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Après une entame de saison tonitruante, Cheikh Ndoye marque un peu le pas avec son club d’Angers. Pas de quoi affoler le Sénégalais, l’une des révélations de la Ligue 1. Entretien.

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ça fait quoi de passer en l’espace de quelques mois de l’ombre à   la lumière ?

“Je vis tout ça très tranquillement. Je ne me prends pas la tête. J’ai conscience que dans le football tout va très vite. Je ne veux donc pas m’enflammer. Je reste moi-même et je ne me mets pas de pression.

En quoi votre quotidien a-t-il changé depuis que vos prestations vous ont fait connaitre en Ligue 1 ?

Franchement ? Absolument rien n’a changé ! Pourquoi les choses seraient-elles différentes ?

Parce que vous êtes l’une des révélations de la saison au sein de l’équipe surprise du Championnat…

Justement, on a une bonne équipe, une équipe de copains. On joue les uns pour les autres. Je ne suis pas plus important que mes coéquipiers.

On dirait que vous n’avez pas réellement pris conscience de votre nouveau statut.

Moi, je suis quelqu’un de simple et d’humble. Que voulez-vous que je dise ? Que je suis au-dessus de tout le monde ? Non. D’abord, parce que je ne le pense pas. Et puis parce que ce n’est pas mon genre. Je n’aime pas me vanter, me mettre en avant. Dès le moment où tu commences à   te dire : “j’ai plus de qualités que les autres’ ou “c’est moi le plus fort’, tu te trompes et là   tu as tout perdu. Je n’ai pas la grosse tête, je ne fais pas la star et je suis parfaitement conscient de tout ce qu’il m’arrive. Mais je n’oublie pas d’où je viens : il y a dix ans, je jouais en CFA.

“J’espère qu’on va encore parler de moi pendant longtemps”

La médiatisation vous fait-elle un peu peur ?

Je tiens surtout à   garder la tête sur les épaules. C’est important pour moi, c’est dans ma nature. Et puis, je suis quelqu’un de bien éduqué, Dieu merci. Je n’ai pas oublié les valeurs que l’on m’a apprises. Je vis très simplement, sans chichi. Je sais me protéger de tout cet emballement autour de moi. L’année dernière, qui me connaissait ? Presque personne ! J’ai franchi les paliers un à   un. Le fait de jouer en CFA, en National, en Ligue 2, puis enfin en Ligue 1 m’a permis de ne pas brûler les étapes. J’ai su être patient et j’ai beaucoup appris. Je savais que j’allais percer, tout en étant conscient que ce serait compliqué. Dans le sport, il faut avoir confiance en soi, sans être arrogant.

ça fait quoi d’être l’objet, désormais, de nombreuses sollicitations médiatiques ?

(Rires). Les gens parlent beaucoup. Tout le temps. Maintenant, j’entends souvent mon nom. Les gens parlent de Cheikh Ndoye comme si… Je ne sais pas, c’est bizarre. Je suis normal, quoi. Mais j’espère qu’on va encore parler de moi pendant longtemps.

Que faîtes-vous de vos journées quand elles ne sont pas consacrées au foot ?

J’aime trop être à   la maison. Je m’y sens bien. Je suis avec ma famille. Je regarde la télé, les infos, les émissions mais, surtout, les chaînes sénégalaises. ça me rappelle le pays, ça me fait du bien. Je suis attaché au Sénégal, je n’oublie pas mes racines. Sinon, je regarde aussi beaucoup le foot.

Qu’est-ce qui a le plus changé autour de vous ?

Le niveau d’exigence a augmenté. Mais c’est tout à   fait normal. Et honnêtement, ça me plait. Tu peux avoir tout le talent du monde, si tu n’es pas rigoureux, ça ne sert à   rien. Si le coach est exigeant, c’est qu’il compte sur toi, qu’il te fait confiance. C’est bon signe. C’est mieux qu’un entraîneur qui ne te calcule pas… Là  , tu peux te poser des questions.

Et le regard de vos adversaires, a-t-il changé lui aussi ?

C’est vrai que je sens que les adversaires sont plus vigilants. C’est logique. J’ai réalisé de bons matches, alors forcément maintenant, on fait plus attention à   moi. Ils me traitent différemment. Mais c’est valable pour toute l’équipe. On nous prend plus au sérieux qu’au début de saison.

Quelles ambitions nourrissez-vous aujourd’hui ?

J’ai toujours eu des ambitions très simples. Ce que je veux, c’est jouer le maximum de matches, prendre du plaisir sur le terrain. ça s’arrête là  . Je ne vois pas les choses en grand.

Quel est votre rêve ultime ? Le club dont vous rêvez ?

(Rires). Il y a quelque temps, mon rêve c’était de jouer au haut niveau. Je l’ai atteint. Maintenant, c’est de m’y maintenir et de progresser. Quand j’étais petit, je rêvais de grands clubs. Mais ça, ça s’oublie…”

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