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La Covid-19 a chamboulé tous les programmes et calendriers. Le sport sénégalais n’a pas été du reste. Entre émotions, décès et regrets, 2020 a été une année inédite.

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2020 entre émotions et limites

Le Sénégal termine comme il a entamé l’année : toujours premier au classement Fifa. Sahel Cissokho, journaliste sportif de la chaîne marocaine Medi1Tv ironise sur cette « performance » : « Toujours premier mais on ne gagne pas de trophées ». Une bonne note dans un flot de cascades et d’annulations. Sans grande surprise le Sénégal se qualifie à la Can 2022 au Cameroun.

Lors des Caf Award, Sadio Mané a été sacré « Ballon d’or » africain. Il devient ainsi le 2e Sénégalais de l’histoire, à être sacré meilleur joueur africain de l’année après El Ousseynou Hadji Diouf, deux fois récompensé, en 2001 et 2002.

Le championnat de foot fut confronté à l’épreuve de la Covid-19 qui a pris le dessus sur lui. Il est arrêté au mois de mars à la 13e journée. Ce qui « n’est pas un bon signe pour le football sénégalais », selon Sahel Cissokho. Teungueth FC se console avec une place de représentant du Sénégal à la prochaine Ligue des Champions de la CAF. Son dauphin, le Jaraaf, quant à lui, a une place en Coupe de la confédération. Ce qui n’est pas sans conséquences surtout sur le plan financier selon Demba Varore, journaliste sportif : « Cela va dire que tous les clubs ont investi à perte déjà. Parce qu’ils ont mis de l’argent pour atteindre un but. Pour les clubs, c’était également dur parce que les rares qui profitaient du mercato en Europe pour transférer un ou deux joueurs afin d’avoir une entrée d’argent qui prépare la saison suivante n’en ont pas eu l’occasion cette année. C’était aussi très dur pour les joueurs ». Une année, aussi compliqué sur le plan physique car « rester un an sans compétition est une énorme perte physiquement. C’est un peu comme subir une rupture des ligaments croisés. Ce sera très difficile de redémarrer la machine. Quand on sait que les recruteurs européens prennent très rarement des joueurs âgés de plus de 22 ans, perdre un an dans sa carrière c’est une éternité », constate Demba Varore.

Une situation qui a également touché les petites catégories. Faute de compétition, la U20 qui nous valait beaucoup de satisfactions les années passées, n’a pas pu rééditer ses exploits lors du tournoi Ufoa organisé à domicile. Demba Varore en donne les raisons : « si on prend les U20, la plupart d’entre eux sont des titulaires dans leur club au Sénégal. Durant le tournoi Ufoa, on a vu certains d’entre eux souffrir de crampes. S’ils avaient de la compétition dans les jambes, cela n’arriverait pas. Si le Sénégal a pu atteindre les 3 dernières finales de la Can U20, c’est que tous les joueurs de cette sélection jouaient régulièrement dans le championnat ». Il ajoute: « Avant la pandémie, les U20 ont participé à deux tournois internationaux qu’ils ont remportés haut la main. Or au tournoi de l’Ufoa, ils ont bien démarré avant de montrer des limites physiques ».

2020 fut une année particulièrement macabre pour le monde sportif. Le pays a perdu des légendes. L’ancien président de l’Olympique de Marseille (France), Pape Diouf meurt du coronavirus au Sénégal, en mars. Quelques mois plus tard, c’est un choc national avec la disparition d’un des héros de la Coupe du monde 2002. Pape Bouba Diop qui se battait depuis deux ans contre la maladie de Charcot est décédé le 29 novembre. Le premier buteur du Sénégal dans un « Mondial » a perdu son dernier match.

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