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C’est un Aliou Cissé serein et très ouvert qui a fait face, avant-hier (mercredi), aux étudiants du Cesti. Très relax dans sa chemise rouge sur un pantalon kaki, il s’est prêté volontiers aux questions des journalistes en herbe.

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LE CHOIX DU RWANDA : «Comme vous le savez, il y a une mission qui était partie faire des prospections. Le Burundi est un pays instable. Nous ne pouvons pas y passer les 15 jours que nous avons pour préparer ce match. C’est pourquoi nous avions ciblé, comme possible camp d’entraînement, le Rwanda, l’Ouganda ou la République démocratique du Congo. Ces pays sont juste à côté. Finalement, nous avons choisi Kigali qui se trouve entre 45 mn et 1 heure (de vol) de Bujumbura. Et nous avons la chance que le Rwanda joue également le 04 juin à domicile. Donc, on en a profité pour organiser ce match de préparation qui aura lieu le 28 mai.»

DÉLOCALISATION DU MATCH À 70 KM DE LA CAPITALE (RUMONGE) : «C’est inadmissible de faire jouer les gens dans des conditions pareilles. Nous le dénonçons avec la dernière énergie. Maintenant, en tant qu’entraîneur, nous sommes prêts à jouer dans n’importe quelle condition. Nous avons déjà fait des déplacements très difficiles. C’était le cas contre la Namibie. Nous avons fait 14 heures de vol et joué en altitude. Pour Madagascar, c’était 15 heures de vol. Au Niger, vous avez tous vu les conditions dans lesquelles nous avons joué. Là également, ça va être très difficile, surtout avec les problèmes de sécurité. Mais il n’y a pas de souci. On est déterminés et on veut faire le meilleur résultat possible. Peu importe où ils nous feront jouer.»

Burundi – Sénégal du 4 juin : «C’est inadmissible de faire jouer les gens dans des conditions pareilles»

PREPARATION DE LA PHASE FINALE DE LA CAN : «Il ne faut pas brûler les étapes. Nous ne sommes pas encore qualifiés, malgré ce que les gens disent à gauche et à droite. Il nous reste un point. Je ne peux donc pas me projeter sur la Can. Nous nous concentrons sur le prochain match. Au pire, faire match nul, au mieux, essayer de faire carton plein.»

LA QUALITE DU JEU DES LIONS : «Je suis d’accord que l’équipe peut mieux faire. Mais je préfère jouer comme l’Atlético Madrid et gagner, plutôt que de perdre en jouant comme le Fc Barcelone (Rire général). Cela dit, nous sommes d’accord qu’il faut réfléchir sur un style de jeu. Il faut essayer de trouver une identité à notre football. Que sommes-nous capables de faire avec nos joueurs ? Sommes-nous capables de gérer la possession ? Est-ce pertinent en Afrique où seuls les Maghrébins en général ont cette culture ? C’est bien d’en discuter et nous allons le faire avec toutes les composantes du football. En outre, il faut se mettre dans la tête que le football se fait à deux. Si l’adversaire refuse de jouer, on n’y peut rien.»

LE COTÉ DROIT DE LA DÉFENSE : «C’est vrai que nous avons un problème à droite. Nous n’avons pas beau monde sur ce côté. Parfois, nous avons même été obligés de faire jouer Zarco qui est arrière central, comme latéral. Maintenant, Lamine Gassama est en train de travailler. Il faut l’aider à s’améliorer. C’est aussi valable devant. Nous n’avons pas beaucoup d’excentrés. En 2002, c’était la même chose. Nous avons toujours eu des problèmes sur le côté. Mais nous nous attelons à trouver les solutions idoines.»

LES KHONS DANS LA TANIERE : «Ce que je peux dire, c’est que le mental est important en football. Le mystique entre peut-être dans ce cadre. C’est de la superstition. Cela existe dans toutes les sociétés. Ce sont les manières qui différent. Maintenant, en l’Équipe nationale, on ne s’en occupe pas. Mais chaque joueur est libre de se préparer chez lui avec sa famille, comme il l’entend.»

-iGFM

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