il ne joue pas encore au foot. (Rires.).

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