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Les championnats du Sénégal de football sont interrompus depuis mi mars. Le coronavirus est passé par là. Depuis que le comité exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football a décidé l’arrêt définitif de la saison, beaucoup de footballeurs ne perçoivent plus leur salaire. Certains éprouvent la plus part des sentiments de regrets, voire songer à arrêter carrément le football. Laye Neymar de l’AS Pikine est de ce lot là.

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Aux soldats égarés, la patrie n’est pas toujours reconnaissante. Au Sénégal, chaque jeune rêve de devenir sportif de haut niveau. Pour eux, c’est le meilleur moyen de réussir la vie. Ce rêve commence dès le bas âge, sur les terrains sablonneux, puis dans le championnat local. Certains y réussissent, d’autres non. La majeure partie d’ailleurs. Le championnat Sénégalais est considéré comme un passage obligatoire pour ces jeunes dans l’espoir de trouver un club dans les championnats les plus huppés du monde.

Abdoulaye Fall en fait partie. Ce jeune natif de Kaolack, a joué ces premiers matchs de ligue 1 avec l’AS PIKINE lors de la saison écoulée ( arrêtée définitivement) sauf que les choses ont mal tourné « Ce n’est pas facile de rester depuis mi-mars sans jouer au foot. Avant nous allions dans les plages pour nous entraîner mais ces sites sont interdits au public. Tout ce qui nous reste à faire c’est nous faire des exercices à la maison. » déplore Laye Neymar.

L’arrêt des compétitions n’est pas son seul soucis « Depuis l’arrêt définitif de la saison (Ndlr: 8 Juillet 2020) je n’ai plus reçu mon salaire. A l’approche de la Tabaski on nous a donné chacun une petite somme, après plus rien. Je traverse des moments difficiles. Pour parvenir à mes besoins et venir en aide à ma famille, je me suis lancé dans la vente en ligne ,» nous dit désespérément ce jeune footballeur.

Quand Abdoulaye Fall quittait son Kaolack natale il avait un rêve: devenir un footballeur professionnel à l’image de son idole Neymar Junior et prendre en charge sa famille, mais ce rêve risque de virer au cauchemar « Ce n’est jamais facile de rester sans boulot. Parfois j’ai des regrets et je pense même à abandonner le football pour chercher autre chose. A ce rythme, on n’est pas sûr d’entreprendre quoi que ce soit dans la vie », s’en désole t’il.

Abdoulaye Fall n’est pas le seul dans cette situation précaire. Selon un communiqué du syndicat des entraîneurs publié le 02 septembre dernier, seuls 5 clubs sur 28 payent leurs salaires. Des révélations qui font froid dans le dos.

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