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À peine dans le bain, le jeune attaquant international sénégalais Babacar Khouma (23 ans) commence à faire parler son talent de buteur. En l’espace de trois jours seulement, le joueur de la Fiorentina a réussi à mettre 4 buts, dont 2 en Europa League. Un début de saison impressionnant qui attise les convoitises. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le natif de Rufisque revient sur sa seule et unique convocation en équipe nationale du Sénégal, ses ambitions, ainsi que ses perspectives avec le club italien. 

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Comment expliquez-vous votre début de saison tonitruant avec 4 buts au compteur avec la Fiorentina ?

J’ai fait un excellent travail durant l’intersaison pour mieux réussir cette saison. Actuellement, je rends grâce à Dieu puisque j’ai inscrit déjà 4 buts (2 en championnat et 2 autres en Europa League, ndlr). Cela me motive davantage et prouve que je suis un élément important dans l’attaque de la Fiorentina. Actuellement, je gère bien mon début de saison et ça me rend vraiment heureux.

N’avez vous pas peur de la concurrence ?

Il est vrai qu’il y avait bel et bien de la concurrence la saison dernière, puisque le coach avait préféré un joueur qu’il avait personnellement recruté. C’était son choix, donc je n’avais pas grand-chose à dire. Je m’étais concentré dans mon coin, attendant avec patience ma chance. Quand j’ai marqué 5 buts en 8 matchs de championnat, et 3 autres en Europa League, la presse a commencé à parler. Mais cela n’a pas changé grand-chose en ce qui concerne les choix du coach. Je ne me focalise pas trop sur ces choses-là. Ce qui m’importe, c’est mon travail. À cela s’ajoutent mes qualités. Je crois en moi. Et, à force de travailler, je gagnerai ma place de titulaire au sein du club. Je suis un buteur et je sais comment exploiter mes qualités. À chaque fois que j’entre dans un terrain de foot, je fais le maximum pour marquer des buts. Cette année, je ne me plains pas trop. Le coach essaie de jouer avec deux attaquants et actuellement ça fait mon bonheur. Je pense qu’il a compris son erreur et il commence à rectifier.

Vos débuts ont été excellents l’année dernière, mais malheureusement une méchante blessure a écourté votre saison…

Je compte faire plus cette saison. L’année dernière, à la même période, j’étais à un seul but au compteur. Cette saison, j’en suis déjà à 4 réalisations. C’est important. Je prie pour que le Bon Dieu me protège contre les blessures, pour que je puisse terminer ma saison en parfaite santé.

Quels sont vos objectifs cette année en club ?

J’aimerais être parmi les meilleurs buteurs de la Serie A. C’est mon rêve. Je pense qu’avec le dur travail que j’ai entamé cette saison, Dieu me donnera la force d’atteindre cet objectif. En Europa League, même si on a disputé les demi-finales l’année dernière, notre rêve c’est de réaliser une performance jusque-là jamais égalée parle club, c’est-à-dire disputer la finale et remporter le trophée.

Pensez-vous à l’équipe nationale du Sénégal ?

Avant tout, je suis Sénégalais. Je pense toujours à mon équipe nationale et là où j’évolue, je fais le maximum possible pour avoir la possibilité de revenir. J’ai l’habitude de dire à mes parents que quand quelqu’un me sélectionne, qu’il le fasse en raison de mes performances en club, et non sur la base d’une quelconque relation amicale. Je me bats chaque jour et je fais le maximum possible en club. J’espère qu’un jour ou l’autre, le coach fera appel à moi pour me donner ma chance.

Vous avez été convoqué en matchs amicaux en France contre le Ghana et le Havre AC, mais depuis lors vous n’êtes plus réapparu en sélection. Peut-on savoir ce qui explique cette longue absence ?

Peut-être que c’est le choix de l’entraîneur. De toute façon, je ne dors pas sur mes lauriers. J’ai joué contre Le Havre et depuis lors, il ne m’a pas rappelé. C’est son choix. Je le respecte. En tout cas, une chose est sûre : je n’ai aucun problème avec lui. Aliou Cissé est un coach mais aussi un grand-frère, un aîné dans le foot. Je le respecte beaucoup. Je veux avoir ma chance dans cette équipe nationale un jour. Je suis Sénégalais et seule la réussite de mon pays m’intéresse.

La concurrence est très rude au sein de l’attaque sénégalaise et les places coûtent très cher. Êtes-vous prêt à bousculer la hiérarchie ?

Il y a des joueurs de valeur, des vedettes en équipe nationale, des joueurs capables de faire la différence à tout moment. À mon avis, la concurrence n’est pas trop importante. Nous avons tous les mêmes ambitions, c’est-à-dire gagner pour notre nation. On doit être une famille, car on représente avant tout une nation. Que Babacar Khouma soit convoqué ou pas, le plus important c’est de tout faire pour que l’équipe gagne.

Avez-vous des ambitions personnelles en sélection ?

Elles sont nombreuses. Jusqu’à présent, on n’a soulevé aucun trophée et l’un de mes objectifs, c’est de remporter quelque chose avec le Sénégal.

Les éliminatoires de la Coupe du monde démarrent ce week-end. Quelle lecture faites-vous de la poule du Sénégal ?

Je pense que l’Afrique du Sud est la seule équipe capable de nous créer des problèmes. Mais le Sénégal possède une équipe forte, qui peut faire mal partout en Afrique. C’est juste une question de volonté, de courage et d’abnégation. Il faut toujours avoir l’ambition de gagner, quand on est sur un terrain de football. Je suis d’avis que les joueurs actuellement en sélection se donnent à fond. Ils donneront le meilleur d’eux-mêmes pour permettre au Sénégal de repartir à la Coupe du monde. Je prie Dieu pour de faire partie des joueurs qui qualifieront l’équipe à la prochaine Coupe du monde.

Êtes-vous prêt à disputer les prochains matchs de la sélection ?

Oui. Bien sûr. Je suis disposé à aider mon équipe durant les prochaines sorties.

Que vous inspire la performance inédite des Lions lors des éliminatoires de la CAN avec 6 victoires en autant de matchs ?

Cela prouve encore une fois que l’équipe est dans une bonne voie. Mais, cela ne doit pas être un prétexte pour se relâcher. Cette performance n’est pas grand-chose à mon avis. Elle ne représente que 2% de ce qu’on est capable de faire. On doit redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs rêvés par tous les Sénégalais.

Boukary Dramé, Diao Baldé Keita et Kalidou Koulibaly évoluent tous dans le championnat italien, au même titre que vous. Est-ce qu’il vous arrive parfois de discuter de l’actualité de la Tanière ?

À vrai dire, on discute rarement. On se croise à l’occasion des matchs uniquement. Nous sommes éloignés les uns des autres. N’empêche, je suis très bien leurs performances en club.

Depuis votre unique sélection en équipe nationale contre le Havre, avez-vous été en contact avec le coach ou un quelconque membre de la fédération ?

Non. Depuis que j’ai quitté l’équipe nationale, je n’ai eu aucun contact avec eux.

Durant l’intersaison, il y a eu des rumeurs qui vous annonçaient du côté de l’Angleterre. Qu’en était-il réellement ?

Il y avait beaucoup d’équipes qui s’étaient manifestées, mais elles se sont heurtées à des problèmes de prix. Mon club réclamait beaucoup d’argent pour me laisser partir. Il y avait Everton, Crystal Palace entre autres qui me voulaient. En un moment donné, je voulais réellement partir à cause du coach, mais j’ai décidé de rester cette saison pour faire mes preuves, si, évidemment, il continue de me donner ma chance. Je vise un total de 15 buts, voire plus cette saison, avec la Fiorentina.

Quel message lancez-vous aux Sénégalais ?

Je veux interpeller les autorités sur les travaux du stade Ngalandou Diouf de Rufisque. C’est notre patrimoine et les jeunes ont besoin de cette infrastructure sportive pour s’épanouir.

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